1.06 – Joyaux de la Couronne
Palais St-James - 1761
Sous le regard de deux valets, le docteur Monro attend la princesse Augusta, qui le remercie d’être venu en entrant dans le salon. Elle a découvert que la reine Charlotte a déménagé à Kew avec le roi. La santé de ce dernier nécessitant des soins privés intensifs, elle veut connaitre la prochaine session de traitement. Monro l’informe qu’il n’est plus le médecin du roi, il a été renvoyé. Augusta est choquée lorsqu’elle réalise que c’est Charlotte qui l’a licencié.
-- 1814 --
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Cher et aimable lecteur. Tandis que l’hiver cède la place au printemps, l’Angleterre s’éveille pour accueillir les splendeurs de la nature.
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Lady Danbury a invité Violet pour une promenade. En l’attendant, pendant que son amie finit de s’apprêter, Violet regarde les bibelots exposés sur la cheminée et découvre le chapeau d’anniversaire. Elle reconnait le chapeau confectionné par son père, ce qui la trouble.
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On peut trouver des jardins en fleurs dans les endroits les plus inattendus. Les découvertes se font partout. Dame Nature partage ses secrets.
Tristement, la maison royale demeure un terrain infertile. Il semble qu’une longue succession de récoltes infructueuses n’ait soufflé un vent froid de découragement dans les couloirs du palais.
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Palais de Buckingham
Le peintre Benjamin West a été chargé d’exécuter le tableau de la famille royale. La reine Charlotte occupe un fauteuil, prés d’un fauteuil vide dans lequel sera représenté le roi. Autour d’elle, leurs enfants posent pour le portrait. Charlotte montre la première des signes de fatigue, Brimsley, prévenant, lui passe des lingettes. La princesse Elizabeth et le prince régent se chamaillent. Excédée, Charlotte remarque que sans héritier, leur lignée ne fera l’objet que d’une page dans un texte historique et le portrait, sans intérêt, sera remisé dans une salle poussiéreuse. Le prince régent proteste, Charlotte lui rappelle que ses frères et sœurs continuent de manquer à leur devoir. Benjamin West demande si le roi viendra se joindre à eux, ce qui exaspère Charlotte, qui se lève et sort. Princes et princesses font de même,
Brimsley ordonne au peintre de terminer le portrait, West conteste car ils ont tous déserté. Brimsley affirme que toute la famille est là et prête à le pourvoir gracieusement d’une excellente réputation. Le peintre s’exécute.
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Votre chroniqueuse tient de source sûre que le déplaisir croissant de la reine s’afficha aux yeux de tous lors d’une récente séance de pose familiale.
On est en droit de se le demander. La quête opiniâtre d’un héritier royal de la reine Charlotte sera-t-elle la perte de la famille royale ? Ou bien l’amour d’une mère peut-il tout conquérir ?
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-- 1761 --
Kew - Observatoire
Charlotte pénètre dans l’observatoire, satisfaite de constater qu’après un bain bien chaud et pris un repas, George semble se sentir mieux. George la repousse et la somme de retourner à Buckingham où elle doit vivre. Charlotte résiste, elle ne veut pas partir. Obstinée, elle arrive à faire baisser les barrières que George a installé. Elle pense qu’il la tient éloignée par égard pour elle, parce qu’il l’aime. George avoue qu’il n’a jamais voulu se marier et qu’il essaie de la protéger. Charlotte lui assure qu’elle l’aime au point qu’elle fera tout ce qu’il souhaite. Il doit lui dire qu’il ne l’aime pas et elle aura son enfant toute seule à Buckingham. Elle vivra toute seule et elle survivra mais il doit lui dire qu’il ne l’aime pas. Il explique qu’il est malade et qu’il est un danger pour elle. Différents ondes s’affrontent dans sa tête, les cieux et la terre se heurtent. Vivre avec lui n’est pas un sort enviable. Charlotte certifie de se tenir auprès de lui entre le ciel et la terre et elle lui dira exactement où il est, mais est-ce qu’il l’aime ? George admet enfin qu’il l’aime depuis le moment où il l’a vue tenter d’escalader le mur, il l’aime désespérément. Elle s’approche et ils s’embrassent.
