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La Reine Charlotte : Un chapitre Bridgerton
#105 : La refloraison

Queen Charlotte A Bridgerton Story épisode 105

Charlotte tente d'échanger avec George, sous le regard inquisiteur d'une indésirable invitée. Lady Danbury médite sur l'avenir au cours de ses promenades quotidiennes.

Popularité


3.78 - 9 votes

Titre VO
Gardens in Bloom

Titre VF
La refloraison

Première diffusion
04.05.2023

Première diffusion en France
04.05.2023

Photos promo

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel) et Brimsley (Hugh Sachs)

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel) et Brimsley (Hugh Sachs)

La reine Charlotte (India Amarteifio) et Brimsley (Sam Clemmett)

La reine Charlotte (India Amarteifio) et Brimsley (Sam Clemmett)

Plus de détails

Ecrit par : Shonda Rhimes
Réalisé par : Tom Verica

Musiques : Kris Bowers
Costumes : Lyn-Elizabeth Paolo
Coiffure et maquillage : Nic Collins
Chorégraphe : Sean "Jack" Murphy
India Amarteifio … Reine Charlotte jeune
Adjoa Andoh … Lady Danbury
Michelle Fairley … Princesse Augusta
Ruth Gemmell … Lady Violet Bridgerton
Corey Mylchreest … George III jeune
Golda Rosheuvel … Reine Charlotte
Arsema Thomas … Lady Danbury jeune
Sam Clemmett … Brimsley jeune
Freddie Dennis … Reynolds
Hugh Sachs … Brimsley
Julie Andrews … Voix de Lady Whistledown
Connie Jenkins-Greig … Violet jeune
Tunji Kasim … Duc Adolphus
Guy Henry … Docteur Monro
Keir Charles … Lord Ledger
Peyvand Sadeghian … Coral
Ryan Gage … Prince régent
Jack Michael Stacey … Prince Edward
Seamus Dillane … Prince William
Neil Edmond … Comte Harcourt
Richard Cunningham … Lord Bute
Sophie Harkness … Princesse Adelaïde
Florence Dobson … Princesse Victoria
Isaiah Ajiboye … Dominic
Jasper Jacob … Henry Reed
Amy Rockson … Nanny de Dominic
Lemar Obika … Lord Smythe-Smith
Nicola Alexis … Lady Smythe-Smith
Harry Omosele … Duc de Hastings
Gerard McArthur … Docteur Hunter
Riyonn Farsad … Assistant du Dr Monro
Daniel Cerqueira … Peintre Allan Ramsay
Sean Alayo … Bishop
Alison Buchanan … Soprano

 

1.05 – La refloraison

Lady Whistledown : Très cher lecteur, tel le Phoenix renaissant de ses cendres, notre reine a survécu au désastre. Une armée de jeunes filles aptes au mariage s’est pressée aux portes du palais. Autant de promesses de fiançailles pour les fils du monarque. Les mariages royaux et l’arrivée de bambins ne devraient plus tarder. Néanmoins, si l’on en croit les échos en provenance du poulailler, le visage de sa majesté n’a récemment montré que peu de satisfaction. On peut se demander si l’imminence de tous ces bonheurs conjugaux ne met pas davantage en lumière la solitude de sa majesté...
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-- 1814

A l’opéra – Londres 

Dans la loge de Lady Bridgerton, tout en écoutant la soprano sur scène, Violet observe Charlotte, qu’elle imagine la femme la plus seule d’Angleterre. Elle en fait part à Lady Danbury et se demande si la reine est en recherche d’un compagnon. Lady Danbury la gronde pour ses pensées et lui conseille de plutôt prêter attention à la musique.

Plus tard, Violet a du mal à trouver le sommeil, comme Lady Danbury qui se lève pour se rendre dans la chambre de Lord Danbury en repensant aux assauts de son mari et éclaire le plafond qu’elle regardait longuement en attendant le moment où elle pourrait se glisser dans son bain.

Quant à Charlotte, elle se réveille en sursaut avec sa plus grande crainte. Elle appelle Brimsley pour savoir s’il est mort. Bien que Brimsley la rassure, elle lui demande de courir se renseigner.

Brimsley toujours prêt à répondre aux souhaits de sa reine.

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... Toutes les portes s’ouvrent devant les ordres de la reine. Chaque homme, chaque femme de l’empire britannique s’exécute devant les désirs de la reine. Nous prendrions les armes pour la sauver. Mais à quoi bon ? Aucune armée ne saurait conquérir ce dont sa majesté a le plus besoin. La solitude est une bataille que même les souverains doivent mener seuls.
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-- 1761 --

Kew

Reynolds ne s’éloigne jamais trop du laboratoire du docteur Monro, d’où viennent les cris du roi. A plusieurs reprises, il est sur le point d’intervenir mais hésite et relâche la poignée de la porte.

Maison Danbury

Après l’enterrement de son mari, Lady Danbury erre dans sa maison avec un verre de porto à la main. Il est quatre heures du matin, Coral vient lui tenir compagnie. Agatha a été surprise de trouver ses enfants peu affectés par la mort de leur père, qu’ils ne voyaient pas souvent. Elle veut renvoyer Coral retourner dormir, mais elle refuse. Agatha réalise qu’elle boit du porto qui était le vin préféré de son mari. Elle confesse à Coral que ses parents l’ont promise et conclu un contrat lorsqu’elle avait trois ans. Elle a été élevée pour être l’épouse d’Herman Danbury, aimer tout ce qu’il aime, jouer ses morceaux préférés sur le pianoforte. Elle boit son vin préféré. Pour autant, elle n’a jamais imaginé ou envisagé la tournure que prendrait sa vie quand il serait parti. Elevée pour lui, elle confie qu’elle arrive à peine à respirer l’air qu’il ne respire plus.

Palais de Buckingham

Dans le potager délaissé par le roi, Charlotte demande à Brimsley de faire moissonner et tout donner aux pauvres. Un valet vient parler à l’oreille de Brimsley. Charlotte espère que George a répondu, mais il s’agit de la princesse Augusta accompagnée de Lord Bute et du médecin royal. Charlotte refuse d’être examinée mais doit se soumettre devant la princesse douairière et Lord Bute. Le médecin confirme que la reine est enceinte, la princesse décide de faire venir ses affaires et s’installe à Buckingham pour attendre avec Charlotte l’arrivée du futur roi. D’abord heureux de la confirmation de la grossesse de sa reine, Brimsley est contrarié de l’arrivée d’Augusta que Charlotte n’apprécie pas non plus. Le soir, dans sa chambre, Charlotte écrit une nouvelle lettre à George.

Le lendemain, le petit poméranien dans les bras, Brimsley rejoint Reynolds à leur point de rendez-vous habituel pour lui donner la lettre pour le roi. Reynolds est gêné et voudrait parler avec Brimsley qui, réticent, préfère retourner vers son devoir.

Kew

La lettre en main, Reynolds se rend au laboratoire. Le roi crie toujours, un assistant ouvre à Reynolds en lui rappelant qu’il ne doit pas déranger le docteur Monro. Voyant la lettre, George tend la main pour la prendre mais Monro s’interpose, le roi n’est pas prêt. La porte claque sur Reynolds qui se rend au laboratoire et pose la dernière lettre sur les précédentes, sur le bureau.

Maison Danbury

Désemparée, Agatha est allongée sur le lit, les yeux sur les motifs du plafond. Coral vient lui annoncer des visiteurs. Il s’agit de plusieurs familles dont le couple Smythe-Smith et le duc de Hastings. En sa qualité de dame d’honneur à la Cour et son époux étant le premier décédé dans leur communauté, ils viennent lui faire part de leur crainte de perdre leurs nouveaux titres en une génération, si les lois de succession qui s’appliquent à leurs sujets ne leur sont pas appliquées.

Décidée à leur apporter des réponses, Agatha écrit une lettre au notaire de son mari pour lui demander de venir la voir.

Palais de Buckingham

Charlotte demande à Brimsley s’il y a un mot en retour et si «elle» ne serait pas tombée dans l’escalier ou étouffée avec un os de poulet. Désolé, Brimsley regrette de l’informer qu’«elle» se porte bien. Plus tard, dans le salon, Charlotte pose pour le peintre Ramsey, Augusta brode en surveillant la scène. A nouveau elle précise que le roi a commandé ce portrait de mariage et contredit Charlotte qui souhaite que son teint soit plus foncé, tel qu’au naturel, mais Augusta ordonne, au nom du roi, qu’il soit peint plus clair. Les deux femmes se toisent du regard. Augusta, triomphante, se rassoit. Brimsley regarde la princesse, d’un regard venimeux. Charlotte a un léger pincement des lèvres. Le portrait de Charlotte est terminé, à son côté, la place du roi est blanche.

Le soir, Charlotte écrit une nouvelle lettre qu’elle confie à Brimsley. En voyant le destinataire, une fois dans sa chambre, il décolle délicatement le sceau royal et lit le message qu’il craignait d’y trouver. Puis il convoque d’urgence Reynolds à leur point de rencontre habituel. Il l’avertit qu’ils font face à un grand danger, Charlotte veut quitter le pays et a écrit une lettre à son frère, le duc Adolphus. Elle ne peut pas sortir d’Angleterre sans avoir un pays d’accueil et une protection masculine. Il veut que Reynolds prévienne le roi qui reviendra vers elle. Il peut oublier de poster la lettre, si Reynolds le décide. Reynolds baisse les bras, toute action serait vaine. Déçu qu’il préfère se taire, Brimsley retourne à Buckingham, laissant Reynolds tourmenté et impuissant.

Maison Danbury

Agatha a décidé de faire le tour de son domaine. Elle veut aller marcher sans Coral qui aurait voulu l’accompagner. Elle s’assoit sur un banc devant une vieille maison en bois. Lord Ledger la surprend en train de se déchausser pour masser les pieds. Etonnée, elle apprend qu’elle n’est plus ses terres mais sur le domaine des Ledger. Il lui explique qu’il aime se ménager chaque jour des moments de flânerie sur sa propriété. Elle avoue qu’elle est sortie marcher pour la première fois, pour ne pas devenir folle et parce qu’elle ne pouvait plus rester couchée. Il lui donne rendez vous le lendemain, mieux chaussée, pour flâner ensemble.

-- 1814

Palais de Buckingham

Charlotte présente les princesses Adelaïde et Victoria à ses fils, les princes William et Edward et leur apprend que ce sont leurs promises, nobles, riches et bien introduites. Ils protestent mais elle ne veut rien entendre, elles deviendront leurs épouses la semaine suivante.

Quelques jours après, les princes William et Edward, accompagnés du prince régent, entrent dans le salon de leur mère pour l’avertir qu’il n’y aura pas de mariage. En effet, d’après l’acte du parlement sur les mariages royaux, le prince régent est seul autorisé à approuver un mariage au sein de la royauté. Edward ajoute que George n’a pas approuvé les leur et il est même froissé de ne pas avoir été consulté. En mère patiente, Charlotte reconnait qu’ils ont raison, elle a bien outrepassé ses droits. Puis d’une voix inflexible, elle lui demande de valider les mariages, ce qu’il fait sans discuter.

Une galerie de peintures

Lady Danbury et Violet visitent une galerie dont la majorité des tableaux représentent des personnages dénudés dans des scènes de sexe. Violet s’évente vigoureusement. Après beaucoup d’hésitation, Violet décide de confier à son amie le trouble qui l’agite depuis quelques temps. Elle emploie des métaphores pour lui faire comprendre ce qu’elle ressent. Elle lui parle d’un jardin luxuriant avec de nombreuses variétés de fleurs qu’elle avait avec son mari. Lorsqu’il est mort, le jardin est mort aussi. Toutefois, sans crier gare, le jardin s’est mis à bourgeonner à nouveau. Il explose, il est hors de contrôle. Lady Danbury comprend ce que veut dire Violet qui ajoute qu’elle a même failli demander au valet de s’allonger sur elle. Horrifiée d’avoir pu parler de ses tourments, violet s’enfuit en s’éventant toujours énergiquement.

-- 1761 --

Les terres de Lord Ledger

Agatha retrouve Lord Ledger et lui montre ses bottes de cheval, qu’il approuve. Tout en marchant, Lord Ledger initie Agatha à tout ce qui les entoure, à percevoir ce qui est là et ce qui n’y est pas. Jour après jour, Agatha et Lord Ledger se retrouvent avec plaisir pour leur flânerie et observer ensemble la nature.

Après avoir reçu la lettre de Charlotte, le duc Adolphus s’est mis en route pour aider sa sœur. Brimsley l’accueille et le conduit auprès de la reine. D’abord heureux d’apprendre qu’elle est enceinte, il doit ensuite la dissuader de repartir avec lui, ce qui serait une trahison. En effet, le corps de Charlotte et l’enfant qu’elle porte ne lui appartiennent pas. Quitter le royaume serait assimilé à l’enlèvement d’un roi et à une déclaration de guerre. Charlotte insiste, elle veut rentrer chez elle auprès de sa famille. Adolphus lui rappelle que sa famille est George maintenant et apprend à Charlotte qu’il a négocié ses fiançailles. Grace à cette alliance, la maison des Mecklembourg-Strelitz est protégée par la puissance de la Grande Bretagne. Leurs destins sont scellés. Déconcertée, Charlotte dépose les armes, réalisant qu’elle n’est plus qu’un corps appartenant à l’Angleterre.

Agatha ouvre son cœur à Lord Ledger sur le banc de la vieille maison en bois et lui confie sa crainte de perdre son titre et son domaine. Sa famille lui manque mais pas son époux, même si le dire peut faire d’elle un monstre. Lord Ledger la détrompe, ils seraient deux dans ce cas. Agatha s’est sentie libre mais sans mari, elle n’a pas d’existence, la vie lui est hors d’atteinte. C’est bientôt son anniversaire, mais ce sera un jour de deuil comme les autres. Ce qui l’attend c’est la broderie et le thé avec d’autres veuves pour toujours. Lord Ledger se rapproche d’Agatha, il est là, lui et la flânerie. Leurs visages se rapprochent. Juste avant que leurs lèvres ne se touchent, Lord Ledger se lève brusquement et gêné, lui souhaite une bonne journée avant de s’éclipser.

-- 1814

Les terres de Lord Ledger

Lady Danbury se tient devant la vieille maison en bois délabrée. Elle regarde avec nostalgie le banc qui s’est effondré. Puis elle rejoint le valet de pied qui l’attend un peu plus loin devant sa voiture.

-- 1761 --

Maison Danbury

Agatha reçoit le notaire qui lui rend visite, à sa demande. Malheureusement, il n’apporte aucune bonne nouvelle. D’une part, le titre et les terres ont été attribués à feu Lord Danbury et il n’est stipulé nulle part que les nouveaux titres sont transmis en héritage, ils devraient revenir à la couronne ; d’autre part, Lord Danbury a englouti une part importante de sa fortune pour mener le train de vie d’un Lord en tailleurs, chevaux, domestiques, entrées au club. Désemparée, Agatha se demande comment elle va pouvoir vivre sans maison et sans argent. Le notaire lui propose ce que font toutes les veuves désargentées, s’en remettre à la bonté d’un homme de sa famille ou se remarier. Agatha se rend dans la chambre de son mari, arrache les draps du lit auquel elle donne de grands coups de pied.

