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La Reine Charlotte : Un chapitre Bridgerton
#104 : Auprès du roi

Queen Charlotte A Bridgerton Story épisode 104

Les tourments cachés de George, et les mesures extrêmes qu'il a entreprises dans l'espoir d'un avenir heureux avec Charlotte, sont enfin révélées.

Popularité


3.78 - 9 votes

Titre VO
Holding the King

Titre VF
Auprès du roi

Première diffusion
04.05.2023

Première diffusion en France
04.05.2023

Photos promo

Le roi George (Corey Mylchreest) observe.

Le roi George (Corey Mylchreest) observe.

La princesse Augusta (Michelle Fairley) console le roi George (Corey Mylchreest).

La princesse Augusta (Michelle Fairley) console le roi George (Corey Mylchreest).

La reine Charlotte (India Amarteifio)

La reine Charlotte (India Amarteifio)

Plus de détails

Ecrit par : Shonda Rhimes
Réalisé par : Tom Verica


Musiques : Kris Bowers
Costumes : Lyn-Elizabeth Paolo
Coiffure et maquillage : Nic Collins
Chorégraphe : Sean "Jack" Murphy
India Amarteifio … Reine Charlotte jeune
Golda Rosheuvel … Reine Charlotte
Adjoa Andoh … Lady Danbury
Arsema Thomas … Lady Danbury jeune
Michelle Fairley … Princesse Augusta
Ruth Gemmell … Lady Violet Bridgerton
Corey Mylchreest … George III jeune
Sam Clemmett … Brimsley jeune
Hugh Sachs … Brimsley
Freddie Dennis … Reynolds
Cyril Nri … Lord Danbury
Guy Henry … Docteur Monro
Richard Cunningham … Lord Bute
Neil Edmond … Comte Harcourt
Andrew Frame … Docteur 1
Will O’Connell … Docteur 2
Tim Berrington … Docteur 3
Matt Barkley … Chambellan des Danbury
Adam Byron … valet de pied 1 à Kew
Ellis Green … Valet de pied 2 à Kew
James Quinndrews … Fermier Crosby
Ryonn Farsad … Assistant du docteur Monro

1.04 - Auprès du roi

Palais de Buckingham - 1761

Charlotte et Reynolds ont ramené le roi au palais. Il est dans un état apathique et se laisse laver par eux. Brimsley propose à Charlotte de la remplacer pour qu’elle puisse se retirer. Elle refuse et furieuse, demande ce qu’il est arrivé à son époux. Reynolds, comme toujours diplomate, répond que le roi n’est plus lui-même ces temps-ci.

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Pendant toute sa jeunesse, George s’est intéressé aux sciences. Ses travaux en astronomie et les tâches agricoles lui offrent l’occasion de se tenir éloigné des contraintes sociales de la Cour et conserver ainsi son problème de santé ignoré de son peuple.

Grâce à ses connaissances, il prodigue aide et conseils aux fermiers de son royaume. Il travaille dans un champ lorsque Reynolds vient l’avertir que la princesse douairière souhaite le voir. Il pense qu’elle lui a trouvé une épouse.

Lorsqu’il entre dans le salon de la princesse Augusta, sa mère, George se montre agacé de la trouver entourée de Lord Bute, du Comte Harcourt et de Lords du parlement. Il leur demande d’en finir promptement avec la chose, qui consiste à énumérer les innombrables qualités d’une dame de la noblesse et leur rappelle qu’il ne porte aucun intérêt aux qualités des dames de la noblesse. Comme à son habitude, Lord Bute agite une menace venant de la chambre des Lords qui souhaite placer les revenus royaux sous son contrôle. Augusta ajoute que chaque jour qui passe sans héritier affaiblit la position de leur famille. De plus en plus irrité, George trouve réducteur qu’un roi ne soit qu’un étalon chargé de se reproduire, alors qu’il aspire à régner à sa guise, en s’appuyant sur les découvertes scientifiques et les progrès dans le domaine agricole. Un peuple préfèrerait du pain bon marché à un héritier au trône. Augusta rappelle que le peuple n’a ni l’un ni l’autre pour l’instant. La guerre a vidé les caisses royales. Le peuple a besoin d’un vrai roi, par conséquent, sa reine sera Sophia Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Sa plus grande qualité est d’être en chemin et sera bientôt à Londres. Les contrats de fiançailles ont été signés.