Plus tard, couchés sur le lit installé pour George dans l’observatoire, il confesse qu’il voulait tout lui dire mais cette folie est son terrible secret depuis le début de son existence. Charlotte lui apporte la lumière dans les ténèbres de son fardeau. Charlotte promet de vaincre ces ténèbres ensemble, elle et lui. George se penche sur son ventre et parle tendrement au futur petit roi.
Maison des Danbury
Agatha se prépare à sortir, Coral a compris que ces promenades en solitaire sont en réalité des rendez vous amoureux. Elle se réjouit pour sa maîtresse. Malheureusement, Lord Ledger n’est pas seul à leur rendez-vous, sa fille, Violet, l’accompagne. Ils prétextent une rencontre inopinée pour échanger quelques banalités. Lord Ledger souhaite que Violet devienne une charmante jeune femme avec une réputation irréprochable comme celle de Lady Danbury. Agatha le remercie pour sa gentillesse après la mort de Lord Danbury, et ils se quittent devant la petite maison en bois pour continuer leur flânerie.
Palais Saint James
Lord Bute et le Comte Harcourt sont accourus auprès de la princesse douairière en apprenant que le roi avait renvoyé son médecin et que le couple royal est installé à Kew. La princesse les rassure, le roi a un nouveau médecin. Elle est sa mère, elle est informée de tout. Tout va bien et le bébé va bien. Lord Bute décide d’informer le Parlement que le roi est prêt à prononcer un discours. Bien qu’hésitante, Augusta confirme.
--- 1814 ---
Palais de Buckingham
Le prince régent et la princesse Elizabeth se font annoncer auprès de Charlotte. Ils viennent parler au nom de leurs frères et sœurs au sujet de l’obsession de Charlotte pour un bébé. Elizabeth reproche à sa mère d’être cruelle. Le prince régent pleure encore sa fille et Charlotte n’a montré ni compassion ni tendresse. Elle ajoute qu’ils se sont tous acharnés pour lui offrir ce précieux héritier e qu’elle a elle-même perdu plusieurs bébés avant qu’ils ne viennent au monde. Charlotte l’ignorait, mais elle leur en demande beaucoup parce qu’elle sait que chacun d’eux est à la hauteur des circonstances. Le régent n’est pas d’accord, Charlotte ne connait aucun d’eux, ils lui sont indifférents et leur bonheur lui importe guère. Elle n’a jamais été une mère, seulement leur reine.
-- 1761 --
Kew
George travaille dans les champs, il est heureux. Il passe embrasser Charlotte qui brode dans son salon. Reynolds lui donne une lettre de la princesse douairière, qu’il lit et déchire aussitôt avant de partir. Reynolds regarde Charlotte qui comprend qu’il veut lui parler. Il lui fait part de ses craintes même si le roi se sent bien. Charlotte ne veut rien entendre. Le roi avait seulement besoin de sa femme et de se débarrasser de cet affreux médecin.
Plus tard, Reynolds et Brimsley se retrouve pour l’un de leurs rares moments d’intimité. Ils gardent l’espoir que l’état du roi soit stable, George et Charlotte seront là l’un pour l’autre et ils les serviront une vie entière. Un grand amour peut faire des miracles.
Palais Saint James
Agatha rend visite à la princesse douairière. Agatha veut se faire confirmer que son fils hérite bien du titre de Lord, mais Augusta lui fait comprendre que cette question s’avère compliquée et qu’il appartient au roi de déterminer si la grande expérimentation sera menée au-delà de cette génération. Cependant elle est certaine d’obtenir une réponse rapide si Agatha pouvait lui fournir une information qui puisse lui être utile.
Sans invitation, Agatha ne peut se rendre à Kew pour voir la reine, qui par ailleurs, attend un enfant. Coral, qui se veut fille à ne pas colporter de potins a tout de même entendu par plusieurs servantes de cuisine que les membres de la Chambre des Lords s’inquiètent de la santé du roi, des rumeurs courent sur le palais qui se trouve sur un terrain instable. Ces rumeurs confirment à Agatha qu’il est hors de question de demander de l’aide à la reine dans ce cas.