Palais de Buckingham

Charlotte est assise à sa place habituelle à la grande table de la salle à manger. Elle a l’air absente et laisse la princesse Augusta et le duc Adolphus mener la conversation. Plus tard, devant le mutisme de Charlotte, Augusta croit la rassurer en assurant qu’elle est libre maintenant qu’elle porte un héritier. Elle a fait son devoir et rien ne l’oblige à revoir George si elle n’y tient pas, tant qu’un autre héritier n’est pas nécessaire.

Prisonnière de ce rôle qui lui a été attribué, Charlotte regagne sa chambre, suivie de Brimsley indigné des propos de la princesse Augusta. Dans les couloirs, elle chancèle puis marque un temps d’arrêt. Elle réfléchit et repasse dans sa tête les paroles du duc et de la princesse douairière qui l’ont blessée. Brimsley sent sa détresse, il tend la main dans un geste de réconfort mais n’ose pas intervenir. Le temps se fige un moment puis après avoir essuyé une larme, Charlotte reprend sa marche.

Brimsley décide à nouveau d’intervenir pour le bonheur de sa reine. Il convoque Reynolds à Buckingham pour lui montrer que les graffitis du roi ont été effacés et que divers aménagements peuvent être mis en place pour cacher les crises de George. Il lui explique son inquiétude pour la santé de la reine qui devrait peut être consulter le médecin du roi. A ces mots, Reynolds réagit farouchement, il n’en est pas question. Reynolds est sensible au désarroi de Brimsley mais ne peut pas trahir la confiance de George. Il ne peut pas l’aider mais il retourne à Kew déterminé à agir. Il force la porte du laboratoire et exige de voir le roi. Les assistants de Monro se jettent sur lui, le frappent et l’expulsent violemment.

-- 1814

Galerie de peinture

Lady Danbury a fait ouvrir la galerie de tableaux pour Violet et elle exclusivement. Elle veut lui montrer un tableau du couple royal jeune, peint par Ramsey. Un couple dont l’amour n’a cessé de croitre malgré la folie et les mauvaises herbes de son jardin. Lady Danbury remercie Violet d‘avoir eu le courage de lui ouvrir son cœur. Les femmes de leur époque, représentantes de l’aristocratie, intriguent, devisent sur l’amour, lancent des projets de mariage, mais n’avouent jamais ce que l’amour représente pour elles, ce que c’est de vivre sans, de le perdre. Même Lady Whistledown ne s’exprime jamais sur ces sentiments. Le jardin de Lady Danbury n’a pas pu se faner à la mort de son époux, puisqu’il n’avait encore jamais fleuri. Il ne s’est développé que bien après sa mort et elle l’a entretenu avec rage. Il est normal que Violet ressente ce désir. Violet confirme qu’elle veut que son jardin s’épanouisse et qu’il soit visité le plus possible.

-- 1761 --

Palais St James

Agatha prépare son petit garçon, Dominic, à rencontrer la princesse douairière, il est maintenant l’homme de la famille et doit faire son devoir. Dominic se montre charmant et récite sa phrase devant Augusta qui lui répond en l’appelant Lord. Ce que souhaitait entendre Agatha, mais Lord Bute et le Comte Harcourt veillent et signalent que la transmission du titre est loin d’être accordée. La princesse Augusta congédie Agatha et Dominic par une phrase prudente et fait demander la personne suivante.

Le petit Dominic est fier d’avoir accompli son devoir en montrant qui il était, le fils de Herman Danbury. Agatha confirme qu’il est Lord Danbury et qu’il prendra la place qui lui revient de droit car il est le fils d’Agatha Danbury Soma de la tribu de sang royal Kpa-Mende Bo en Sierra Leone, une famille de guerriers et de vainqueurs.

Maison Ledger

Agatha ne quitte pas les pensées de Lord Ledger qui lui fabrique un chapeau d’anniversaire. Violet fait remarquer qu’il n’en fait jamais pour d’autres personnes d’autres qu’elle. Mais elle lui donne raison si le chapeau doit mettre en joie une personne triste. Elle lui conseille d’ajouter des fleurs en papier.

Maison Danbury

En rentrant chez elle avec Dominic, Agatha est attendue par une Coral excitée par la visite de Charlotte qui l’attend au salon. Charlotte est venue lui présenter ses condoléances et son soutien. Par ailleurs, elle s’est réfugiée chez son amie car elle ne retournera jamais au palais. Horrifiée, Agatha sort du salon et demande à Coral d’envoyer quelqu’un à Buckingham.

Palais de Buckingham

A Buckingham, Adolphus fait connaître bruyamment son mécontentement pour la disparition de Charlotte. Brimsley signifie fermement qu’il est au service de Charlotte et non au sien. La reine s’est simplement repliée pour des raisons qu’il connait bien et il va arranger la situation. Toutefois des personnalités étrangères l’en empêchent alors que l’absence de la reine doit être abordée avec une grande discrétion. Penaud, Adolphus s’excuse. Un valet vient parler à l’oreille de Brimsley qui commande une voiture.

Maison Danbury

Agatha informe Charlotte que Brimsley est là, accompagné d’Adolphus. Charlotte ne veut pas les voir. Elle se sent victime de trahisons et de mensonges de tous sauf de sa seule amie, Agatha. Cette dernière aspire à l’être, mais pour le moment, elle doit se comporter comme un sujet et l’associer à la couronne sans tenir compte de ce qu’elle ressent. Elle lui propose de repartir de zéro pour devenir des amies car elle en a également grand besoin. Charlotte comprend et retourne à cette vie qui n’est pas celle dont elle avait rêvé. Agatha a conscience que ce sont ces messieurs qui décident de leur destin sans tenir compte de leurs désirs. Il faut que leur courage et leur volonté farouche leur fassent prendre conscience qu’elles ont des rêves personnels pour vivre la vie de leur choix.

Brimsley aide Charlotte à mettre son manteau. Charlotte prend les mains d’Agatha, elles se sourient et avec un signe de tête de connivence, elles se séparent.

-- 1814

Palais de Buckingham

C’est le jour du mariage des princes Edward et William. La reine et ses fils sont déjà dans l’église et attendent l’arrivée des princesses. William confie à sa mère sa peur de ne pas être capable d’aimer. Charlotte le rassure, nul n’est capable ou incapable d’aimer. Le mariage est une épreuve pleine de souffrances et les membres de la famille royale sont très seuls. Alors il faut choisir quelqu’un, tenir bon et l’aimer sans relâche de toutes ses forces. Ne se laisser pas d’autre choix, l’amour est question de détermination.

Les princesses Victoria et Adelaïde entrent chacune au bras de leur père, sur la marche nuptiale. William sourit à Adelaïde et avec un regard de remerciement pour sa mère, se dirige vers l’autel.

-- 1761 --

Palais de Buckingham

De retour à Buckingham, Charlotte doit subir dès sa descente de voiture, les propos moralisateurs de son frère. Charlotte prend une décision et Brimsley qui attendait un signe de sa reine, donne, satisfait, l’ordre de retenir la voiture. Charlotte informe Adolphus, étonné, qu’elle se rend là où doit aller la reine d’Angleterre qu’elle est devenue par son mariage.

Agatha s’apprête à sortir, Lord Ledger est devant sa porte. Il lui tend le chapeau d’anniversaire. Bien qu’ils sachent tous deux qu’il ne devrait pas être là ni passer la porte, elle le laisse entrer. Il la prend dans ses bras et l’embrasse.

-- 1814

Maison Danbury

Lady Danbury cherche un objet, elle fouille dans divers coffres et trouve enfin le chapeau d’anniversaire offert pas Lord Ledger.

-- 1761 --

Kew

Le carrosse de Charlotte entre dans la cour du palais. Reynolds attend Charlotte sur le perron. Le docteur Monro et son assistant sortent du sous-sol. Elle demande où est le roi, Reynolds est désolé mais George ne peut pas la recevoir. Charlotte insiste, Monro confirme qu’elle ne peut pas voir le roi et le lui déconseille. Déterminée, elle ordonne à Monro de ne pas lui dire ce qu’elle doit faire et demande à nouveau à être conduite près de lui sinon ses hommes vont fouiller le palais. Monro ne bouge pas, Reynolds décide de la conduire près du roi. Brimsley le remercie d’un regard d’avoir bravé Monro.

Lorsque Charlotte entre dans le laboratoire, elle entend le roi hurler de douleur. Horrifiée, elle le découvre attaché sur le fauteuil, un assistant lui applique des fers rougis au feu sur les jambes. Elle donne immédiatement des ordres pour que George soit détaché. Les gardes de Charlotte exécutent son ordre. George se lève en titubant et tombe dans ses bras. Il tient des propos incompréhensibles. Après avoir demandé à tout le monde de sortir, elle le berce comme un enfant et lui parle doucement en lui demandant de revenir à elle. Elle prend ses mains et les pose sur son ventre. Peu à peu, les gestes désordonnés cessent et le regard de George reprend vie. Il la reconnait enfin.

Charlotte renvoie Monro et ses assistants, leur travail est terminé, elle ordonne à ses gardes de les faire disparaitre de sa vue. Brimsley et Reynolds se tiennent prêts à recevoir ses ordres. Elle confie Georges à Reynolds pour lui faire prendre un bain chaud, changer de vêtements et manger puis demande à Brimsley de faire préparer ses malles, ils vont s’installer à Kew.

-- 1814

Maison Danbury

En posant son chapeau d’anniversaire sur sa tête, Lady Danbury se souvient. Et parce que l’étreinte de Lord Ledger était bien différente de celle de Lord Danbury et qu’elle ne voulait plus voir le plafond, Agatha s'est retournée et a choisi dans quelle position elle voulait enfin connaitre le plaisir.

 

Rédigé par Mamynicky

 

1.05 – La refloraison

A l’opéra – Londres – 1814

La reine Charlotte est seule dans sa loge. Lady Danbury a invité Violet à la rejoindre dans la sienne.

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Lady Whistledown : Très cher lecteur, tel le Phoenix renaissant de ses cendres, notre reine a survécu au désastre. Une armée de jeunes filles aptes au mariage s’est pressée aux portes du palais. Autant de promesses de fiançailles pour les fils du monarque. Les mariages royaux et l’arrivée de bambins ne devraient plus tarder. Néanmoins, si l’on en croit les échos en provenance du poulailler, le visage de sa majesté n’a récemment montré que peu de satisfaction. On peut se demander si l’imminence de tous ces bonheurs conjugaux ne met pas davantage en lumière la solitude de sa majesté.
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Violet : Il m’arrive de penser que notre reine est probablement la femme la plus seule d’Angleterre. Cela lui manque vous croyez ?
Lady Danbury :  Je vous demande pardon
Violet : De se sentir accompagnée. La reine est constamment entourée, certes, elle a ses dames d’honneur mais des valets, des écuyers, des gardes, ne remplacent pas un mari, ni un compagnon. Cela lui manque, vous croyez ?
Lady Danbury : La reine a un mari et bien qu’il soit vivant, elle se retrouve tout aussi veuve que vous et moi.
Violet :  Croyez vous que la reine est en recherche …
Lady Danbury : Violet Bridgerton ! Me demandez vous s’il arrive à notre reine de prendre un amant ?
Violet : Non ! non, jamais je n’oserai ! Evitez de penser de telle chose, prêtez plutôt attention à la musique.

Plus tard, dans son grand lit, Violet n’arrive pas à s’endormir. De son côté, Lady Danbury ne trouve pas non plus le sommeil. Elle se lève, prend une lampe et se rend dans la chambre qu’elle partageait avec son mari. Elle éclaire le lit où elle subissait patiemment les assauts de Lord Danbury puis éclaire le plafond qu’elle regardait longuement en attendant que son mari s’endorme et qu’elle puisse s’éclipser pour se plonger dans son bain.

Charlotte se réveille en sursaut, sonne Brimsley qui se précipite en robe de chambre, un bougeoir à la main.

Charlotte : Est-il mort ?
Brimsley : Je n’ai rien entendu de la sorte, votre majesté. J’imagine donc que notre monarque est encore en vie et nous souhaitons longue vie à sa majesté.
Charlotte :  Courez vous renseigner. Je veux en être sûre.
Brimsley :  Naturellement, votre majesté.

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Toutes les portes s’ouvrent devant les ordres de la reine. Chaque homme, chaque femme de l’empire britannique s’exécute devant les désirs de la reine. Nous prendrions les armes pour la sauver. Mais à quoi bon ? Aucune armée ne saurait conquérir ce dont sa majesté a le plus besoin. La solitude est une bataille que même les souverains doivent mener seuls
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Palais de Buckingham - 1761

Reynolds entend les cris du roi qui viennent du laboratoire de Monro. Il est sur le point d’entrer pour intervenir, mais hésite et serrant les poings, il reste derrière la porte, ressentant la souffrance du roi.

Agatha et ses enfants assistent à l'enterrement de Lord Danbury.

Prêtre : Il est venu sur cette terre et la mort l’a fauché, coupé comme une fleur il a disparu comme une ombre fugace qui jamais ne poursuivra le chemin. Pris au milieu de la vie, nous sommes en deuil. Prions ensemble. Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié. Que votre règne vienne, que votre volonté soit faite, sur la terre comme au ciel. Amen.

Le soir, Agatha déambule dans sa maison, solitaire. Coral descend la rejoindre, munie d’un bougeoir.

Coral : Lady Danbury, puis je faire quelque chose pour vous ?
Agatha : Nanny a dit que les enfants étaient tout de suite montés se coucher.
Coral : C’est la vérité. Madame, avez-vous faim ou … froid ?
Agatha : Ils semblent tous assez peu affectés par la mort de leur père. Ce n’est pas surprenant, Lord Danbury était un étranger pour eux. Il ne les voyait que quelques fois par mois.
Coral : Je peux réveiller Charlie et lui demander de faire du feu. Je suis sure que la cuisinière peut préparer une assiette froide ou même un petit déjeuner.
Agatha : Un petit déjeuner ?
Coral : Il est quatre heures du matin, madame.
Agatha : Je ne m’étais pas rendue compte. Je suis désolée, Coral. Pardon, retourne dormir.
Coral : Je ne veux pas vous laisser seule. C’est normal que vous pleuriez sa perte. Il était votre époux. Peut être qu’une tasse de thé, au lieu de ce … Qu’est-ce que c’est ?
Agatha : Du vin de Porto. J’ai conscience que c’est affreux, mais c’est le vin préféré de Lord Danbury. C’était. C’était son préféré.
Coral : Madame …
Agatha : J’avais trois ans quand mes parents m’ont promise. Quand un contrat a été conclu. Trois ans. J’ai donc été élevée pour être son épouse. On m’a enseigné que ma couleur préférée était le doré, parce que sa couleur préférée était le doré. On m’a dit que ma nourriture préférée était la sienne et uniquement la sienne. Je n’ai lu que les livres qu’il aimait. J’ai joué ses morceaux favoris sur le pianoforte. Et la, je bois ce vin, ce vin de Porto, parce que c’était son vin préféré. Et de ce fait, ce doit être aussi le mien. D’ailleurs, pas une fois, je n’ai … Et même si je l’ai tant de fois rêvé et imaginé et espéré et envisagé, je n’ai jamais réfléchi à la tournure que prendrait ma vie quand il serait parti. Pour toujours. Eliminé de la surface de la terre. Moi qui ai été élevée pour lui, je me retrouve soudain … comme neuve. C’est comme une nouvelle naissance. Et voilà que j’arrive à peine à respirer l’air qu’il ne respire plus. Ce monde ne cesse de changer.