En apprenant que la situation qu’il redoute est imminente, George présente des signes de nervosité et tient des propos énigmatiques. Augusta fait immédiatement sortir tout le monde. Elle reste seule avec son fils qu’elle prend dans ses bras en lui caressant les cheveux pour l’apaiser.

Plus tard, bien décidée à aider son fils, Augusta convoque les médecins de la cour et invite un nouveau praticien, le docteur John Monro, de l’hôpital Bethléem, spécialisé dans les soins psychiatriques. Après avoir écouté les avis, diagnostics et traitements proposés par les trois médecins, le docteur Monro leur demande d’envisager que la maladie dont souffre le roi ne soit pas purement physique mais nerveuse. Il a consacré sa carrière à étudier ce dysfonctionnement nerveux. Les médecins de la cour crient au scandale et le traite de charlatan. Pour les faire taire, Augusta remarque que leurs théories et traitements sont restés sans effet. Le roi se marie dans une semaine, il lui a fallu étendre ses recherches. Elle redonne la parole à Monro. Ce dernier explique que l’une de ces méthodes consiste à parler avec son patient. Prenant la tête de George entre ses mains pour l’obliger à le regarder et l’écouter, il lui rappelle qu’il est le roi d’Angleterre, à la tête de milliers de sujets, des armées et des flottes sous son commandement. Maître d’un très grand royaume, il doit être également maître de lui-même. Il demande au roi s’il sera capable de se marier dans une semaine. Une lueur d’intelligence passe dans les yeux de Georges, qui répond l’être absolument.

Londres – Palais royal – 1761 – une semaine plus tard

Le jour du mariage

Le carrosse de George l’emmène vers l’église. Il longe les trottoirs où le peuple s’est rassemblé pour l’acclamer. De son côté, la haute société, invitée à la cérémonie, se presse pour regagner les places assignées. Les Danbury descendent également de leur voiture, sans savoir qu’ils vont recevoir officiellement leur titre de la bouche de la princesse douairière, Augusta.

Un petit salon a été réservé au roi et aux gentilshommes pour leur permettre d’attendre le début de la cérémonie. Derrière George qui essaye de maitriser ses mains qui tremblent, Reynolds doit à son tour cacher son inquiétude à Brimsley qui vient l’informer de la disparition de Charlotte. George l’entend et en profite pour sortir. Il croise Monro à qui il confie, en montrant ses mains tremblantes, qu’il ne va pas bien. Monro le gifle, lui faisant prendre conscience de ses responsabilités. George reprend pied et accepte le geste, il arrête ses gardes qui se précipitaient pour se saisir de Monro.

George se dirige vers le jardin où il va faire la connaissance de sa promise et être conquis par sa spontanéité et son intelligence. Charlotte est également séduite par le jeune roi. George embrasse tendrement Charlotte à la fin de la cérémonie. Ils continuent de s’apprécier lors de la réception et du bal donné en leur honneur.

Cependant, George veut cacher sa maladie à Charlotte, espérant que le traitement du docteur Monro lui permettra de vivre normalement à ses côtés. Pour la préserver, il fait aménager et lui offre le palais de Buckingham pendant que Reynolds prépare l’arrivée du roi au domaine de Kew. A sa descente de voiture, George se réfugie dans l’observatoire, n’acceptant que la présence de Reynolds. A son confident et ami, George avoue avoir trouvé Charlotte très belle et terriblement intelligente. Sa splendeur met en évidence qu’il n’est que le gnome qu’elle craignait qu’il soit. Il a fait ce qu’on attendait de lui, il s’est marié. Il va laisser Charlotte tranquille et retourner à ses planètes et ses étoiles à qui il est sur de ne faire aucun mal.

C’était sans compter sur la ténacité de Charlotte qui supporte mal sa solitude. Elle commande à Brimsley de faire préparer son carrosse pour se rendre à Kew. Reynolds vient prévenir George que Charlotte est en chemin et sur le point d’arriver. George met précipitamment un peu d’ordre dans les papiers qui jonchent le sol et Reynolds vient accueillir Charlotte en courant. Il lui indique l’observatoire où elle se rend en demandant à Brimsley de ne pas la suivre.