Augusta se rend à Kew pour voir le roi, mais c’est Charlotte qui la reçoit. Charlotte n’en démord pas, George ne peut recevoir sa mère. Devant le mutisme de son fils, Augusta capitule et transfère son poids à Charlotte. Elle lui explique que le futur roi qu’elle porte se cache et se prélasse dans la chaleur de son ventre. Toutefois, le roi qu’elle a mis au monde doit s’exposer. Dès le premier instant ou le roi vient au monde, il n’a plus de cachette où se réfugier. Il n’y a plus de place pour la maladie ou la faiblesse, il n’y a plus que le pouvoir. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour asseoir le pouvoir de George. Elle reproche à Charlotte de l’autoriser à se cacher. Il a un pays, il a un peuple, il doit régner. George n’essaie pas et Charlotte l’y encourage. La Couronne ne va pas y survivre. Lord Bute s’impatiente, le gouvernement est de plus en plus agité et suspicieux. Le roi doit à tout prix affronter le parlement. En se retirant, elle l’avertit que c’est à Charlotte de le convaincre maintenant, le roi lui appartient.
Charlotte avertit George qu’elle a renvoyé sa mère et qu’ils doivent rentrer à Buckingham. George doit s’adresser au Parlement, le peuple attend son roi.
-- 1814 --
Palais de Buckingham
Charlotte peste après ses enfants. Elle a été la plus extraordinaire des mères et a besoin de l’approbation de Brimsley. Elle fait sortir ses femmes de chambre pour rester seule avec lui. Toujours enclin à l’honnêteté et parce qu’il admire hautement sa reine, Brimsley affirme qu’elle est la plus grande des souveraines avec un trait en commun avec tous les habitants du Palais. Ils ne servent tous qu’une seule personne, le roi. Ils œuvrent tous pour le bien du roi et cela prime sur tout. Charlotte réalise que pour Brimsley, ce qui passe avant tout est de prendre soin d’elle. Il sait tout d’elle, il la comprend à demi-mot, elle ne sait rien de lui. Elle le questionne et il lui fait comprendre qu’il a choisi de ne pas se marier pour rester à son service et veiller sur le roi. Un peu honteuse de découvrir son abnégation aussi tardivement et comme à son habitude, lorsqu’elle entrevoit le lien qui le lie à elle, elle cache son émotion en lui donnant un ordre.
-- 1761 --
Palais de Buckingham
Charlotte a invité sa dame d’honneur pour un thé. Elle avoue à Agatha que sa compagnie lui a manqué puis elle veut connaitre les potins de la Société. Occupée à gérer le domaine après le décès de son mari, Agatha ne peut rien raconter d’intéressant. Charlotte s’inquiète des enfants Danbury et propose son aide. Après une très légère hésitation, Agatha répond qu’elle n’avait besoin que du réconfort apporté par du temps passé avec une amie. Charlotte, soucieuse des douleurs de l’accouchement se renseigne auprès d’Agatha qui avoue qu’accoucher d’un enfant est la souffrance la pire que l’on puisse imaginer. Devant l’appréhension de Charlotte, elle se rétracte et tout en affirmant que c’est une légère douleur, elle assure que Charlotte ne s’en souviendra qu’à peine, une fois fini.
-- 1814 --
Au cours de leur promenade dans le parc. Violet, intriguée par le chapeau d’anniversaire qu’elle a reconnu chez son amie, voudrait lui faire raconter son passé amoureux après Lord Danbury. Lady Danbury admet qu’elle avait envie de se sentir vivante mais tout ce qu’elle dira est qu’elle a beaucoup aimé et qu’on l’a aimée. Puis elle change de conversation mais Violet revient sur le sujet. Lady Danbury comprend où elle veut en venir et lui confie qu’elle a été proche du frère de la reine. Violet est très surprise ce qui satisfait Lady Danbury puisqu’elle prouve qu’elle est discrète.