Protégée par une ombrelle que porte un valet et escortée de Brimsley, Charlotte visite les potagers cultivés par George.

Charlotte : Qu’on les moissonne. Donnez les aux pauvres.
Brimsley : Tout de suite, votre majesté.
Valet : Elle est là, Monsieur.
Charlotte : A-t’il écrit ?
Brimsley : Je crains que non, votre majesté. C’est la princesse douairière …
Charlotte : De quoi s’agit il ? Que veut elle ?
Brimsley : Elle s’annonce avec Lord Bute.
Charlotte : Je ne reçois pas de visiteurs.
Brimsley : Euh … Ils ont convié pour l’occasion, le médecin royal.
Charlotte : Eh bien, je refuse catégoriquement de voir le médecin.

Plus tard, en présence de la princesse, de lord Bute et de Brimsley, qui s’est tourné discrètement face au mur, le médecin examine Charlotte.

Princesse Augusta : Vous semblez prendre beaucoup de temps.
Lord Bute : Extrêmement, oui.
Médecin : Je suis très précis, méticuleux. Elle est enceinte.
Princesse Augusta : Voilà qui est fait.
Lord Bute : En êtes-vous certain ?
Médecin : Il n’y a aucun doute.
Princesse Augusta : Les entrailles d’une femme sont essentiellement remplies de doute. Mais êtes-vous sur de ce que vous dites ?
Médecin : Oh, tout à fait sûr. J’ajoute que sa majesté l’est depuis un certain temps. Faisant de magnifiques progrès chaque jour.
Lord Bute : Dieu soit loué ! Pouvons-nous l’annoncer ?
Princesse Augusta : Pas avant les premiers signes. Quand devrait il bouger ?
Médecin : Il devrait commencer à bouger vers la fin du mois.
Lord Bute : Félicitations, votre altesse
Princesse Augusta : Eh bien, j’estime que les félicitations vous reviennent autant qu’à moi, Lord Bute. Je fais venir mes affaires et m’installe au palais de Buckingham sur le champ.
Charlotte : Euh … Quoi ?
Princesse Augusta : Vous portez la couronne. Votre sécurité est de la plus haute importance. Je ne vous laisserai pas seule, ne serait-ce qu’un instant. Nous attendrons l’arrivée du futur roi, ensemble.

D’abord heureux de la nouvelle, Brimsley est contrarié comme Charlotte, d’entendre que la princesse vient s’installer à Buckingham. Le soir, dans sa chambre, Charlotte écrit une longue lettre qu’elle confie à Brimsley. Le lendemain, dans le jardin, le poméranien dans les bras, Brimsley tend la lettre sans un mot à Reynolds et s’apprête à repartir.

Reynolds : Brimsley ! Brimsley, par pitié !
Brimsley : Quoi ?
Reynolds : Pourrions-nous …
Brimsley : Quoi ?
Reynolds : Vous savez que je n’ai pas … Vous savez que mes devoirs … Je ne suis pas …
Brimsley : Bien que je serais très heureux de vous aider à trouver vos mots, j’ai moi-même un devoir qui m’attend. Remettez la lettre à sa majesté.

Reynolds se dirige vers le laboratoire du docteur Monro. Les cris de souffrance du roi s’entendent de loin.

George : Non, non, assez ! non !
Monro : Il le faut, votre majesté.

Reynolds hésite, puis se dirige vers le laboratoire d’un pas décidé et frappe à la porte.

George : Non, Aaaah
Monro : Nous devons continuer.
Assistant : Il vous a été demandé de ne pas déranger le docteur Monro dans son travail.
Reynolds : J’ai une lettre pour sa majesté, de sa femme. Je dois livrer le courrier du roi en mains propres.

L’assistant ferme la porte, qui se rouvre sur le roi torse nu, tremblant. Reynolds est troublé en le découvrant.

Reynolds : Votre majesté, j’ai une lettre.
George : Charlotte ?

George tend la main pour la prendre.

Monro : Non, Vous n’êtes pas prêt.
George : Mettez-la avec les autres.
George : Sire … Avez-vous besoin d’assistance ?
George : Avec les autres.

L’assistant claque à nouveau la porte au nez de Reynolds, perturbé. Les cris du roi reprennent. Après une hésitation, Reynolds s’exécute et range la lettre avec les autres, sur le bureau de George dans l’observatoire.

Dans la chambre de Lord Danbury, Agatha allongée sur le lit regarde les motifs du plafond, qu’elle connait par cœur. Coral entre.

Coral : Vous avez des visiteurs dans le hall.
Agatha : Je suis en deuil. Renvoie les.
Coral : Certes, Madame, sauf qu’il s’agit de Lord et Lady Smythe-Smith.
Agatha : Les Smythe-Smith ? Ici ?
Coral : Avec le duc de Hastings, ainsi que d’autres familles de notre côté. Ils disent être inquiets.

Agatha : Eh bien ?
Lady Smythe-Smith : Agatha, très chère. Nous sommes bouleversés pour vous, pour votre perte. Nous sommes en deuil.
Duc de Hastings : C’était un grand homme
Lord Smythe-Smith : Un être hors du commun
Lady Smythe-Smith : Nous le regrettons tous.
Agatha : Néanmoins … il y a un néanmoins n’est-ce pas ?
Lord Smythe-Smith : Il y a un néanmoins, effectivement. Nous avons besoin de savoir ce qu’il va se passer.
Agatha : Je ne comprends pas, monsieur.
Lord Smythe-Smith : Qu’avez-vous entendu ?
Lady Smythe-Smith : Qu’allez-vous devenir ?
Duc de Hastings : Qu’allons-nous devenir ?
Agatha : Pardonnez-moi. Je regrette, je n’ai pas la moindre idée de ce dont vous parlez.
Lord Smythe-Smith : Pour la cour, vous êtes un membre de confiance.
Lady Smythe-Smith : Vous êtes l’une des favorites de la reine.
Duc de Hastings : Le palais vous a certainement dit quelques mots. Sur la procédure. Sur ce qui allait se passer.
Lord Smythe-Smith : Lord Danbury est le premier parmi nous à avoir quitté ce monde. Le premier à détenir un titre de noblesse, dans notre camp. Et vous avez un fils.
Agatha : Vous êtes en train de me demander si mon fils de quatre ans est aujourd’hui Lord Danbury ?
Lord Smythe-Smith : Nous devons savoir si les lois de succession qui s’appliquent à leurs sujets vont s’appliquer aussi aux nôtres. Hérite t’il du titre de son père ?
Agatha : Je n’ai jamais réfléchi à cela. Nous perdrions tout en une génération.
Lady Smythe-Smith : Oui, ce que vous perdrez, nous le perdrons. Vous allez jeter les bases pour nous tous.
Duc de Hastings : Resterez-vous Lady Danbury ou demeurerez-vous madame Danbury ?

Agatha cherche les documents qui leur ont attribué titres et domaines dans le bureau de Lord Danbury.

Coral : Ses valets ne sont pas au courant, ni son majordome. Peut être que Lord Danbury n’en avait pas.
Agatha : Mon mari avait pourtant un notaire. Ils se voyaient pour régler bon nombre de choses. Il suffit que je retrouve son nom.
Coral : Ca vous ennuierait à ce point, madame, de perdre votre titre ?
Agatha : Oui, Coral. Ils sont tous venus ici en quête de réponses que je me dois d’apporter. Nous leur avons donné tant d’espoir. L’égalité a un parfum très singulier. Le bal des Danbury. Ils ne sont pas disposés à l’oublier aussi facilement. Cela marque à jamais. Ah ! Le voici.
Coral : Le notaire ?
Agatha : Le notaire va s’en charger. Je vais lui écrire et lui demander de venir.
Coral : Vous pensez sincèrement qu’un notaire va se déplacer pour voir une femme ?
Agatha : Eh bien … dans ce cas, je vais simplement signer « Danbury ». J’ose espérer qu’il pensera que je suis un homme qui ignore les usages.

Au palais de Buckingham

Charlotte : Un mot en retour ?
Brimsley : Je crains que non, votre majesté.
Charlotte : Avez-vous la certitude qu’il reçoit les lettres ?
Brimsley : Je les porte, votre majesté.
Charlotte : Est-elle toujours là ? Elle n’est pas tombée dans l’escalier ? Ne s’est pas étouffée avec un os de poulet ?
Brimsley : J’ai le regret de vous dire qu’elle se porte fort bien, votre majesté.

Dans le salon, la princesse Augusta brode, Charlotte pose pour le peintre Ramsey qui fait son portrait.

Charlotte : Cela commence à être bien long
Ramsey : Votre majesté ?
Charlotte : Ce que je vous demande, c’est si vous avez bientôt fini.
Ramsey : Je n’en suis malheureusement pas à la moitié.
Charlotte : Ramsey, je ne suis pas une femme si large.
Ramsey : Certes non, votre majesté, mais … il nous faut le roi.

Ramsey fait tourner la toile vers Charlotte. Une moitié du tableau la représente, l’autre moitié est blanche.

Ramsey : Il s’agit d’un portrait de mariage, commandé par sa majesté le roi.
Charlotte : Bien sûr. Sa majesté … a demandé un portrait de mariage.

Elle lance un regard en coin vers Augusta.

Augusta : Sa majesté est très attentionnée.
Charlotte : Mon teint est trop clair. Faites-le plus foncé. Tel qu’il est en réalité.
Ramsey : Votre majesté …
Augusta : Laissez-moi regarder. Non. Peignez le plus clair. Pâle. Sa majesté veut qu’elle soit éclatante.

Les deux femmes se toisent du regard. Augusta, triomphante, se rassoit. Brimsley regarde la princesse, d’un regard venimeux. Charlotte a un léger pincement des lèvres.

Le soir, elle écrit une nouvelle lettre qu’elle confie à Brimsley.

Charlotte : Allez-vous passer la nuit à me regarder, Brimsley ?
Brimsley : Mes excuses, votre majesté.

Dans sa chambre, Brimsley décolle délicatement le sceau de Charlotte. Il la lit puis recolle le sceau. Il reste pensif. Le lendemain, il donne à nouveau rendez vous à Reynolds dans le jardin.

Reynolds : Allez-vous me donner cette lettre ?
Brimsley : Il n’y a pas de lettre.
Reynolds : Il y en a une.
Brimsley : Il n’y en a pas.
Reynolds : Je la vois dans votre main.
Brimsley : Il y a une lettre.
Reynolds : Je l’ai dit, oui.
Brimsley : Il y a une lettre mais pas pour le roi. Elle a écrit au duc Adolphus.
Reynolds : Pardon ? Le frère de la reine en Allemagne ? Pour quelles raisons ?
Brimsley : Parce qu’elle ne peut pas sortir sans avoir un pays d’accueil et une protection masculine.
Reynolds : Oh !
Brimsley : Vraiment, Reynolds ? Je ne vais pas la poster, n’est-ce pas ?
Reynolds : Je dois répondre ?
Brimsley : Oui, j’attends une réponse. C’est très … Elle veut quitter le pays. Je peux oublier de la poster. Dois-je oublier de la poster ?
Reynolds : C’est à vous d’en décider.
Brimsley : C’est à nous d’en décider. Dites-le à sa majesté. Il en prendra la mesure, reviendra vers elle et ce sera résolu. Alors ? Dois-je oublier de la poster ?
Reynolds : Toute action sera vaine. Postez-la.
Brimsley : Nous faisons face à un grand danger. Et vous préférez vous taire.

Il s’éloigne, Reynolds se sent impuissant et sa conscience est tourmentée.

Chez les Danbury. Coral finit d’apprêter sa maitresse.

Coral : Marcher, madame ? Pour aller où ?
Agatha : Je veux marcher.
Coral : Comment ça ? Comme font les vagabonds ou les poètes ? Oh non, il n’en est pas question. Je dois vous accompagner.
Agatha : Non, Coral. Je te remercie mais j’ai besoin de solitude.
Coral : Je peux me tenir à distance.
Agatha : De solitude.

Agatha se promène dans les champs et arrive à une vieille petite maison de bois. Elle s’assoit sur le banc devant le perron. Elle se déchausse et masse ses pieds. Lord Ledger la surprend.

Lord Ledger : Ces chaussures ne me semblent pas idéales pour aller dans les champs.
Agatha : Lord Ledger. Que faites-vous ici ?
Lord Ledger : Ce sont mes terres.
Agatha : Je croyais être sur les miennes.
Lord Ledger : Vos terres sont de l’autre côté. Vous êtes ici sur mon domaine. Nous nous touchons.
Agatha : Nous nous touchons. Ma présence est illégale ?
Lord Ledger : Je ne lâcherai pas mes chiens sur vous. Vous ne faites que flâner.
Agatha : Je flâne ? Je croyais simplement marcher. Quelle est la différence ?
Lord Ledger : Si je le savais. Je m’y adonne si souvent que j’ai qualifié cela de flâneries pour y mettre une touche pittoresque au lieu d’y voir un grain de folie et modérer l’inquiétude de Lady Ledger. Ainsi, je m’offre chaque jour un moment de flânerie. Et vous ?
Agatha : C’est la première fois. Quant à moi, j’appelle cela tout bonnement «marcher».
Lord Ledger : Pourquoi ?
Agatha : Parce que je me sens devenir folle.
Lord Ledger : Je suis navré pour votre mari.
Agatha : Je ne pouvais plus rester couchée, alors je suis sortie. Sur vos terres.
Lord Ledger : Que ce soit pour flâner ou marcher cela vous fera beaucoup de bien. Même si vous n’irez pas loin, chaussée de la sorte.
Agatha : Je n’ai pas réfléchi.
Lord Ledger : Qu’importe, vous ferez mieux demain.
Agatha : Demain ?
Lord Ledger : Je vous attendrai ici demain. A la même heure. Vous penserez à être mieux chaussée. Et nous flânerons ensemble.

Ils se saluent, il passe son chemin, Agatha sourit.

Palais de Buckingham – 1814

Charlotte prend le thé avec deux jeunes filles. Elle a convoqué deux de ses fils.

Charlotte : Ha vous voilà. William, voici la princesse Adélaïde.
Princesse Adelaïde ; Très honorée, votre altesse royale.
Charlotte : Edward, voici la princesse Victoria.
Princesse Victoria : Très honorée, votre altesse royale.
Prince William : Ravi de vous rencontrer.
Prince Edward : Bonjour.
Charlotte : Mes fils avaient hâte de faire votre connaissance. Bien. Voilà. Nous vous rappellerons dans les plus brefs délais.
Adelaïde et Victoria : Votre majesté – Vos altesses royales.
Edward : Qui étaient-ce ?
Charlotte : Ce sont vos promises.
Edward : Nos promises ? Elles sont étrangères.
Charlotte : Quelle importance ? Elles sont nobles. Elles sont riches. Elles sont bien introduites. Elles sont parfaites. Et la semaine prochaine, elles deviendront vos épouses.
Edward : Avez-vous dit la semaine prochaine ?
William : Vous ne parlez pas sérieusement. N’avons-nous pas notre mot à dire ? Ne pouvons-nous pas nous prononcer sur notre avenir ? Qui plus est quand vous nous demandez de le sceller à de parfaites étrangères ?