George parait heureux de la voir et l’accueille amicalement. Mais Charlotte est venue chercher des réponses qu’il ne peut fournir. L’agressivité de Charlotte le met mal à l’aise et peut déclencher une crise. L’urgence lui fait hausser le ton pour lui demander de rentrer chez elle.

Le lendemain, George convoque le docteur Monro, impressionné par la collection scientifique réunie par George dans son observatoire. George a besoin de son aide, si la reine devait le voir dans l’une de ses crises, elle pourrait être amenée à le fuir ou lui pourrait lui faire du mal. Il ne suffit pas de soigner les crises quand elles se déclenchent, il veut une méthode qui les fasse cesser définitivement, il veut aller mieux. Monro a expérimenté une manière de faire plus énergique. Il lui faudrait disposer d’une pièce au palais pour voir le roi à tout moment et son autorisation pour utiliser des mesures nettement plus radicales. George est d’accord, sa lune de miel leur procurera le calme et le temps nécessaires. Reynolds a assisté à cet entretien et malgré le calme impassible habituel qu’il affiche, on peut lire dans ses yeux une réserve quant à la décision du roi.

Le lendemain, alors que Charlotte commence sa journée sur le rythme devenu familier, le docteur Monro débute le traitement qu’il veut infliger au roi. Il est tiré brusquement de son lit par les assistants de Monro, qui s'occupe de sa toilette et le rase tout en détaillant l’analyse qu’il a faite de son cas.

Il fait ensuite sortir le personnel de George. Reynolds s'exécute sur un signe d’assentiment de George et les laisse seuls, non sans hésiter

George est plongé dans une baignoire remplie de glaçons. Les assistants du docteur Monro maintiennent sa tête sous l’eau à plusieurs reprises. Il lui fait également suivre un régime alimentaire des plus frugaux. Puis il est conduit au sous-sol, dans une salle aménagée pour le docteur Monro, dans laquelle il mène des expériences sur des animaux. Au centre, une chaise en bois sur laquelle les assistants l’attachent, avec une pièce de bois fixée dans la bouche.

Après quelques jours de diverses tortures, George se rebelle, Monro est en train de le briser, George voulait redevenir lui-même, mais un monarque brisé vaut-il mieux qu’un monarque fou ? Monro répond qu’il veut le transformer, le modeler jusqu’à ce qu’il devienne aussi obéissant et inoffensif que le petit poméranien qu’il garde en cage pour ses expériences.

A Buckingham Charlotte souffre de sa solitude. Brimsley décide d’agir. Il rencontre Reynolds dans un jardin, entre les deux domaines, au petit matin. Il le presse d’obtenir du roi un geste envers la reine. Reynolds l’écoute mais ne peut lui apprendre l’épreuve que George traverse.

Reynolds est tourmenté, les séances de torture continuent dans le sous-sol. Lorsque le roi regagne sa chambre, Reynolds lui apporte son repas en précisant qu’on ne le servirait pas au plus modeste de leurs palefreniers. De plus, il a constaté qu’une prodigieuse quantité de glace était amenée quotidiennement. Il demande au roi s’il va bien. George comprend qu’il met en doute les méthodes de Monro et avoue que lui même a des incertitudes mais il se doit d’essayer la seule chance de pouvoir être avec Charlotte. Reynolds lui rappelle qu’il est le roi et qu’à ce titre, il peut faire ce qu’il lui plait et pourrait être avec elle dès maintenant. George trouve le risque trop grand, mais Reynolds lui a donné une idée, s’il ne peut être avec elle il peut être près d’elle. Il demande à Reynolds de préparer le carrosse, ils vont se rendre au palais de Buckingham.

D’une lucarne du palais, George et Reynolds regardent Charlotte jouer aux échecs dans le jardin. Elle est seule et change de place pour jouer chaque coup. George pense qu’elle est presque aussi folle que lui de jouer contre elle-même. Il avoue qu’elle lui manque. Reynolds en profite pour faire prendre conscience au roi que Charlotte se sent seule et qu’il pourrait lui offrir un gage qui lui tienne compagnie en attendant qu’il puisse être avec elle. George a une idée, Reynolds sur ses talons, il se rend dans le laboratoire désert et délivre le petit chien. Il pense qu’il fera un cadeau parfait, qui ira de sa prison à la sienne, pour qu’elle sache qu’ils ne seront pas éternellement en cage.