-- 1761 --
Palais de Buckingham
En quittant le palais de Buckingham, Agatha croise Adolphus. Ce dernier va rester plus longtemps que prévu en Angleterre, pour attendre la naissance du bébé royal. Il sollicite la permission de venir lui faire la cour. D’abord étonnée, Agatha accepte ensuite, elle le recevra bien volontiers. Rentrée chez elle, Agatha avertit Coral que son problème est résolu, le frère de la reine souhaite lui faire sa cour, elle a accepté et va l’épouser. Le titre d’Adolphus lui appartient et il règne sur sa terre. Coral se demande ce que devient Lord Ledger, mais Agatha ne répond pas.
Charlotte entre dans le bureau de George qui prépare son discours. Il est nerveux, il doit prononcer un discours parfait devant le Parlement et souhaite remettre les distractions à plus tard. Soudain, Charlotte comprend que le bébé arrive.
Le médecin royal est au chevet de Charlotte. L’archevêque de Canterbury et Lord Bute, avertis, sont dans l’antichambre de la reine, entourés de quelques courtisans. En entendant Charlotte crier de douleur, George veut entrer dans la chambre. Lord Bute et l’Archevêque lui barrent le passage. Agatha vient prévenir George que Charlotte le réclame. L’Archevêque lui barre à nouveau le passage. George le met au défi de demeurer Archevêque en bravant le chef de l’Eglise d’Angleterre et lui demande de se pousser. L’Archevêque s’écarte et George se précipite dans la chambre. Le médecin l’informe que l’enfant se présente par le siège, il faut attendre l’évolution naturelle. George prend la main de Charlotte heureuse de le trouver à son côté. Il demande à Agatha combien de temps Charlotte va devoir souffrir et ce qu’elle en pense. Agatha constate qu’elle perd beaucoup de sang, ce que confirme Brimsley, impuissant, depuis l’embrasure de la fenêtre. George prévient Charlotte qu’il a vécu cette situation avec ses palefreniers. Il y a des méthodes pour aider la nature dans ces conditions. En parlant, il déplace Charlotte, qui hurle, mais permet au bébé d’être expulsé.
Quelques temps plus tard, Charlotte prend un repos bien mérité et George peut bercer fièrement son fils dans ses bras, devant la princesse douairière et Adolphus. Augusta s’inquiète de la santé du bébé, en la regardant intensément, George lui rappelle qu’il est le futur souverain et ne peut être que parfait. Elle acquiesce.
Dans le parc, Agatha et Adolphus se promènent. Plus loin, Lord Ledger renvoie en jouant, un cerceau à Violet. Les regards de Lord Ledger et d’Agatha se croisent, ils se figent. Adolphus qui était en train de parler du bébé royal, s’aperçoit du malaise d’Agatha. Il la fait asseoir et se propose d’aller prévenir le cocher. Agatha et Lord Ledger ne se quittent pas des yeux.