 

Londres –1814

 

Lady Danbury et Violet visitent une galerie où sont exposés des tableaux. Presque tous représentent des personnages masculins nus. Violet est pensive et s’évente vigoureusement.

Lady Danbury : C’est un chef d’œuvre absolu, n’est-ce pas ? Et il est tellement grand. Grandeur nature. On pourrait croire que nous nous tenons à leurs côtés. Très provocateur tout de même.
Violet : Oui, en effet.
Lady Danbury : Violet ? Tout va bien ? Répondez-moi franchement.
Violet : Naturellement, quelle question.
Lady Danbury : Je sens … Je dois dire que je vous connais bien et à notre dernière rencontre je ne vous ai pas trouvée dans votre assiette, d’une façon peu habituelle chez vous.
Violet : Je vais pourtant bien.
Lady Danbury : Violet Bridgerton !
Violet : C’est exact, je ne suis pas dans mon assiette. Voyez-vous, à la maison… Anthony est en voyage de noces. Gregory a tant grandi qu’en un mois, on croirait qu’il a pris un mètre, Eloïse a l’air de s’être brouillée avec Pénélope et vous savez comme elles étaient proches. Alors elle va et vient dans la maison, le regard lourd comme un ciel d’orage. Ce n’est rien en soi, mais … Comprenez-vous ?
Lady Danbury : Eh bien, Violet
Violet : Agatha
Lady Danbury : Nous sommes amies. Il n’y a rien que vous ne puissiez me confier.
Violet : Je … Je ne vois pas ce que vous sous entendez.
Lady Danbury : Mais moi non plus, je ne vois pas ce que je sous entends. Ce que je sens … c’est que vous ne me dites pas tout et je compte bien sur vous pour m’en livrer davantage.
Violet : Non, non, je serais gênée.
Lady Danbury : Alors, je ne me trompe pas ?
Violet : Je ne peux pas !
Lady Danbury : Vous le pouvez !
Violet : J’ai … Il … semble que mon … jardin soit en fleurs.
Lady Danbury : Nous sommes en plein hiver. Le sol est gelé.
Violet : Avec mon mari, nous avions un jardin. Un jardin luxuriant, avec de nombreuses variétés de fleurs. Et quand il est mort, le jardin est mort aussi. Je ne pensais même plus à ce jardin, je ne voulais plus de ce jardin. Mais récemment, sans crier gare, voilà que le jardin s’est mis à nouveau à bourgeonner.
Lady Danbury : Le jardin ?
Violet : Et j’ai envie de choses. Du contact du soleil. De l’air. De sensations.
Lady Danbury : Votre … jardin est en … bourgeon
Violet : Il bourgeonne, il explose, il est hors de contrôle.
Lady Danbury : Oh, Violet !
Violet : Suis-je en train de devenir dangereuse, Agatha ?
Lady Danbury : Oui, je le pense.
Violet : J’ai failli demander au valet de s’allonger sur moi aujourd’hui.
Lady Danbury : Vicomtesse Bridgerton ! Mon Dieu.
Violet : Je dois partir, maintenant. J’ai été ravie de vous voir.
Lady Danbury : Violet …
Violet : Je suis restée à cette exposition plus longtemps que je ne le pensais. Bonne journée !

Elle s’enfuit, en continuant à s’éventer vigoureusement.

Londres –1761

Lord Ledger l’attend sur le banc de la vieille maison lorsqu’Agatha le rejoint.

Lord Ledger : Eh bien ?
Agatha : hum. Des bottes de cheval. Beaucoup mieux.
Lord Ledger : Hum
Agatha : Cela se résume donc à cela ?
Lord Ledger : Oui, pour ainsi dire.
Agatha : Il suffit de mettre un pied devant l’autre et encore et encore et ainsi de suite.
Lord Ledger : Mais ce n’est pas tout. Je me sers de mes yeux également. J’observe.
Agatha : Qu’observez-vous ?
Lord Ledger : Ce qu’il y a. Les lièvres blancs, la mue hivernale des chevreuils, l’éclosion des perce-neige, le murmure des grandes migrations d’étourneaux. Voilà. Mais je vois tout aussi bien ce qui n’est pas là.
Agatha : J’ai peur de ne pas saisir.
Lord Ledger : Les boutons de rose qui scintillent, le bouton d’or et le bourdonnement des abeilles. Le chant des hirondelles, l’été. A force de parcourir ces champs, on a une vision globale de tout ce qui s’y passe. On perçoit en même temps ce qui est là et ce qui n’y est pas. Ce qui n’est pas là n’est pas du tout absent. Le crottin de cheval, en revanche, n’a pas besoin d’être vu. On sait toujours qu’il est là.

Un autre jour.

Coral : Madame !
Agatha : J’aspire encore à un peu de solitude, Coral.
Coral : Bien, madame, mais on me dit qu’hier soir, vous n’avez pas touché votre dîner.
Agatha : Dis leur que je me passe de dîner.

En promenade avec Lord Ledger.

Agatha : Lesquels sont les étourneaux déjà ?

Un autre jour.

Coral : La solitude, madame ?
Agatha : La solitude, Coral.

Agatha : La voyez-vous ?
Lord Ledger : Quoi donc, Lady Danbury ?
Agatha : Mais la chouette hulotte, avec un brin de laurier dans le bec.
Lord Ledger : J’avoue que non.
Agatha : Pourtant, Lord Ledger, comme elle n’est pas là, vous devriez bien la voir. L’élève a dépassé son maître.

Palais de Buckingham – 1814

Les princes William et Edward entrent dans le salon de Charlotte

Charlotte : Ah, parfait. Vous voici tous les deux. Nous devons discuter des décorations florales pour le mariage.
William : Ce ne sera pas nécessaire, mère, puisqu’il n’y aura pas de mariage.
Edward : Vous avez oublié quelque chose, l’autre jour.
William : Notre frère ainé, George. Le prince de Galles.
Edward : Le prince régent d’Angleterre. L’homme qui dirige le royaume depuis l’incapacité de notre père.
William : L’homme, qui d’après l’acte du Parlement sur les mariages royaux est le seul autorisé à approuver un mariage au sein de la royauté. Y compris les nôtres.
Edward : Or, il ne les a pas approuvés. Et il ne les approuvera pas. Il est même froissé que vous ne l’ayez pas consulté avant.
Charlotte : Vous avez raison.
Edward : N'est-ce pas ?
Charlotte : Je me suis égarée. J’ai outrepassé mes droits. En tant que prince régent, l’affaire repose entièrement sur la décision du prince de Galles. Il assume le rôle du souverain et détient l’autorité suprême.
William : Absolument.
Charlotte : Maintenant, George, soyez un bon garçon et approuvez le mariage de vos frères.
George : Je les approuve.

 

Palais de Buckingham - 1761

Le duc Adolphus a reçu la lettre de sa sœur et vient lui rendre visite. Brimsley vient à sa rencontre et le conduit chez Charlotte.

Brimsley : Monsieur a-t-il fait une bonne traversée ?
Duc Adolphus : Horrible.

Brimsley : Votre majesté, le Duc Adolphus Frederick IV de Mecklembourg-Strelitz.
Charlotte : Pouvez-vous me dire où elle est ?
Brimsley : Il me semble qu’elle est avec sa modiste.
Charlotte : Attendez dehors, Brimsley.
Duc Adolphus : Votre majesté.
Charlotte : Relève-toi, tu es ridicule.
Adolphus : Moi aussi, je suis heureux de te voir ma sœur.
Charlotte : Tu n'as pas pu venir plus vite ?
Adolphus : Mein Gott ! Cela te va bien d’être reine. Ah, j’aurais aimé être là plus tôt, mais la traversée a été éprouvante. Je n’arrive pas à garder la nourriture.
Charlotte : Un point que nous avons en commun.
Adolphus : Votre majesté ! oh, quelle joie ! Quelle bonne nouvelle !
Charlotte : Sauf que cela ne me réjouit pas. Je veux rentrer Adolphus.
Adolphus : Rentrer ? C’est absurde.
Charlotte : C’est absurde ? Tu vas me ramener chez nous. Maintenant. Et tu ne peux pas dire non. En venant ici tu m’as dit que tu ne pouvais pas dire non à l’Empire britannique. Eh bien, aujourd’hui, je suis leur reine.
Adolphus : Tu es à fleur de peau.
Charlotte : Pitié, si tu dis ça encore une seule fois, je te fais décapiter.
Adolphus : Charlotte ! Tes entrailles abritent le fruit de l’Angleterre. Et tant que ce fruit n’est pas mur, imagine que ton corps est un arbre. Un arbre dans le verger de la couronne. Tant qu’il n’aura pas …
Charlotte : Un arbre du verger ?
Adolphus : Ce que j’essaie simplement de dire, c’est que l’enfant que tu portes ne t’appartient pas.
Charlotte : C’est mon corps qui le fait grandir.
Adolphus : Quelle importance ?
Charlotte : Quelle importance ? Eh bien prends ma place, alors.
Adolphus : Ton propre corps ne t’appartient pas. Quitter le royaume maintenant serait une trahison. L’enlèvement d’un roi. Une déclaration de guerre.
Charlotte : Je veux simplement rentrer chez nous. Auprès des miens, de ma famille. Avec toi.
Adolphus : Je ne suis plus ta famille maintenant. C’est le roi George, ta nouvelle famille. A moins que … Quelque chose te tourmente ?
Charlotte : Non, bien sûr que non.
Adolphus : Il ne te fait pas de mal, j’espère.
Charlotte : Non, tout va bien.
Adolphus : Tu m’en vois soulagé. Ca n’aurait pas été facile de … d’intervenir.
Charlotte : Pourquoi ? Adolphus, pourquoi ?
Adolphus : J’ai négocié tes fiançailles avec habileté. Je suis parvenu à forger une alliance de poids entre notre province et l’Angleterre.
Charlotte : Une alliance ? C’est donc pour ça que tu m’as mariée à ce peuple.
Adolphus : Les deux parties y ont gagné. Les lions étaient à nos portes. Grace à cette alliance, la maison des Mecklembourg-Strelitz est protégée par la puissance de la Grande Bretagne. Charlotte, nos destins sont scellés. Voilà pourquoi il est bon que tu sois bien traitée ici.
Charlotte : Mais quelle importance ? Puisque mon corps est à lui, n’est-ce pas ? Nous avons des faisans de Tartarie maintenant. Voudrais-tu les voir ?

Reynolds ne supporte plus les cris du roi, d’autant que certains domestiques commencent à chuchoter.

Valet : Ca fait une éternité.
Docteur Monro : Encore !
Valet : Quelle souffrance !
Reynolds : Quelque chose vous tracasse ?
Valet : Rien, monsieur.
Reynolds : Alors cessez immédiatement ces messes basses !

Agatha et Lord Ledger sont assis devant la vieille maison en bois.

Agatha : Ce qu’il y a ? Il y a mes enfants, ma servante, Coral.
Lord Ledger : Et qu’est-ce qui vous manque ?
Agatha : Ma famille. Bientôt, mon domaine, mon titre aussi. La couronne pourrait me les reprendre. Et ne plus pouvoir croire au bonheur.
Lord Ledger : Votre époux ?
Agatha : Je ne le rangerais pas dans la catégorie de ce qui va manquer à ma vie. Serais-je un monstre d’avoir osé le dire ?
Lord Ledger : Non. Cela ferait de nous deux des monstres.
Agatha : Que voulez-vous dire ?
Lord Ledger : Rien d’autre que … j’entends cela. J’imagine que beaucoup de veuves diraient la même chose. Des veufs aussi, s’ils étaient aussi libres que vous.
Agatha : Vous me pensez libre ? J’ai cru que je le serais. Mais ce que je vois c’est qu’il est mort et que je me retrouve avec un autre fardeau. Celui d’une femme qui n’a pas d’existence, sans mari. Je suis seule, à présent. Mais la vie m’est hors d’atteinte. C’est bientôt mon anniversaire, mais à quoi bon ? Ce sera un jour de deuil comme les autres. Tout ce qui m’attend avec certitude, c’est mon deuil, la broderie et prendre le thé avec d’autres veuves, pour toujours.
Lord Ledger : Il y a la flânerie.
Agatha : Il y a la flânerie.
Lord Ledger : Il y a moi.
Agatha : Vraiment ?

Leurs visages se rapprochent. Juste avant que leurs lèvres ne se touchent, Lord Ledger se lève brusquement.

Lord Ledger : Ce fut une belle matinée, merci.
Agatha : Oui. Une belle matinée. Merci
Lord Ledger : Je devrais … Il serait bon que … Bonne journée, Agatha.

1814

Lady Danbury se tient devant la vieille maison en bois délabrée. Elle regarde avec nostalgie le banc qui s’est effondré. Puis elle regagne sa voiture et le valet de pied qui l’attend un peu plus loin.

1761

Allongée sur son lit, Agatha regarde le plafond. La porte s’ouvre.

Agatha : Non, je n’ai pas faim, Coral.
Coral : Un monsieur est là pour vous.
Agatha : Qui est ce monsieur ?
Coral : Il dit être le notaire. Il cherche la dame qui ne signe pas de son nom complet.

Notaire : J’ai bien peur que ce genre d’affaire n’ait jamais eu de précédent. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont parlé d’Expérimentation.
Agatha : Et mon mari est le premier à mourir.
Notaire : Alors le problème est que le titre et les terres ont été spécifiquement attribués à feu Lord Danbury, Dieu ait son âme, et non à vous. D’ordinaire, ils seraient transmis au Lord Danbury suivant.
Agatha : Mais nous avons eu un fils. J’ai un fils.
Notaire : Nulle part il n’est stipulé que les nouveaux titres de noblesse sont transmis en héritage. En toute logique, ils reviennent à la couronne.
Agatha : Ce qui fait de moi une Lady rien-du-tout. Ne comptant plus que sur l’argent et la vieille maison que mon mari m’a laissé.
Notaire : Ah…
Agatha : Oh non.
Notaire : Il se trouve que lorsque votre mari a accepté ce nouveau domaine, il a dépensé une part importante de ses finances pour subvenir à votre nouvelle vie. Tailleurs, cotisations au club, chevaux, domestiques supplémentaires.
Agatha : Non, mon mari possédait l’une des plus grosses fortunes de toute l’Angleterre.
Notaire : Je regrette, mais j’ai bien peur qu’il ait surévalué sa fortune à vos yeux. Il en a englouti une bonne part, pour mener le train de vie d’un Lord.
Agatha : Alors, à cause de ce titre de noblesse, qui va très certainement nous être repris, je vais me retrouver … comment ? Sans argent ? Sans maison ? Que vais-je donc pouvoir faire ?
Notaire : Eh bien ce que font toutes les veuves désargentées. Vous en remettre à la bonté d’un homme de la famille. Oh ! ou vous remarier.