Malheureusement Charlotte n’apprécie pas le cadeau, au grand désespoir de Brimsley.

Le lendemain, Monro procède au rasage de George. En lui demandant s’il est confiant dans sa sécurité, Monro lui apprend que son chien s’est volatilisé. George remarque que chien de salon ou loup, une bête finit par se lasser de sa cage. Monro ne se laisse pas déstabiliser ; il pense que George a passé trop de temps enfermé dans son laboratoire. La couleur de sa peau, autour de ses yeux semble annoncer une crise imminente. Il va faire immédiatement préparer un bain glacé puis ce sera le fauteuil.

Reynolds entre et prévient George que Charlotte a reçu son geste. George veut savoir ce qu’elle en a pensé, Reynolds répond qu’elle l’a traité de lapin difforme. George rit, se lève et annonce qu’il n’y aura pas de bain ni de fauteuil aujourd’hui, il préfère aller à sa ferme. Il sort, Reynolds lance un regard appuyé à Monro, heureux de la décision du roi, puis sort à son tour.

Torse nu, George travaille dans le champ puis démontre au fermier que le cheval exécute sa tâche aussi bien et plus vite que les bœufs. Le fermier en convient, ajoutant qu’on ne sait qu’une bête se révèle vaillante aux champs, qu’une fois lui avoir laissé sa chance. Cette phrase fait réfléchir George qui décide d’aller diner avec sa femme.

Dans la grande salle à manger, Reynolds supervise la préparation de la place du roi et veille à son menu. Brimsley, qui surveille également l’installation du couvert de sa reine, essaie à nouveau d’obtenir des informations sur la santé du roi et de l’affection éventuelle qui l’empêche d’accomplir son devoir. Reynolds, pour qui la venue du roi à Buckingham est déjà une victoire, souhaiterait que Brimsley exprime de la gratitude et non du soupçon. Brimsley présente ses excuses et lui propose d’œuvrer ensemble, Reynolds ne saurait faire face à lui tout seul. Avec un sourire méprisant, Reynolds lui rappelle que le service du roi lui appartient. Brimsley franchit la limite, il lui demande de rester dans son rôle.

George, installé à table, attend Charlotte. Sa main tremble, Reynolds s’en aperçoit et note les signes avant-coureurs d’une crise. Il vérifie que les valets et les dames d’honneur ne s’en rendent pas compte. Discrètement, il pose sa main sur l’épaule du roi. Son geste l’apaise. Le roi boit une gorgée de vin et pour remercier Reynolds, comme un code entre eux, le félicite pour la robe du vin.

Lorsque Charlotte arrive dans la salle à manger, George, souriant, lui demande s’il peut se joindre à elle pour le repas. Charlotte ne veut pas se disputer et puisque le roi ne comprend pas ce qu’elle vit, elle préfère se retirer. George la suit et l’oblige à l’écouter faire amende honorable. Il sollicite la faveur d’une soirée dans son observatoire pour qu’il puisse lui montrer ce qui l’a occupé et retenu loin d’elle. Peut être, si elle n’arrive pas à pardonner, le détestera t’elle moins.

Emue d’avoir pu observer Vénus, Charlotte comprend et pardonne. Georges l’embrasse, elle lui demande s’il rentre à la maison, au palais de Buckingham, il acquiesce, il rentre à la maison, au palais de Buckingham.

George déménage et fait aménager de nouveaux quartiers pour Monro à qui il prévient que les consultations seront moins fréquentes, il ne s’est jamais senti aussi bien depuis des années.

Le couple passe sa première nuit ensemble. Charlotte est heureuse, malheureusement, la princesse Augusta vient dès le lendemain matin aux nouvelles. Charlotte entend George s’emporter contre sa mère en lui rappelant qu’il a fait tout ce qu’on lui a demandé, dissimuler son état, être agréable à Charlotte et l’honorer. Pour le bonheur ou le malheur d’un grand peuple, il doit agir contrairement à ses passions. L’entente du couple est brisée à nouveau,

Reynolds s’est assuré que la princesse est partie, George s’effondre, une crise s’annonce. Reynolds doit appeler Monro, George s’inquiète pour Charlotte, Reynolds lui assure qu’elle n’en saura jamais rien.