Palais Saint James
Augusta a invité Agatha pour un thé au Palais. Augusta réclame des nouvelles de Buckingham. Agatha n’en a pas mais demande si une décision à propos du titre de son fils a été prise. Augusta confirme ce qu’elle a déjà dit, seul le roi peut prendre cette décision. Elle sait qu’Agatha était au chevet de la reine à la naissance de son petit-fils. Elle aurait pu elle-même avoir des informations à ce sujet. Augusta pense que Charlotte intrigue pour diriger le royaume et il est dommage qu’Agatha refuse de lui parler librement. Elle aurait pu être une aide précieuse en conservant leur ancien arrangement. Les besoins d’Agatha avaient été satisfaits. Ce serait terrible si elle perdait la magnifique propriété dans laquelle elle réside avec sa famille. C’en est trop pour Agatha qui se met à sangloter. Troublée, Augusta lui demande de cesser de pleureur et fait sortir le valet. Restées seules, Augusta sort une flasque d’eau de vie de poire d’une poche de sa robe et en verse dans la tasse d’Agatha. Elle lui conseille de boire et de cesser de pleurer. Agatha s’excuse, Augusta l’arrête, elle ne veut pas savoir ce qui empoisonne sa vie. Lorsque son mari est mort, elle a du s’en remettre au bon vouloir de son père, le roi, un homme cruel et brutal qui leur a fait subir toutes sortes de sévices à George et elle. Elle a tout enduré pour trouver le moyen de contrôler son propre destin et lutté pour asseoir son fils sur le trône. Augusta n’aime pas Agatha mais celle-ci s’est montré une admirable adversaire avec laquelle elle éprouve beaucoup de plaisir à jouter. Elle ne peut donc tolérer un instant de faiblesse. Elle doit panser ses blessures et endurer pour ne jamais perdre le contrôle de son destin. Elle se lève, verse une rasade d’eau de vie dans la tasse d’Agatha puis dans la sienne. En se rasseyant elle prend la tasse et avant de boire, elle demande à nouveau quelles sont les nouvelles. Agatha se redresse, essuie ses larmes et prenant également sa tasse, elle répond que ces nouvelles dépendent de ce qui adviendra prochainement du titre de son fils. Augusta porte la tasse à ses lèvres pour cacher un sourire et approuve d’un signe de tête.
Palais de Buckingham
Georges est prêt pour son discours devant le Parlement. Il fait les cent pas en relisant son texte. Charlotte vient le voir avant son départ et le rassure, il est fin prêt, le Parlement appréciera toutes ses suggestions.
Reynolds remarque avec angoisse que la main de George qui tient son discours, est prise de tremblements. D’un signe de tête discret, il le signale à Brimsley.
Durant le trajet, George essaie de gérer sa nervosité. Il s’assoit sur le sol du carrosse. Quand Reynolds, qui a fait le trajet dans une autre voiture, vient lui ouvrir la portière. Il le découvre incapable de répondre à ses appels. Il fait retourner la voiture à Buckingham. Reynolds prévient Charlotte que le roi n’est pas sorti du carrosse et n’a pas pu prononcer son discours. L’espoir aveuglait Charlotte, le roi n’était pas bien.
Charlotte cherche George dans sa chambre et le découvre caché sous le lit. Elle se glisse à côté de lui. Il explique qu’il se cache des cieux. Sous le lit ils ne le trouveront pas mais tout va mal. Il n’a pas réussi à sortir du carrosse, il n’est pas un roi. Il n’est pas guéri. Si Charlotte veut le quitter, il ne la retiendra pas, il comprendra. Il ne peut lui offrir l’avenir qu’elle mériterait, Un roi incomplet, un demi-mari, un demi-roi, une demi-vie. Il s’en veut de ne pas lui avoir donné le choix en lui cachant qui il était avant de se marier. Charlotte rappelle qu’il lui a dit la vérité, il a dit être juste George. Moitié roi, moitié fermier, mais simplement George. C’est tout ce qu’elle demande et elle ne le quittera jamais. George règnera et leur enfants règneront après lui. George ne sait pas quoi faire pour réparer l’incident au Parlement, qui pourrait menacer la Couronne. Charlotte a une idée, si la Couronne ne peut aller au Parlement, ils amèneront le Parlement à la Couronne. Il est temps d’ouvrir grand les portes du Palais de Buckingham.
Maison Danbury
Le Duc Adolphus doit repartir dans son pays. Il demande à Agatha d’envisager de rentrer avec lui à son bras et devenir sa femme. Il l’embrasse mais elle ne répond pas à son baiser. Il est persuadé qu’ils peuvent être heureux et lui demande de réfléchir. Il attendra sa réponse.
-- 1814 --
Maison Bridgerton
Violet fait descendre du grenier une caisse qui vient de chez son père et fait avertir la cuisinière qu’elle a invité Lady Danbury pour le thé.