Dans un accès de rage, désespérée, Agatha défait le lit de son mari et lui donne des coups de pied.

Dans la salle à manger de Buckingham. La princesse Augusta fait face au duc Adolphus. Charlotte, à sa place habituelle, ne touche pas à son assiette et semble murée dans le silence. Avec un air désapprobateur, Brimsley observe la princesse douairière.

Augusta : C’est tellement gentil de rendre visite à votre sœur. Après mon mariage, je n’ai pour ainsi dire jamais revu ma famille. Charlotte, mesurez votre chance. Elle est épuisée. Cet isolement. Je m’en souviens bien. Porter un futur roi n’est pas chose aisée.
Adolphus : Où se trouve l’actuel souverain ? Sa majesté va-t-il se joindre à nous ?
Augusta : Sa majesté est à ses affaires. Charlotte est d’un grand soutien pour lui. Votre majesté ?
Charlotte : Je lui écris des lettres.

Augusta : Très chère, le plus dur est accompli. Vous avez fait votre devoir. Vous avez conçu un héritier. Vous êtes libre, à présent. Concernant mon fils, rien ne vous oblige à le revoir si jamais vous n’y tenez pas. Tant que nous n’avons pas besoin d’un autre héritier.

Effondrée, Charlotte réalise quel rôle lui a été assigné. Elle regagne sa chambre, seule, suivie de Brimsley. Dans le couloir, elle chancèle puis marque un temps d’arrêt. Dans un geste de compassion, Brimsley tend sa main et voudrait pouvoir la réconforter mais n’ose pas. Elle essuie une larme et reprend sa marche. Brimsley la suit, navré et indigné des propos de la princesse douairière.

Brimsley a demandé à Reynolds de venir de toute urgence à Buckingham. Il l’entraine dans la chambre du roi et lui montre les graffitis sur le mur.

Reynolds : Alors, dites-moi, pourquoi suis-je venu ?
Brimsley : Eh bien, j’ai considéré que vous aimeriez voir les murs. Regardez, ils ont été brossés, plus aucune trace de …
Reynolds : Les murs ?
Brimsley : Et j’ai réfléchi à l’installation de claustras dans le jardin. Si sa majesté le roi ressent le besoin de se baigner au clair de lune, sans aucun vêtement, nous pouvons lui aménager un paravent.
Reynolds : J’ai fait tout ce chemin pour un claustra de jardin et le nettoyage des murs ?
Brimsley : Non, non. Autre chose me préoccupe. Sa majesté la reine est dans un état que je ne lui ai encore jamais connu. Je suis inquiet, Reynolds. Je crains que nous n’allions à la catastrophe. Je me demande si sa majesté ne devrait pas voir à nouveau cet homme, le médecin du roi, pour sa santé mentale.
Reynolds : Certainement pas, non.
Brimsley : Reynolds, écoute-moi !
Reynolds : J’ai dit non !
Brimsley : Tu ne me donnes rien. Tu ne me dis rien. J’ai eu beau te demander de m’aider, tu as refusé de me traiter comme un camarade ou ton égal.
Reynolds : Je ne peux pas t’aider ! Je dois repartir.

De retour à Kew, déterminé, Reynolds entre dans le laboratoire de Monro. Un assistant l’arrête et l’empêche d’aller plus loin.

Monro : Encore !

Reynolds : Je suis le majordome du roi. Je viens voir le roi.
Assistant : Vous savez que vous n’êtes pas autorisé à entrer.
Reynolds : Je suis le majordome du roi. Je viens voir le roi.
Assistant : Retournez dans vos quartiers.
Reynolds : Mais enfin, que diable lui faites-vous ?
Monro : Nous le traitons. Encore ! Encore :
Reynolds : Arrêtez cette folie
Monro : Sortez-le-moi d’ici ! C’est un ordre !

Les assistants le frappent et le jettent dehors.

Monro : Encore ! Encore !

Dans le jardin de son palais, Agatha réfléchit à sa situation, tout en regardant ses enfants jouer. Puis elle arrache la voilette de veuve qui lui couvrait le visage.

Nounou : Allez, je regarde. Bravo ! Voila, très bien. Allez, lance. Bravo, félicitations.
Lui, il s’appelle David. Je vous l’ai déjà dit, Dominic.
Vous l’attrapez, David ? C’est parfait. Allez David, n’ayez pas peur, vous allez y arriver.

1814

Lady Danbury a invité Violet à revenir voir les tableaux qui l’avaient troublée.

Lady Danbury : Merci de venir me retrouver. J’ai pensé que vous verriez mieux l’exposition, sans la foule à nos côtés. Ils ont ouvert rien que pour nous.
Violet : Agatha, je voudrais vous présenter mes excuses pour mon emportement d’hier. J’ose espérer que vous ne m’en voulez pas et que vous oublierez ma conduite ridicule.
Lady Danbury : Votre conduite n’a pas été ridicule, et je n’oublierai rien.
Violet : Agatha,
Lady Danbury : Après tout que savons-nous l’une de l’autre ? Profondément ? Au-delà de nos histoires généalogiques et de nos veuvages ? Quelle expérience les femmes de notre rang ont-elles d’une relation entre amies ? Tout n’est que bavardages mondains, intrigues conjugales et potins à la mode. Vous n’avez pas hésité à ouvrir votre cœur pour montrer qui vous êtes. C’est faire preuve de courage. Nous, les mères, les tantes, les représentantes de l’aristocratie, nous passons notre vie à lancer des projets de mariage, à intriguer, à deviser sur l’amour, à parler d’amour, de romance. Mais il n’est jamais dit ce qu’une femme d’âge mur ressent véritablement, ce que l’amour représente pour elle. Ce que c’est que de vivre sans. Ce que c’est de le perdre. Nous sommes abreuvées de commérages et d’histoires. Mais les femmes que nous sommes ne sont jamais l’objet de la conversation. Lady Whistledown ne s’exprime jamais sur nos sentiments. Nous sommes des histoires sans parole. Et hier, vous m’avez confié quelque chose sur vous, sur votre histoire. Alors, merci du fond du cœur.
Violet : C’est moi, qui vous remercie infiniment.
Venez, par ici. J’aimerais vous montrer un tableau assez ancien. L’un de mes préférés. Leur jardin est toujours rempli de fleurs.
Violet : Encore maintenant ? C’est … Sa majesté le roi est …
Lady Danbury : Oh, peu importe la folie quand l’amour ne cesse de croître. Pour eux, les mauvaises herbes font partie du jeu. Nous avons tous un jardin, Violet. Mon jardin n’a pas pu se faner à la mort de mon mari, puisqu’à la vérité il n’avait encore jamais fleuri. Et j’en étais d’ailleurs presque à douter de son existence. Il n’a pu se développer que bien après sa disparition. Et quand ce fut le cas, je l’ai entretenu avec rage.
Violet : Je n’ai jamais songé de toute ma vie à un autre homme que mon mari. Mais là, je sens …
Lady Danbury : Rien n’est plus normal que d’avoir ce désir. Dites-le.
Violet : Je veux que mon jardin s’épanouisse. Que mon jardin soit visité le plus possible.

Palais de Buckingham - 1761

Sous une grande ombrelle tenue par un valet, Charlotte déambule dans le jardin potager du roi.

Brimsley : Devons-nous replanter ?
Charlotte : Non. Laissez-les mourir.
Brimsley : Votre majesté, vous ne pouvez pas partir.
Charlotte : Je sais cela.
Brimsley : d’Angleterre. Vous ne pouvez quitter l’Angleterre.
Charlotte : Il faudra que vous restiez ici.
Brimsley : Je ne peux pas.
Charlotte : Vous serez tenu pour responsable. Il faudra que vous restiez ici. Où est-elle ?
Brimsley : Elle est à Saint-James, au palais. Elle reçoit au salon de sa majesté le roi.

Chez les Danbury

Nounou : Allons, petit chenapan, ce n’est rien qu’un jabot.
Dominic : Eh bien, portez-le alors.
Nounou : Oh, oh, mais quelle impertinence.
Agatha : Dominic, vous cessez immédiatement. C’est un jour important et vous devez vous tenir convenablement.
Nounou : Soyez un bon garçon, écoutez votre mère, Dominic.
Dominic : Quand retournerons-nous auprès de Nanny ?
Agatha : Dominic, on se connait peu et j’en suis navrée. J’ai comme vous, peu connu mes parents. Je sais combien ce doit être effrayant d’être arraché ainsi à Nanny. Mais je suis votre mère et votre père est avec les anges. Alors dorénavant, c’est vous l’homme de la famille.
Dominic : C’est moi, l’homme de la famille ?
Agatha : Oui, et notre famille compte sur vous pour faire votre devoir.
Dominic : C’est entendu.

Palais royal – 1761

Agatha : J’ai pensé qu’il était grand temps, votre altesse, de vous présenter mon fils. Lord Danbury.
Dominic : Quel plaisir de vous rencontrer, votre altesse.
Princesse Augusta : Un plaisir que je partage avec vous, Lord.
Lord Bute : La transmission du titre est soulevée.
Comte Harcourt : Et bien loin d’être accordée.
Lord Bute : Cela suscite quelques craintes.
Comte Harcourt : Mesurez-vous la portée de l’affaire ?
Augusta : Un enfant des plus charmants. Je souhaite vivement vous revoir bientôt. Quelle est la personne suivante ?
Comte Harcourt : Le nouveau gouverneur de Pondichéry.

Dominic : Ai-je bien accompli mon devoir, mère ?
Agatha : Vous leur avez montré qui vous étiez.
Dominic : Dominic Danbury, fils de Herman Danbury.
Agatha : Oui. C’est exact. Et vous êtes Lord Danbury et vous prendrez la place qui vous revient parce que c’est votre droit le plus strict et parce que vous êtes mon fils. Vous êtes le fils d’Agatha Danbury, Soma de son nom de naissance. De la tribu de sang royal Kpa-Mende Bo en Sierra Leone. Vous êtes issu d’une famille de guerriers, de vainqueurs. Ne l’oubliez jamais.

Lord Ledger fabrique un chapeau d’anniversaire, Violet brode près de lui.

Violet : C’est très beau, père. Mais vous allez devoir recommencer.
Lord Ledger : Pourquoi, ma beauté ?
Violet : Celui-ci est trop large pour ma tête.
Lord Ledger : Votre anniversaire vient de passer, mon trésor. Celui-ci est pour quelqu’un d’autre.
Violet : Vous n’en faites jamais pour d’autres personnes.
Lord Ledger : Non, mais cette personne est particulièrement triste. Mais vous avez peut être raison. Ce n’est peut être pas une bonne idée.
Violet : Non, il faut le lui offrir. Vos chapeaux mettent en joie. Et nul ne doit être triste à son anniversaire. Vous aiderai-je père ?
Lord Ledger : Celui-ci j’aimerais autant le confectionner seul.
Violet : Des fleurs en papier. Tout le monde les aime.

Lorsque lady Danbury rentre chez elle avec Dominic, le carrosse de Charlotte est dans la cour et Coral se précipite à la rencontre de sa maîtresse.

Coral : Elle a un teint si lumineux. Elle rayonne. Je n’ai jamais vu personne d’aussi riche. Mes mains ont frôlé son manteau.
Agatha : Calme toi Coral. A-t-elle donné le motif de sa visite ?
Coral : Sa majesté la reine n’a pas besoin de se justifier.
Agatha : Tu as raison. Conduis-le à sa nanny.

Agatha : Votre majesté. A quoi dois-je cet honneur ?
Charlotte : Je suis venue vous présenter mes condoléances officielles, naturellement. Mon soutien, mes prières.
Agatha : Je suis très touchée. Votre majesté devrait rester chez elle au palais et se reposer.
Charlotte : Chez moi ? Ce palais n’est pas chez moi. Je viens de quitter cet endroit et jamais, plus jamais, je ne retournerai la bas.
Agatha : Mais, où sa majesté compte t’elle aller ?
Charlotte : Ma foi, je … je suis venue ici.

Agatha : Elle me dit vouloir rester ici.
Coral : Ici ? Mais quel honneur !
Agatha : Non, je trouve cela terrifiant. Elle attend un enfant. L’héritier de la couronne. Elle porte en elle l’avenir de l’Empire britannique. Je ne saurais pas garantir sa sécurité. Elle doit mener une vie parfaite et puis ce serait couvrir une … La reine d’Angleterre me demande de commettre une trahison, Coral.
Coral : Oh ! Mes aïeux ! c’est … Puis-je faire quelque chose ?
Agatha : Envoie un valet au palais de Buckingham.

A Buckingham.

Duc Adolphus : On nous parle constamment des prouesses des tuniques rouges britanniques. Mais à quoi bon si leurs chefs d’Etat sont victimes de la négligence de leur personnel.
Brimsley : Nous nous acquittons de nos tâches avec le plus grand soin, Monsieur.
Adolphus : J’aurais cru que la plus importante de toutes était de ne pas perdre votre reine !
Brimsley : Je suis au service de sa majesté, pas au vôtre ! Et sa majesté n’est pas perdue. Sa majesté s’est repliée pour des raisons bien connues de moi et je suis parfaitement à même d’arranger la situation. Si des personnalités étrangères en colère ne me barrent pas la route et comprennent qu’il est important que la disparition de la reine Charlotte puisse être abordée avec une grande discrétion.
Adolphus : Je vous prie de m’excuser.
Brimsley : Préparez une voiture !
Valet : Oui, monsieur !

Charlotte : Oh, je sais, moi aussi mon petit, mais … oh !
Agatha : Pardonnez-moi, votre majesté. Votre valet Brimsley, est là.
Charlotte : Oh c’est le plus subtil des valets.
Agatha : Votre frère est là également.
Charlotte : Eh bien, je ne souhaite pas les voir.
Agatha : Votre majesté, je ne prétends pas savoir quels problèmes vous attendent au palais. Quoi qu’il en soit, je suis sûre qu’ils ne seront pas résolus ici.
Charlotte : Ils ne seront résolus nulle part.
Agatha : Pouvez vous me dire ce qui vous tourmente ?
Charlotte : J’aimerais beaucoup. Mais je ne le peux. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis victime de trahisons, de mensonges de la part de tous dans ce pays, sauf de vous. Vous êtes ma seule amie.
Agatha : Votre majesté, je ne suis pas votre amie. J’aspire à l’être. Mais en cet instant, vous conviendrez que je ne suis pas autre chose que votre sujet et je me comporte en tant que tel. Sans … tenir compte de ce que vous ressentez. Je vous associe à une couronne au lieu de laisser s’exprimer votre humanité. Alors si nous voulons être amies nous devons repartir de zéro. Parce que j’ai également grand besoin d’une amie.
Charlotte : Vous serez mon amie ?
Agatha : Je serai votre amie.
Charlotte : Ce n’est pas la vie dont je rêvais.
Agatha : Vous et moi, nous sommes des femmes et ces messieurs qui décident de notre destin ne se rendent pas compte que nous avons des désirs. Des rêves personnels. Si un jour nous voulons vivre la vie de notre choix, il faut qu’ils prennent conscience de tout cela. Notre courage, notre volonté farouche, en seront pour eux la preuve.