La cérémonie du couronnement montre un couple heureux et uni mais en privé, c’est un couple qui se déchire. Pour qu’un héritier puisse voir le jour, ils mettent en place un planning des jours pairs, que Reynolds se charge de faire respecter lorsqu’une prise de bec menace l’exécution du projet. Pourtant leurs étreintes sont pleines de passion, l’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre est très forte. Jusqu’au jour où Charlotte reconnait son manque de tolérance. Ils décident qu’il n’y aurait dorénavant plus de jours pairs ni impairs, que des jours.

Le docteur Monro continue à raser George tous les matins. Il lui reproche d’avoir délaissé le fauteuil depuis qu’ils ont emménagé à Buckingham et veut reprendre leurs séances. George refuse, les méthodes de son épouse ont fait davantage pour lui que Monro et son fauteuil ne le pourront jamais. Depuis sa naissance, il a été élevé dans la terreur de ne pas tenir son rôle et provoquer le malheur et la ruine du peuple d’Angleterre. Les fermes, l’observatoire, sa folie sont autant de refuges pour se cacher de cette terreur. George prend le rasoir des mains de Monro pour terminer de se raser lui-même. Il a épousé une femme qui n’est terrifiée par rien et fait ce que bon lui semble. En courtisant le scandale elle s’autorise d’incroyables impertinences. Elle est la personne la plus royale qu’il connaisse. Il donne congé à Monro, il accompagne la reine à une soirée.

Lord et Lady Ledger sont les premiers à se faire annoncer au bal des Danbury. Surprise, Agatha remercie Lady Ledger d’avoir pu se libérer. Plus tard, Lord Ledger avoue à Agatha que son épouse ne pouvait pas éviter de répondre à son invitation en apprenant que le couple royal serait présent, puis il propose son amitié à Agatha. La princesse Augusta, escortée de Lord Bute et du Comte Harcourt se fait annoncer à son tour. Au cours de la soirée, Agatha regrette que les deux communautés ne se mélangent pas.  

Charlotte et George font leur entrée au bal des Danbury, George remercie Lord Danbury de les recevoir, puis le couple royal évolue au rythme de la musique. En entrainant Lady Danbury sur la piste, Lord Ledger donne l’exemple et les deux communautés osent enfin aller l’une vers l’autre.

Après la soirée, George regarde les femmes de chambre préparer Charlotte pour la nuit. Il la félicite, en une soirée, elle a créé un esprit nouveau. Elle a accompli, en une réception, plus de progrès que le pays n’en a connu en un siècle. Avec elle à ses côtés, George rêve de réaliser de grandes choses.

Charlotte s’est endormie dans les bras de George. Il n’arrive pas à dormir, il se lève et se rend dans la cuisine. Monro s’y trouve en train de préparer un cataplasme. George lui rappelle qu’il n’est plus son médecin, Monro réplique qu’il demeure celui de la reine. Inquiet, George lui demande de ne pas s’en approcher mais la reine elle-même est venue trouver Monro. Charlotte n’en est pas sure, mais il est évident pour Monro que la reine est enceinte.

Perturbé par cette annonce, George regagne sa chambre. Il regarde Charlotte dormir, ses mains commencent à trembler, une crise arrive. Il se saisit de fusains et se met à dessiner fébrilement sur un mur des formules et des croquis. Il prononce des phrases incompréhensibles, ce qui réveille Charlotte. Elle allume une lampe et le découvre dans un coin de leur chambre. En la voyant, il appelle Venus et se précipite dans le jardin pour la rejoindre. Charlotte le suit, un laquais avertit Reynolds dans la chambre de Brimsley. Reynolds prend une couverture et demande à Brimsley de veiller à garder les couloirs déserts et confiner les domestiques dans leurs chambres.

Reynolds rejoint George et Charlotte dans le jardin. George parle toujours à Venus et se déshabille puis se met à genoux. En lui disant qu’elle est Venus, Charlotte couvre George avec la couverture de Reynolds et arrive à l’entrainer vers le château. Charlotte aide Reynolds à faire la toilette de George.

Le lendemain matin, George se réveille en entendant le carrosse de Charlotte partir du palais. Il découvre ses graffitis sur le mur et comprend qu’il a eu une crise devant Charlotte. Il demande sa voiture à Reynolds, il comprend qu’elle se rend chez la princesse Augusta.