-- 1761 --
Palais Saint-James
En apprenant la nouvelle du bal donné par le couple royal, Lord Bute et le Comte Harcourt se rendent au Palais pour obtenir des informations de la princesse Augusta. Bien qu’elle affirme le contraire, ils soupçonnent qu’elle n’était pas au courant. Lord Bute redoute d’apprendre qu’elle a perdu le contrôle et le Comte Harcourt s’inquiète des rumeurs qui disent que le roi passe son temps à cultiver la terre. Augusta rappelle qu’elle est la mère du roi et réaffirme avoir le contrôle, le roi se porte bien, il jouera parfaitement son rôle devant le Parlement et la Couronne est à l’abri. Lord Bute veut avoir le dernier mot, il ne pourra pas retenir le Parlement plus longtemps et puisque le roi fera sa première apparition lors de ce bal, il devra se comporter en roi, il sera exposé et observé.
Palais de Buckingham
Reynolds et Brimsley sont chargés de superviser les préparatifs du bal. Reynolds est fébrile et veut tout vérifier. Il veut que tout soit parfait pour le bal du souverain. Brimsley défend les choix de la reine et estime qu’il a son mot à dire mais préfère s’en aller.
Maison Danbury
En préparant sa maitresse pour le bal, Coral imagine leur vie en Allemagne, Agatha serait membre de la famille royale. Coral a même commencé à apprendre l’allemand. Elle voudrait savoir si Agatha va accepter la demande du duc Adolphus. Agatha, après sa conversation avec la princesse Augusta, pense à sa liberté. Elle renvoie Coral sans répondre.
Palais de Buckingham
Georges est anxieux avant de faire son apparition au bal. Charlotte lui rappelle qu’elle est avec lui. Il veut caresser sa joue, sa main tremble. Reynolds s’avance pour l’aider mais Brimsley le retient, Charlotte prend sa main et la serre dans les siennes. Ils sont prêts pour leur entrée à leur bal.
Agatha et Adolphus devisent dans un coin du jardin lorsque les Ledger entrent dans les jardins où se déroule le bal. Violet est impatiente de voir la reine et salue de loin Agatha qu’elle trouve très belle, contrariant sa mère.
Le couple royal est annoncé. Charlotte calme George et lui demande de sourire en saluant de la main. Puis elle l’entraine sur la piste de danse en lui conseillant de fixer ses yeux sur elle et personne d’autre. Elle ajoute qu’ils sont seuls, George se détend. A la fin de la danse, George l’embrasse et peut remercier leurs invités de s’être joints à eux pour fêter l’arrivée de leur nouveau prince, qu’ils ont appelé George IV. Puis ils portent un toast à leur futur roi.
Agatha s’est isolée dans un salon désert, Adolphus la rejoint. Il se réjouit pour Charlotte qui est radieuse et rêve d’être heureux aussi avec Agatha. Il vante à Agatha la beauté de sa province sur laquelle ils régneront et lui explique les devoirs qu’elle aura à accomplir. Par ailleurs, il s’engage à élever les enfants Danbury comme les siens et prendre soin d’eux comme il prendra soin d’elle. Mais il a besoin d’un héritier, peut-être même deux ou trois. Agatha pense qu’en acceptant sa proposition, sa vie pourrait être différente et lui épargnerait beaucoup de tourments. Adolphus serait son sauveur mais elle ne veut plus jamais se marier, elle a passé sa vie à respirer l’air expiré par un autre, elle veut apprendre à respirer par elle-même. Déçu, Adolphus aimerait la faire changer d’avis car il estime qu’elle commet une terrible erreur. Charlotte admet qu’elle commet peut être une terrible erreur, mais ce sera la sienne et espère qu’il lui pardonnera sa décision.
Augusta s’approche de Charlotte et la félicite, le bal est somptueux. Charlotte est satisfaite, elle a découvert qu’ils aimaient recevoir, ils vont le faire plus souvent. Augusta approuve et veut qu’elle sache qu’elle n’a jamais voulu que le bonheur de son fils. Charlotte lui répond qu’il est heureux maintenant. Bonne joueuse, Augusta reconnait que c’est grâce à elle et avec une révérence, remercie sa reine.