Plus tard, Charlotte rejoint le duc Adolphus et Brimsley pour les accompagner à Buckingham. Brimsley aide Charlotte à mettre son manteau.

Charlotte : Veuillez remercier tous vos domestiques pour l’hospitalité, Lady Danbury.
Agatha : Comptez sur moi, votre majesté.
Adolphus : Puis je vous remercier également, Lady Danbury, pour votre discrétion et votre délicatesse.
Agatha : Au service de sa majesté.

Charlotte prend les mains d’Agatha, elles se sourient et avec un signe de tête de connivence, elles se séparent.

1814

C’est le jour du mariage des princes Edward et William. La reine et ses fils sont déjà dans l’église et attendent l’arrivée des princesses.

Prince William : Mère !
Charlotte : Non ! Quelle que soit l’impertinence, quelle que soit l’esquive, réprimez la. Votre longue vie de jeune homme est finie. Dans une heure, vous serez un homme marié.
William : Je sais. Mais mère, j’ai peur.
Charlotte : Peur de quoi ?
William : De ne pas être capable de l’aimer.
Charlotte : Nul n’est capable ou incapable d’aimer, selon des principes liés à je ne sais quelle magie, je ne sais quelle chimie. Ca, c’est dans les pièces. L’amour est une question de détermination. C’est un choix que l’on fait. Vous prenez quelqu’un en mariage et vous faites le choix de l’aimer. Vous ne vous laissez pas d’autre choix. Car le mariage est une épreuve pleine de souffrances et que les membres de la famille royale sont très seuls. Alors vous optez pour quelqu’un et vous tenez bon. Et vous l’aimez, vous l’aimez sans relâche de toutes vos forces. Sans cela, vous êtes perdu.

Les princesses Victoria et Adelaïde entrent chacune au bras de leur père, sur la marche nuptiale. William sourit à Adelaïde et avec un regard de remerciement pour sa mère, se dirige vers l’autel.

Palais de Buckingham - 1761

Duc Adolphus : La première responsabilité d’une reine n’est pas envers elle-même mais envers ses sujets. Des reines ont porté ce fardeau avant vous et vous ne démériterez pas. Avec le temps, vous apprendrez à aimer vos nobles responsabilités, l’expression naturelle de votre noble caractère, et ces écarts de jeunesse ne seront plus que des souvenirs déplaisants. Charlotte ?
Charlotte :  Brimsley
Brimsley : (avec un sourire) Retenez le carrosse de sa majesté.
Adolphus :   Nous venons tout juste d’arriver, vous ne pouvez pas …
Valet : Retenez le carrosse !
Adolphus :  Où allez-vous à présent ?
Charlotte :   Par mon mariage, vous avez voulu que je devienne la reine d’Angleterre. Je vais là où doit se rendre la reine d’Angleterre.

Agatha s’apprête à sortir, Lord Ledger est devant sa porte. Il lui tend le chapeau d’anniversaire.

Agatha : Ledger
Lord Ledger : Madame.
Agatha :  Qu’est-ce donc ?
Lord Ledger :  Un chapeau d’anniversaire. J’en confectionne à l’occasion. J’ai fait celui-ci pour vous. Je ne connaissais pas le jour précis du votre, mais je ne voulais pas omettre de vous le souhaiter.
Agatha :  Vous ne pouvez être là.
Lord Ledger :  Mais je ne suis pas là.
Agatha :   Ni passer cette porte.
Lord Ledger :  je n’ai pas l’intention de le faire.
Agatha :    Vous devez être silencieux.
Lord Ledger :  Je ne ferai pas un bruit. Puisque je ne suis pas là. Comme vous le voyez, pas plus que je ne passe cette porte.

Il entre, il la prend dans ses bras et ils s’embrassent.

1814

Lady Danbury fouille dans des coffres où sont serrés des souvenirs. Elle ne trouve pas ce qu’elle cherchait. Elle se fait porter toutes les malles de son palais, qu’elle fouille méticuleusement. Dans une boite en tissu, elle sort enfin le chapeau d’anniversaire que lui avait offert Lord Ledger.

Palais de Kew – 1761

Le carrosse de Charlotte entre dans la cour du palais. Reynolds attend Charlotte sur le perron. Le docteur Monro et son assistant sortent du sous-sol.

Charlotte : Où est le roi ?
Reynolds : Je suis sincèrement désolé, votre majesté, mais le roi ne peut vous recevoir.
Charlotte : Sottises. Conduisez-moi à lui.
Monro : Votre majesté, j’ai peur que ce ne soit pas possible.
Charlotte : Cela est parfaitement possible. Je veux le voir. Où est-il ?
Monro : Non, votre majesté, je vous le déconseille.
Charlotte : Ne me dites pas ce que je dois faire, docteur. Alors conduisez moi à lui ou je demande à mes hommes de fouiller tout le palais.
Reynolds : Par ici, votre majesté.

D’un regard, Brimsley remercie Reynolds d’avoir bravé Monro.

Quand Charlotte ouvre la porte du laboratoire, elle entend le roi hurler de souffrance. Horrifiée, elle le découvre attaché sur le fauteuil, un assistant lui applique des fers rougis au feu sur les jambes.

Charlotte : Détachez-le ! Détachez le roi !

Les gardes de Charlotte exécutent son ordre. George se lève en titubant et tombe dans ses bras. Il tient des propos incompréhensibles.

Charlotte : Que tout le monde sorte. Sur le champ !

Charlotte : George ! regardez ; George, c’est moi. Ou bien Vénus. Vénus est là. George. Au diable Vénus. Je suis Charlotte. Je suis Charlotte et je veux retrouver George. Pouvez-vous essayer ? Revenez moi. Revenez, George. Revenez moi ! George, revenez.

Elle prend ses mains et les pose sur son ventre. Peu à peu, les gestes désordonnés cessent et le regard de George reprend vie.

Charlotte : Le sentez-vous, George ? Il gigote. Je suis Charlotte. C’est notre enfant. Et vous devez revenir à vous-même, George, ou nous n’existons plus.
George : Charlotte.
Charlotte : Ho.

Elle le serre dans ses bras. Puis elle sort. Le docteur Monro est là, avec son assistant qu’il remercie.

Monro : Votre majesté doit se rendre à l’évidence. Bien qu’épuisantes, mes méthodes ont fait leurs preuves. Je souhaite la guérison du roi avec autant de ferveur que votre majesté.
Charlotte : L’essentiel n’est pas sa guérison. Je me soucie de son bonheur. Je me soucie de son âme. Laissez-le dans sa folie si la folie lui convient. Votre travail est terminé. Qu’il disparaisse de ma vue.
Monro : C’est une grave erreur. Une erreur qui va anéantir le …
Charlotte : Vous avez de la chance que je n’ordonne pas de vous anéantir.

Elle se dirige vers Reynolds et Brimsley, prêts à recevoir ses ordres.

Charlotte : Il a besoin de manger, d’un bain chaud et de vêtements. Et qu’on prépare mes malles. Nous nous installons à Kew.

1814

En posant son chapeau d’anniversaire sur sa tête, Lady Danbury se souvient. Et parce que l’étreinte de Lord Ledger était bien différente de celle de Lord Danbury et qu’elle ne voulait plus voir le plafond, Agatha s'est retournée et a choisi dans quelle position elle voulait enfin connaitre le plaisir.

 

Rédigé par Mamynicky

 

1.05 – La refloraison

-- 1814

London – Opéra

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Lady Whistledown : Dearest gentle reader,
Much like a phoenix rising from the ashes, so too our queen rises from disaster. An army of eligible ladies have arrived at Her Majesty’s doorstep, hopeful for betrothals to the monarch’s sons. Royal weddings and babies cannot be far behind. However, if reports from the high galleries are to be believed, Her Majesty’s countenance lately evinces little pleasure. One wonders whether impending connubial bliss has shone a light on Her Majesty’s own isolation.
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Violet : I sometimes think our queen must be the loneliest woman in England. Do you think she misses it ?
Lady Danbury : I beg your pardon ?
Violet : Companionship. The queen is at all times surrounded by her ladies, of course, but footmen, horsemen, guardsmen, yet no man. No gentleman. Do you think she misses it ?
Lady Danbury : She has a husband. Yet in a very real way, she is as much a widow as you and I.
Violet : Do you suppose the queen ever seeks  …
Lady Danbury : Violet Bridgerton ! Are you asking if our queen has been bedded ?
Violet : No. No, I would never. You should not think such things. You pay mind to the aria.

Dans la nuit, Charlotte se réveille en sursaut et sonne Brimsley.

Brimsley : Your Majesty ?
Charlotte : Is he dead ?
Brimsley : I have not heard anything, Your Majesty, So I imagine His Majesty remains quite alive, and long may His Majesty.
Charlotte : Well, find out. I want to be sure.
Brimsley : Of course, Your Majesty..

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Lady Whistledown : The world’s doors open at the queen’s command. Every man and woman in the British Empire obeys the queen’s whim. We would go to battle to save her. But what metter ? The one thing Her Majesty needs most cannot be conquered by any army. Loneliness is a battle even queens must fight for themselves.
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-- 1761 --

Kew

Reynolds, helpless, hears George shouting in pain, screaming in agony.

Cimetary

Burial of Lord Danbury

Bishop : He cometh up and is cut down like a flower. He fleeth as it were a shadow and never continueth in one stay. In the midst of life, we are in death. Let us pray. Our Father, who art in heaven, hallowed be thy name. Thy kingdom come. Thy will be done, on earth as it is in heaven. Amen.

Danbury House

Coral : Lady Danbury, Can I do anything for you ?
Agatha : You know, Nanny said the children went right to sleep.
Coral : That is true. My lady, are you hungry or cold ?
Agatha : They do not seem to feel much upset at the death of their father. Which is not a surprise. Lord Danbury was a stranger to them. He only saw them a few times a month.
Coral : I can wake Charlie and have him light a fire. And I’m sure a cook can prepare cold plates or early breakfast.
Agatha : Breakfast ?
Coral : It is four o’clock in the morning, my lady.
Agatha : I did not realize. I’m sorry, Coral. Please go back to bed.
Coral : I shall not leave you. It’s not surprising you should mourn him. He was your husband. Perhaps some tea instead of … What is that ?
Agatha : Port wine. It is … awful. But it is Lord Danbury’s favorite. Was his favorite.
Coral : My lady …
Agatha : I was three when my parents promised me. When a deal was struck. Three years old. So I was raised to be his wife. I was taught my favorite color was gold because his favorite color was gold. I was told my favorite foods were his favorite foods. I read only the books he liked. And learned his favorite songs on the pianoforte. I am drinking this port wine because it is his favorite, and therefore, it must be mine. I have never once … And as many times as I dreamed and imagined and hoped and planned … I never thought what it would actually be like to have him … be gone. Wiped from this earth. I was raised for him, and now I am … new. I am brand-new. And I do not even know how to breathe air he does not exhale. This world keeps changing.

Buckingham House.

In the garden.

Charlotte : Have them harvested. Give them to the poor..
Brimsley : Right away, Your Majesty.
Charlotte : Has he written ?
Brimsley : I’m afraid not, Your Majesty. The Dowager Princess …
Charlotte : What does she want ?
Brimsley : She arrives with Lord Bute.
Charlotte : I am not receiving visitors.
Brimsley : Euh … They have brought with them the royal physician.
Charlotte : I absolutely refuse to see the physician.

The doctor examines Charlotte.

Princesse Augusta : You are taking a long time..
Lord Bute : A very long time.
Médecin : I am precise. She is with child.
Princesse Augusta : It is done ?
Lord Bute : Are you certain ?
Médecin : There can be no doubt.
Princesse Augusta : Doubts are the better part of a woman’s insides. But you are sure as you can be ?
Médecin : Oh, quite sure. In fact, Her Majesty is quite far along. Making magnificent progress.
Lord Bute : Thank God. Can we announce ?
Princesse Augusta : Not until the quickening. When will that be ?
Médecin : Before the month is done, I would expect.
Lord Bute : Congratulations, Your Highness.
Princesse Augusta : Well, I should think congratulations are due as much to you, Lord Bute. I will have my things moved over to Buckingham House at once.
Charlotte : Uh … What ?
Princesse Augusta : You carry the Crown. Your safety is most important. I shall not leave you alone for a moment. We shall wait for the future king’s arrival together.

Charlotte writes a long letter which she entrusts to Brimsley. The next day, in the garden, Brimsley hands the letter wordlessly to Reynolds.

Reynolds : Brimsley ! Brimsley, please !
Brimsley : What?
Reynolds : Just that …
Brimsley : Well ?
Reynolds : You know I could not … You know that my duty … I’m not able …
Brimsley : Much as I’d love to stand here and help you find your words, I have my duties to attend to. Deliver the letter to His Majesty.

Reynolds heads to Doctor Monro's laboratory. The king's cries of suffering can be heard from afar. Reynolds knocks on the door.

George : Doctor ! doctor !
Monro : On his back !
George : No, Aaaah
Assistant : You have been told not to bother Dr Monro when he is working.
Reynolds : I have a letter for His Majesty from his wife. I must deliver royal mail personally.
Reynolds : Your Majesty, I have a letter. .
George : Charlotte ?
Monro : No. You’re not ready.
George : Put it with the others.
George : Sir, are you … Do you require assistance ?
George : Woith the others..

The assistant slams the door in Reynolds' face again, disturbed. The king's cries resume. After a hesitation, Reynolds complies and puts the letter with the others on George's desk in the observatory

Danbury House.

Coral : You have visitors downstairs.
Agatha : I am mourning. Send them away.
Coral : Yes, my lady, only it is Lord and Lady Smythe-Smiths.
Agatha : The Smythe-Smiths ? Here ?
Coral : With the Duke of Hastings, and several other families from our side. They say they have concerns.

Agatha : Well ?
Lady Smythe-Smith : Agatha, darling. We are devastated for you. For your loss. We grieve.
Duc de Hastings : He was a great man.
Lord Smythe-Smith : He was a champion.
Lady Smythe-Smith : We do grieve.
Agatha : However … There is a « however », is there not ?
Lord Smythe-Smith : There is indeed a however. We need to know. What happens now ?
Agatha : What happens now ?
Lord Smythe-Smith : What have you heard ?
Lady Smythe-Smith : What do you become ?
Duc de Hastings : What do we become ?
Agatha : Forgive me. It is just … I haven’t the faintest notion of what you speak.
Lord Smythe-Smith : You are a trusted member of the court.
Lady Smythe-Smith : You are a favorite of the queen.
Duc de Hastings : Surely the Palace has given you some word. On procedure. On what will happen next.
Lord Smythe-Smith : Lord Danbury was the first of us to pass away. The first titled gentleman on our side. And you have a son.
Agatha : You are asking me if my four-year-old son is now Lord Danbury ?
Lord Smythe-Smith : We need to know whether the laws of succession on their side will apply to our side. Does he inherit the title ?
Agatha : I never thought … We could lose it all in a generation.
Lady Smythe-Smith : Yes. What you lose, we lose. You set the precedent for us all.
Duc de Hastings : Will you remain Lady Danbury, or are you just … Mrs. Danbury ?

Agatha searches for the name of Lord Danbury's solicitor.

Coral : His valets did not know. Neither did the butler. Maybe Lord Danbury did not have one.
Agatha : My husband had a solicitor. They met numerous times about … things. I only need to find his name.
Coral : Would it be so bad, my lady, losing the title ?
Agatha : Yes, Coral. They all showed up here looking for answers. Depending on me. We’ve given them hope. A taste of rare air. Equality. The Danbury ball … They will not be able to let it go so easily. There will be scars. Ah. Here it is.
Coral : The solicitor ?
Agatha : The solicitor will handle this. I will write to him, and he will come.
Coral : Do you really think a solicitor will come to see a woman ?
Agatha : I shall simply sign the letter « Danbury ». I just hope he assumes I am a man with poor etiquette.

Danbury House.

Charlotte : Any word ?
Brimsley : I’m afraid not, Your Majesty.
Charlotte : You are sure he is receiving the letters.
Brimsley : I am delivering them, Your Majesty.
Charlotte : Is … she still here ? She has not fallen down a flight of stairs or choked on a cube of meat ?
Brimsley : I am sorry to report that she remains alive and well, Your Majesty.

Charlotte poses for the painter Ramsey who paints her portrait in front of Augusta

Charlotte : It has been quite some time.
Ramsey : Your Majesty ?
Charlotte : What I mean to say is, are you almost finished ?
Ramsey : I am afraid I am not even half done.
Charlotte : Ramsey, I’m not so large a woman.
Ramsey : No, Your Majesty. But … We still need the king. It is a wedding portrait by His Majesty’s request.
Charlotte : Yes. His Majesty … requested a wedding portrait.
Augusta : His Majesty is quite thoughtful.
Charlotte : My skin is too light. Paint my skin darker. As it actually is.
Ramsey : Your Majesty …
Augusta : Let me see. No. Paint her skin lighter. Pale. His Majesty wants her to glow.

In the evening, Charlotte writes a new letter. Brimsley looks at the recipient

Charlotte : Are you going to watch me sleep, Brimsley ?
Brimsley : My apologies, Your Majesty.

Brimsley peels off Charlotte's seal to read the letter. The day after ...

Reynolds : Are you going to let me have the letter ?
Brimsley : There is no letter.
Reynolds : There is.
Brimsley : There is not..
Reynolds : I see it in your hand.
Brimsley : There is a letter.
Reynolds : As I said.
Brimsley : There is a letter, but not for the king. She’s writing to Duke Adolphus.
Reynolds : What ? The queen’s brother in Germany ? What for ?
Brimsley : Because she cannot leave without a country to give her haven and a male protector.
Reynolds : Oh !
Brimsley : Oh ? Reynolds ? I am not to post it, am I ?
Reynolds : You ask me ?
Brimsley : Yes, I ask you. This is … She wants to leave. I can fail to post it. Shall I fail to post it ?
Reynolds : That is up to your discretion.
Brimsley : No, it is our … You can tell His Majesty. He will take action. Come back to her. All will be solved. So ? Shall I fail to post it ?
Reynolds : There is nothing that can be done. Post it.
Brimsley : Everything is in danger. And you keep secrets.

Reynolds watches Brimsley leave, helpless and tormented

Danbury House.

Coral : Walking, my lady ? But where ?
Agatha : Just walking.
Coral : What, like some tramp or poet ? No, I cannot hear of it. I must accompany you.
Agatha : No, Coral. Thank you. I want solitude.
Coral : I shall keep a distance.
Agatha : Solitude.

Agatha rests on a bench, Lord Ledger arrives.

Lord Ledger : I would not think those quite the best shoes for the fields.
Agatha : Lord Ledger. What are you doing out here ?
Lord Ledger : This is my estate.
Agatha : I thought this was my estate.
Lord Ledger : There is your estate. Here is my estate. We abut.
Agatha : We abut. Am I trespassing ?
Lord Ledger : I will not set the hounds on you. You are merely rambling.
Agatha : Rambling ? I thought I was walking. What is the distinction ?
Lord Ledger : Damned if I know. I just do it often enough I started calling it rambling, so it would sound picturesque instead of insane, and Lady Ledger will make less of a fuss. Now I have a ramble every day. You ?
Agatha : First time. Though mine, I would call just a walk, though.
Lord Ledger : Why ?
Agatha : Because I feel insane.
Lord Ledger : I am sorry for your loss.
Agatha : I cannot lie abed any longer. So here I am. On your estate.
Lord Ledger : Well, walking or rambling, it will make you feel better. Though you will not do much of either in those.
Agatha : I was not thinking.
Lord Ledger : Well, you shall do better tomorrow.
Agatha : Tomorrow ?
Lord Ledger : I will see you here tomorrow. Same time. We can ramble together.

-- 1814

Buckingham House

Charlotte : Ah ! There you are. William, this is Princess Adélaïde.
Princesse Adelaïde ; Pleased to meet you, Your Royal Highness.
Charlotte : Edward, this is Princess Victoria.
Princesse Victoria : Pleasure to meet you, Your Royal Highness.
Prince William : Nice to meet you too.
Prince Edward : Hello.
Charlotte : My sons have been ever so eager to meet you both. Right. Well. We shall call on you two again shortly.
Adelaïde et Victoria : Your Majesty. Your Royal Highnesses.
Edward : Who were they ?
Charlotte : Your betrothed.
Edward : Betrothed ? They are strangers.
Charlotte : What of it ? They are noble. They are rich. They are connected. They are perfect. And next week, they will be your wives.
Edward : Did you say next week ?
William : Mother, you cannot be serious. Do we not have a say in this ? A say in the direction of our own lives ?
Edward : Especially when you propose to bind them to complete strangers.

London - A gallery of paintings

Lady Danbury : It is a masterpiece, is it not ? And so large. Life-size. Almost as if we were standing beside them. Quite provocative.
Violet : Yes, quite.
Lady Danbury : Violet ? Is everything well with you ?
Violet : Of course. Why do you ask ?
Lady Danbury : I feel I can say I know you well, and in our recent encounters, you have been out of sorts in a way most unlike you.
Violet : I am quite … fine.
Lady Danbury : Violet Bridgerton !
Violet : Yes I am out of sorts. My household is … Anthony is on his honeymoon. Gregory has grown what seems, what, twice his height in a month. Eloise is in some kind of squabble with Penelope. And you know how close those two are. So she is stomping around the house, looking like a cloud of thunder. Well, I could go on with … Do you understand ?
Lady Danbury : Violet
Violet : Agatha
Lady Danbury : We are friends. There is nothing you cannot share with me.
Violet : I do not know what you mean.
Lady Danbury : I do not know what I mean, either. Yet. I only sense there is more, and I am waiting for you to tell me.
Violet : I shall not.
Lady Danbury : So there is something.
Violet : I cannot.
Lady Danbury : You can.
Violet : It, uh … seems my … garden is in bloom.
Lady Danbury : It is winter. The ground is frozen.
Violet : My husband and I had a garden. A luscious garden with many varieties of flowers. And when he died, the garden died. And I did not even think of the garden. I did not want the garden. But lately, without warning, the garden has begun to … bloom.
Lady Danbury : The garden ?
Violet : And now it wants things. Sunlight. Air. Touch.
Lady Danbury : Your garden is in … bloom.
Violet : It is blooming out of control.
Lady Danbury : Oh, Violet !
Violet : I am becoming dangerous, Agatha ?
Lady Danbury : I am sure.
Violet : I almost asked a footman to lie on top of me today.
Lady Danbury : Viscountess Bridgerton ! Violet.
Violet : I must go. It was lovely to see you.
Lady Danbury : Violet …
Violet : No. I have been at the exhibition far longer than I … I planned. Good day.

-- 1761 --

Ledger estate.

Lord Ledger : Well ?
Agatha : oh. Riding boots. Much better.
Lord Ledger : Hum
Agatha : Is this all there is to it, then ?
Lord Ledger : Yes, mostly.
Agatha : Just one leg in front of the other, again and again and again.
Lord Ledger : Well, that is not quite all. I also look. I notice.
Agatha : Notice what ?
Lord Ledger : What is there. The white hares. The roe deer in their winter gray. Blooming snowdrops. Murmurations of roosting starlings. That is what is there. But I see what is not there just as plainly.
Agatha : I fail to understand you.
Lord Ledger : The rose bushes ablaze, the yellow buttercups, and the drone of the bees. The song of the summer swallows. Walk these fields long enough, and one’s vision catches everything at once. What is there and not there together. What’s gone … is not gone at all. The horse cakes, though, That requires no vision. That is always there.

The day after

Coral : My lady.
Agatha : I require yet more solitude, Coral.
Coral : Of course, my lady, but the kitchen. Yesterday your dinner spoiled.
Agatha : Tell them I need no dinner.

On a walk with Lord Ledger.

Agatha : Which ones are starlings again ?

The day after

Coral : Solitude, my lady ?
Agatha : Solitude, Coral.

Agatha : Do you see that ?
Lord Ledger : See what, Lady Danbury ?
Agatha : Why, the tawny owl with a sprig of laurel in its beak.
Lord Ledger : I confess I cannot.
Agatha : But Lord Ledger, as it is not here, you should see it especially keenly. The student surpasses her master.

-- 1814

Buckingham House

Charlotte : Oh, good. You’re both here. Now, we need to discuss the flowers for the wedding.
William : That will not be necessary, Mother, as there’ll not be a wedding.
Edward : You forgot something the other day.
William : Our eldest brother, George, the Prince of Wales.
Edward : Prince Regent of England. The man in charge since father’s incapacity.
William : The man, according to the Royal Marriages Act of Parliament, with the sole authority to approve any marriage within the royal house. Including ours.
Edward : Only he hasn’t approved them. And he will not. He is quite offended, see, that you did not consult him first.
Charlotte : You are right.
Edward : We are ?
Charlotte : I forgot myself. I overstepped. As Prince Regent, the matter rests entirely in the Prince of Wales’s Hands. He is acting sovereign and ultimate authority.
William : Quite right.
Charlotte : Georgie, be a good boy and approve the marriages.
George : I approve.

-- 1761 --

Buckingham House

Adolphus visits Charlotte

Brimsley : A good crossing, my lord ?
Duc Adolphus : Horrible.

Brimsley : Your Majesty. Duke Adolphus Frederick the Fourth of Mecklenbourg-Strelitz.
Charlotte : Where is … she ?
Brimsley : I believe she is with her modiste.
Charlotte : Wait outside, Brimsley.
Duc Adolphus : Your Majesty.
Charlotte : Get up. You look ridiculous..
Adolphus : Good to see you as well, Sister.
Charlotte : You could not make it faster ?
Adolphus : Mein Gott ! Being queen suits you. I would have been here sooner, but … It was a hard crossing. I still cannot keep food down.
Charlotte : That we have in common.
Adolphus : Your Majesty ! Such happy news !
Charlotte : Only I am not happy. I want to go home, Adolphus.
Adolphus : Home ? Nonsense.
Charlotte : Nonsense ? You shall take me home. Now. And you cannot refuse me. When we came here, you told me you couldn’t say no to the British Empire. Now I am their queen.
Adolphus : You are emotional.
Charlotte : Please say that one more time. I shall have you beheaded.
Adolphus : Charlotte ! Inside you ripens the fruit of England, and until that fruit is ripe, your body is but a … a tree, a tree in the orchard of the Crown, and at such time as it …
Charlotte : I am a tree ?
Adolphus : I mean to say only that the child inside you is not yours.
Charlotte : My body is growing it.
Adolphus : What matter ?
Charlotte : What matter ? Well, you try growing it.
Adolphus : Your body is not your own. To leave the kingdom now would be treason. King-napping. An act of war, perhaps.
Charlotte : I only want to be home. With my own family. With you.
Adolphus : I am not your family now. King George is your family. Unless … Is there something wrong, Charlotte ?
Charlotte : No, of course not.
Adolphus : He’s not hurting you, is he ?
Charlotte : Everything is fine.
Adolphus : That is a relief to hear. It would have been most difficult to … take a stand.
Charlotte : Why ? Adolphus, why ?
Adolphus : I negotiated your engagement brilliantly. I was able to forge an alliance between our province and here.
Charlotte : An alliance ? That is why you married me off to these people.
Adolphus : It was good for everyone. The lions were at the gate. This alliance, it means Mecklenburg-Strelitz is defended by the might of Great Britain. Charlotte, our fates are tied. Which is why it is good that you are fine here.
Charlotte : But what would it matter ? My body is his, is it not ? We have Tartarian pheasants now. Would you like to see them ?

Kew

George shouting in distance. Indistinct conversation. Shouting continues. George groaning in pain.

Valet : It was three hours yesterday..
Reynolds : Is there anything the matter ?
Valet : Nothing, sir..
Reynolds : Then stop whispering about it !
Monro : Again !

Lord Ledger estate.

Agatha : What is there ? My children. My maid, Coral.
Lord Ledger : What is not there ?
Agatha : My family. Maybe my title and estate. Now the Crown might call them back. My prospects for future happiness.
Lord Ledger : Your husband ?
Agatha : I would not place him in the category of things my life lacks. Do you think me a monster for saying that ?
Lord Ledger : No. As that would make us both monsters.
Agatha : How do you mean ?
Lord Ledger : Just that, um … I understand. I imagine many widows would say the same. Widowers too, were they as free as you.
Agatha : Do you think me free ? I thought I would be. But only now … he is dead. And I am saddled with the burden of what it means to be a woman not tied to a man. I am on my own, but life is out of reach. My birthday is next week, but what of it ? Just another day in mourning. All I can be certain of is mourning, embroidery, and quiet teas with other widows … forever.
Lord Ledger : Rambles are there.
Agatha : Rambles are there.
Lord Ledger : I am there.
Agatha : Are you ?

Lord Ledger : It’s been a fine day. Thank you.
Agatha : Yes, it has. Thank you.
Lord Ledger : I must … I have, uh …, Good day, Agatha.

Danbury House

Agatha : Coral, I am not hungry.
Coral : A gentleman is here for you.
Agatha : A gentleman ?
Coral : He says he is the solicitor looking for the lady who does not sign her full name.

Solicitor : I am afraid there is simply no precedent for a case such as this. Not for nothing did they call it an « experiment. »
Agatha : And my husband the first to die.
Solicitor : The problem is the title and estate were very specifically bestowed upon the late Lord Danbury. God rest his soul. Not on you. Normally these would pass to the next Lord Danbury.
Agatha : I do have a son, you know.
Solicitor  : But nowhere was it clarified whether these new peerages pass at all. In all likelihood, they revert to the Crown.
Agatha : Leaving me Lady Nothing, will nothing but my husband’s old house and money.
Solicitor : Ah…
Agatha : Oh no.
Solicitor : Uh, it is only … When your husband accepted the new estate, he used a sizable amount of his holdings to support your new life. Tailors, club payments, horses, extra staff.
Agatha : My husband had one of the greatest fortunes in all the continent.
Solicitor : I am afraid your husband may have exaggerated his wealth to you. He’s spent quite a bit to maintain a life worthy of a lord.
Agatha : So, due to this peerage, which we may not even be able to keep, I am to be left, what ? Penniless ? Homeless ? What am I to do ?
Solicitor : Why, what all impoverished widows do. Seek the kindness of a male relative. Or remarry.