Charlotte et George dansent encore ensemble. Loin des jardins éclairés, Reynolds et Brimsley dansent aussi. Ils sont heureux, ils rient.
-- 1814 --
Palais de Buckingham
Dans un coin du jardin sombre, Brimsley danse seul, il se souvient, son visage est souriant. Un valet le surprend, il l’avertit que Charlotte a des visiteurs.
Charlotte est pensive, devant le tableau terminé de la famille. Brimsley annonce le prince Edward, accompagné de son épouse, la princesse Victoria. C’est Victoria qui annonce une bonne nouvelle à Charlotte, émue. Edward confirme qu’elle aura son héritier. Charlotte le prend dans ses bras et les félicite. Victoria est certaine d’avoir une fille, Charlotte est satisfaite, ce sera une reine forte, tout ce dont leur nation a besoin. Charlotte serre Victoria dans ses bras et la remercie.
-- 1761 --
Palais de Buckingham
Agatha se dirige vers sa voiture, Charlotte la rejoint, elle est au courant qu’Agatha a éconduit son frère et qu’elle n’a pas cru bon de lui confier ses craintes au sujet de son héritage, son titre et le destin de sa famille, comme de celles récemment titrées. Agatha se confond en excuses. Charlotte l’arrête, Adolphus est quelqu’un d’humain, dont la condescendance est sans limite, un cœur pur et droit mais il s’en remettra. En revanche, George et elle gouvernent pour le bien de tous leurs sujets, anciens ou non, titrés ou non. Agatha a dit un jour que les murs de son château étaient trop hauts, elle estime qu’ils doivent l’être pour protéger tous les sujets qui le méritent. Charlotte lui suggère donc de leur faire confiance et de leur rapporter directement ses préoccupations car ne pas le faire signifierait qu’ils sont inaptes à y répondre. Charlotte la libère en appuyant intentionnellement sur son titre, confirmant à Lady Danbury qu’elle n’a plus de crainte à avoir quant à l’héritage de son fils, nouveau Lord Danbury.
Charlotte retourne près de George, qui voudrait que Reynolds accepte une coupe de champagne. Ce dernier refuse quitte à désobéir à un ordre du roi. George se tourne alors vers Charlotte qui refuse à son tour de boire, pour un moment. Elle prend sa main et la pose sur son ventre. Il l’embrasse, heureux.
-- 1814 --
Maison Bridgerton
Lady Danbury entre chez Violet pour le thé. Violet lui fait remarquer qu’elle a exposé les chapeaux d’anniversaire que son père lui confectionnait et ceux qu’elle a elle-même fabriqués pour Edmund et leurs Enfants. Lady Danbury trouve les coiffures charmantes et joyeuses.
Un regard de Violet lui fait comprendre qu’elle est au courant de sa liaison avec son père. Violet a décidé de ranger sa collection, mais elle est remplie de souvenirs qu’elle ne tient pas à oublier. Les yeux de Lady Danbury se souviennent aussi et avec un regard empreint de douceur, elle conseille à Violet de les laisser où elles sont, elles sont ravissantes et si joyeuses. Elles s’assoient côte à côte, silencieuses, leurs souvenirs se rejoignent. Puis Violet sert le thé.
Kew
Le carrosse de Charlotte s’arrête devant le palais. Elle demande à Brimsley de ne pas l’accompagner, elle veut voir le roi seule. Elle entre dans sa chambre, George gribouille des formules sur le mur. Elle veut lui annoncer une grande nouvelle, mais il ne l’écoute pas. En souriant, elle se glisse sous le lit et appelle George tout court, le fermier George. Intrigué, il pose ses craies, se penche. Elle l’encourage à venir se cacher des cieux avec elle, il s’allonge à côté d’elle. Il lui dit bonjour, il la reconnaît. Elle lui annonce qu’Edward va être père. Il est content et pense à leur lignée. Puis il remercie Charlotte qu’il aime retrouver dans cet endroit si paisible. Il lui prend la main et l’embrasse. Il rit, elle n’a pas escaladé le mur. Ils se regardent en souriant.
Rédigé par Mamynicky