Buckingham House

Augusta : It is just so lovely of you to pay your sister a visit. When I married, I hardly saw my family again. Charlotte, you are fortunate. She is exhausted. Confinement. I remember it well. Carrying a future king is not easy.
Adolphus : Where is the current king ? Will His Majesty be joining us ?
Augusta : His Majesty has business. Charlotte has been such a support for him. Your Majesty ?
Charlotte : I write him letters.

Augusta : Dearest. The hard part is done. You have done your duty. You have conceived an heir. Now you are free. As for my son, you never even have to see hima gain if you do not want. At least until we need another heir.

Buckingham - King's Chamber

Reynolds : So, what then ? Why am I here ?
Brimsley : Well, I thought you might like to see the walls. Look, scrubbed clean. There’s no trace of …
Reynolds : The wall.
Brimsley : And I have come up with a plan to shield the garden. If His Majesty requires time to … to bathe in the moonlight without his garments, we can … We can build a screen.
Reynolds : I rode all this way for a garden screen and a clean wall ?
Brimsley : No. No, there is something else. His Majesty … She is in a state I have never seen before. I worry, Reynolds. I fear the queen teeters on disaster. I wonder whether Her Majesty might better see that man again, the king’s doctor, for her mind this time.
Reynolds : No.
Brimsley : Reynolds, just listen ..
Reynolds : I said no.
Brimsley : You give me nothing. You tell me nothing but lies. I ask your help, and you refuse to treat me like a partner …
Reynolds : I cannot help you ! I must get back.

Kew

Determined, Reynolds enters Monro's laboratory. An assistant stops him and prevents him from going any further

Monro : Again ! Again ! Again !

Reynolds : I am the king’man. I will see the king.
Assistant : You well know you are not allowed in here.
Reynolds : I am the king’s man ! I will see the king !
Assistant : Go back to your quarters !
Reynolds : What the bloody hell are you doing to him  ?
Monro : Treating him. Again. Again.
Reynolds : Stop this madness !
Monro : Get him out of here ! At once !

Assistants push Reynolds outside

Monro : Again. Again.

Danbury house

Nounou : Well done !

-- 1814

London - Gallery of paintings

Lady Danbury : Thank you for meeting me. I thought you might enjoy the exhibition more without the crowds. They opened it just for us.
Violet : Agatha, I want to, uh, apologize for my outburst here yesterday. I do hope you will forgive me and forget the whole matter. It was nonsense.
Lady Danbury : It was far from nonsense, and I will not forget.
Violet : Agatha,
Lady Danbury : What do we know of one another ? Really know beyond pedigrees and widowhood ? What do any of the women of the ton know of true friendship ? It is all social chatter, marital schemes, and gossip. You opened yourself up to show me who you are. That was brave. We mothers and aunts and leaders of the ton, we spend our time endlessly matchmaking, talking of wooing. Of love. Of romance. But never for anyone mature enough to truly understand what any of it means. What it is to go without it. What it is to lose it. We are full of gossip and story, but as women, we are never the topics of the conversation. Lady Whistledown never writes of our hearts. We are untold stories. Yesterday, you told me something of your story. And I … thank you.
Violet : You … You are most welcome
Lady Danbury : What Come. Over here. I want you to see an old work. One of my favorites. Ha.  Theirs is a garden always in bloom.
Violet : Even now ? It’s … His Majesty is …
Lady Danbury : What matters madness when true love flourishes ?. For them, the weeds are all part of the process. We all have gardens, Violet. My garden did not die with my husband because it had never been planted. I did not even know I could have a garden. I did not bloom until after he was gone. And when it did, I nurtured it. Fiercely.
Violet : I have never once in all my years considered another man. But now, I …
Lady Danbury : It is all right to want it. Say it.
Violet : I want to be gardened. I want to be gardened as much as possible.

-- 1761 --

Buckingham house

Brimsley : Shall we replant ?
Charlotte : No. Let it die.
Brimsley : Your Majesty. You cannot leave.
Charlotte : I know that.
Brimsley : England. You cannot leave England.
Charlotte : You shall need to remain here.
Brimsley : I cannot.
Charlotte : You will be blamed. You shall remain here. Where is she ?
Brimsley : She is at St. James’s Palace holding His Majesty’s Drawing Room.

Danbury House

Nanny : Come, scamp. It is just a neckerchief.
Dominic : You wear it, then.
Nounou : Oho ! Such impertinence !
Agatha : Dominic, stop that at once. This is an important day, and you must behave.
Nounou : Be a good boy and listen to your mother, Dominic.
Dominic : When are we returning to Nanny ?
Agatha : Dominic, I am sorry you do not know me. I did not know my parents well either. And I know it must be very frightening to leave Nanny like this, but I am your mother. And your father has gone to the angels. And now you are the man of the family.
Dominic : The man of the family ?
Agatha : Yes. And the family needs you to do your duty.
Dominic : All right, then.

Saint James Palace

Agatha : I thought it high time, Your Highness, that you met my son. Lord Danbury.
Dominic : Lovely to meet you, Your Highness..
Princesse Augusta : A pleasure to meet you, Lord.
Lord Bute : The question of inheritance.
Comte Harcourt : Far from decided.
Lord Bute : The concerns involved..
Comte Harcourt : Do you understand the implications ?
Augusta : Such a handsome boy. Pray both of you call on us again soon. Hm ? Who is next ?
Comte Harcourt : The new governor of Pondichéry.

Dominic : Did I do my duty, Mother ?
Agatha : You showed them who you are.
Dominic : Dominic Danbury, son of Herman Danbury.
Agatha : Yes. You are. And you are Lord Danbury. And you will take your rightful place because you are entitled to it. And because you are my son. You are the son of Agatha Danbury, born name Soma, Royal Blood of the Kpa-Mende Bo tribe in Sierra Leone. You come from warriors. We win. Never forget that.

Ledger House.

Violet : How beautiful, Daddy. But you will have to start over.
Lord Ledger : Why is that, beauty ?
Violet : That one is too big for my head.
Lord Ledger : Your birthday just passed, brains. This one is for a friend.
Violet : You never make hats for your friends.
Lord Ledger : No, but this particular friend is feeling quite sad. Then again, maybe you’re right. It may be wrong for my friend.
Violet : No. You have to give it. Your hats bring cheer. And no one should be sad on their birthday. Can I help ?
Lord Ledger : This one I must make on my own.
Violet : Add paper flowers. Everyone loves those.

Danbury House.

Coral : She is luminous. She glows. I’ve never seen anyone so rich. My hands brushed her coat.
Agatha : Breathe, Coral. Did she say why she is here ?
Coral : Her Majesty does not have to explain herself.
Agatha : Right. Take him to his nanny.

Agatha : Your Majesty. To what do I owe the pleasure ?
Charlotte : I am here to offer my official condolences, of course. Sorrows. Prayers.
Agatha : How very kind. Your Majesty should be laying in. Resting at home.
Charlotte : Home. That place is no home. I have left that place, and I am never … never, never going back.
Agatha : But where will Your Majesty go ?
Charlotte : Why I … I have come here.

Agatha : She means to stay.
Coral : Stay ? What an honor.
Agatha : No. Not an honor. Terrifying. She’s with child. With royal child. She quite literally contains the future of the British Empire. I cannot be responsible for her. She must remain perfect. Plus, I would be harboring a … The Queen of England asking me to commit treason, Coral.

Coral : Oh ! My. I, uh … What shall I do ?
Agatha : Send a footman to Buckingham House. Now.

Buckingham House

Duc Adolphus : The world hears so much about the prowess of the British Redcoats. What matter if their heads of state cannot be protected from the carelessness of staff.
Brimsley : Our duties are discharged with the utmost care, sir.
Adolphus : I should’ve thought foremost among them would be not losing your queen !
Brimsley : My duties are to Her Majesty, not you ! And Her Majesty is not lost. Her Majesty’s circumstances are quite well known to me, and I am perfectly capable of handling them. If querulous foreigners would stay out of my way and understand how important it is that Queen Charlotte’s disappearance be handled with discretion.

Adolphus : My apologies.
Brimsley : A carriage at once.
Valet : Yes, sir.

Danbury House

Charlotte : I know. Me too, baby, but …
Agatha : Excuse me, Your Majesty. Your man Brimsley is here.
Charlotte : So bloody good at this job.
Agatha : Your brother is here as well.
Charlotte : Well, I will not see them.
Agatha : Your Majesty, I do not pretend to know what problems await you outside. However, I do know they will not be solved in here.
Charlotte : They will not be solved anywhere.
Agatha : Would you care to tell me what troubles you ?
Charlotte : Very much. But I cannot. All I can say is that I have been lied to and betrayed by everyone in this country but you. You are my only friend.
Agatha : Your Majesty, I am not your friend. I want to be. However, at this moment, I am purely your subject. And I have been acting as your subject. Not … considering your feelings. Making you into a crown instead of letting you have your humanity. So, if we are to be friends, we need to start again. Because I very much need a friend too.
Charlotte : You shall be my friend.
Agatha : I will be your friend.
Charlotte : This is not the life I wished for.
Agatha : We are women. And the men who hold our fates hardly conceive we have desires, dreams of our own. If we are ever to live the lives we want, we have to make them conceive it. Our bravery. Our force of will will be their proof.

Charlotte : Please thank your household for the hospitality, Lady Danbury.
Agatha : I will, Your Majesty.
Adolphus : May I thank you too, Lady Danbury, for your discretion and your grâce..
Agatha : Anything for Her Majesty.

-- 1814

It's the wedding day of Princes Edward and William

Prince William : Mother !
Charlotte : No. Whatever impertinence, whatever evasion, smother it. Your long boyhood is over. In an hour, you will be a husband.
William : I know. But Mother … I’m afraid.
Charlotte : Afraid of what ?
William : That I will not be able to love her.
Charlotte : Love is not a thing one is able or not able to do based on some magic. Some chemistry. That is for plays. Love is determination. Love is a choice one makes. You take someone in marriage, and you choose to love them. You do not give yourself any other option. Because marriage is difficult. Full of pains. And the life of a royal … is lonely. So you grab someone, and you hang on. You love, and you love hard because if you do not … you are lost.

-- 1761 --

Buckingham House

Duc Adolphus : A queen’s first responsibility is not to her whim but to her people. Queens immemorial have shouldered that burden before you and you shall fare no worse than them. In time, you will grow to love your noble responsibilities, a naturel outgrowth of your noble character. And these youthful fits will become mere embarrassing memories. Charlotte ?
Charlotte : Brimsley
Brimsley : (avec un sourire) Retenez le carrosse de sa majesté.
Adolphus : We have only just arrived. You cannot …
Brimsley : Hold the carriage !
Adolphus : Where are you off to now ?
You sold me off to be the Queen of England. I’m off to be the Queen of England.

Danbury House

Agatha : Ledger
Lord Ledger : My lady..
Agatha : What is that ? ?
Lord Ledger : A birthday hat. I make them. I made this one for you. I was not sure when your birthday was, but I did not want it to pass without … celebration.
Agatha : You cannot be there.
Lord Ledger : But I am not here.
Agatha : You cannot come in.
Lord Ledger : I have no intention of coming in.
Agatha : You must be quiet.
Lord Ledger : I will not make a sound. Because I am not here. As you see. And I’m not … coming inside.

He enters, takes her in his arms and they kiss.

-- 1814

Danbury House

Lady Danbury searches her drawers for the birthday castle. She finally finds it and places it on the fireplace.

Kew

Charlotte : Where is the king ?
Reynolds : I am sorry, Your Majesty, but the king cannot see you now.
Charlotte : Nonsense. Take me to him.
Monro : Your Majesty. I’m afraid it is impossible.
Charlotte : It is perfectly possible. I want to see him. Where is he ?
Monro : No, Your Majesty wouldn’t want that.
Charlotte : Do not tell me what I want, Doctor. Now show me to him, or I shall have my men search the entire palace.
Reynolds : That way, Your Majesty.

Charlotte discovers George tied to the chair. He screams in pain.

Charlotte : Untie him ! Untie the king !

Charlotte : Everyone out. Now.

Charlotte : George ! Look, George, it is me. Or Venus. Venus is here. George. Damn Venus. I am Charlotte. I am Charlotte, and I need you to be George again. I need you to try. Come back to me. Please, George. Come back. George, come back. Do you feel that, George ? It kicks. I am Charlotte. This is our child. And we need you to be George again, or none of us are anyone.
George : Charlotte.
Charlotte : Ho.

She hugs him then gives him to Reynolds. She goes out.

Monro : Your Majesty must understand. However distressing, my methods are proven. I desire the king’s sanity as fervently as Your Majesty.
Charlotte : I care not for his sanity. I care for his happiness. I care for his soul. Let him be mad if mad iis what he needs. You are finished. Remove him from the grounds.
Monro : This is an error. An error that will destroy him !
Charlotte : Be grateful I do not order you destroyed.

Charlotte : (To Reynolds and Brimsley) The king needs food, a warm bath and clothes. I will need my things packed. We are moving to Kew.

 

Rédigé par Mamynicky

 

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labelette  (22.05.2023 à 22:00)

Brimsley est très touchant, je suis d'accord ! Et il est toujours là bien des années plus tard, preuve de sa loyauté.

Le côté historique est intéressant, je suis allée à plusieurs reprises vérifier si certains événements avaient réellement eu lieu ou non (sur le web mais aussi sur le dossier que tu as fait mamy et qui est très bien !)

mamynicky  (21.05.2023 à 23:43)

Violet me fait rire avec ses comparaisons pour ne pas dire les vrais termes. Je la trouve du coup hardie de parler de son jardin à son amie.

Moi c'est Brimsley qui me touche. Il aime sa reine et il a un sens de sa place très fort. J'ai bien cru qu'il allait finir par l'approcher pour la consoler.

Quand on pense que c'est probablement vrai, la torture subie par le roi à cette époque. 

labelette  (17.05.2023 à 17:35)

Encore un épisode moyen, je préférais largement le début de saison.

Ladu Danbury et le mère de Violet Bridgerton, mais noooon ! Quand on pense que son "jardin" a fleuri seulement à la mort de son mari, cette dernière ne doit pas savoir que l'heureux élu était son père... 

C'est assez horrible ce que fait subir le médecin à George, heureusement Charlotte décide d'intervenir et d'arrêter tout ça.

Contributeurs

Merci aux 2 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

albi2302 
mamynicky 
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Sonmi451, Hier à 12:03

Merci par avance à tout ceux qui voteront dans préférence, j'aimerais changer le design de Gilmore Girls mais ça dépend que de vous.

choup37, Hier à 12:56

Effectivement, beaucoup de designs vous attendent dans préférences, on a besoin de vos votes

sabby, Hier à 16:31

C'est voté pour moi Et en parlant de design, le SWAT a refait sa déco. N'hésitez pas à venir voir

chrismaz66, Aujourd'hui à 10:23

J'ai voté pour tous mais il est vrai que les scores ne montent pas, où sont les gens? Un petit click de rien du tout pliz ^^Bon dimanche pluvieux ^^

Locksley, Aujourd'hui à 10:29

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