D’un pas volontaire, Charlotte pénètre dans le salon de la princesse Augusta sans se faire annoncer. Charlotte a noté plusieurs indices depuis que George l’a rejoint à Buckingham qui auraient du lui faire comprendre que le roi était fou, alors qu’elle pensait que tout venait d’elle. En réponse, la princesse Augusta affirme que le roi n’est pas fou, elle met en cause la charge qui pèse sur ses épaules et la pression pour une mère qui regarde son fils glisser vers l’épuisement. Puis elle prévient Charlotte qu’elle ferait tout ce qui est utile pour éviter ça à son enfant, elle mobiliserait d’odieux médecins et des centaines de traitements infames. Et comme elle, elle ratisserait l’Europe pour lui trouver une reine heureuse d’offrir son appui. Venimeuse, elle ajoute que Charlotte n’était rien, elle est venue de nulle part et elle préside aujourd’hui aux destinés du monde. Charlotte rappelle qu’elle n’a rien demandé, mais quitte à avoir un mari, pour lequel elle quitte sa famille, son pays natal, sa langue et sa vie, ce ne serait pas un homme dont elle ignore tout et dont on l’a empêché de faire connaissance pour cacher sa maladie. Augusta déplore l’insolence de Charlotte et pour la blesser lui reproche de se plaindre de sa situation alors que le parlement lui a offert une place de choix dans leur société.

Derrière la porte, George et Reynolds ont entendu toute la conversation. Courbant les épaules, George s’en va. Peiné pour lui, Reynolds le suit. George entre dans le laboratoire de Monro et lui demande de l’attacher sur le fauteuil. Monro ferme la porte sur Reynolds, un éclair de victoire dans les yeux.

 

Rédigé par Mamynicky

 

1.04 – Auprès du roi

Palais de Buckingham - 1761

De retour au palais, Charlotte et Reynolds lavent le roi qui n’a encore pas repris ses esprits.

Brimsley : Si votre majesté préfère se retirer, Monsieur Reynolds et moi-même pouvons
Charlotte : Je n’ai pas le droit de laver le roi ?
Brimsley : Mais si, c’est seulement inhabituel.
Charlotte : J’avoue avoir encore beaucoup à apprendre sur les usages du palais, par exemple je viens à l’instant de tirer le roi d’un trou dans le jardin potager où il était occupé à parler avec le ciel. Est-ce habituel ?
Reynolds : Non, votre majesté, le roi n’est plus lui-même ces temps-ci.
Charlotte : Qu’est-ce qu’il a ? Que se passe t’il ? Qu’est-il arrivé à mon époux ?

Pendant toute sa jeunesse, George s’est intéressé aux sciences. Ses travaux en astronomie et les tâches agricoles lui offrent l’occasion de se tenir éloigné des contraintes sociales de la Cour et conserver ainsi son problème de santé ignoré de son peuple.

Grâce à ses connaissances, il prodigue aide et conseils aux fermiers de son royaume.

Londres – Palais royal – 1761

Fermier : Il est volontaire, obstiné, n’en fait parfois qu’à sa tête mais il n’a pas son égal pour tirer une charrue. Elevé pour cet usage dans ma ferme de Richmond. C’est une magnifique créature, votre majesté. Mais je dois vous avouer que …
George : Allez-y, parlez franchement !
Fermier : Je me suis habitué aux vieilles méthodes. Les bœufs sont beaucoup plus prévisibles.
George : Est-il désentravé ?
Paysan : Oui, votre majesté.
George : Eh bien, quand vous aurez vu que deux de ces chevaux peuvent accomplir en un jour ce qu’un attelage de bœufs fait en une semaine, vous vous déferez aisément de vos vieilles habitudes.
Fermier : Avec les nouvelles charrues que les hollandais …
Reynolds : Excusez-moi, votre majesté, c’est la princesse douairière, vous êtes attendu au Palais.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - George travaille dans les champs

George : Dites-lui que je travaille dans les champs
Reynolds : J’ai bien peur qu’elle n’insiste, je pense,… je pense qu’elle vous a trouvé une épouse.

Princesse Augusta : George ! C’est si aimable à vous de vous être lavé pour nous.
George : Je ne m’attendais pas à une si nombreuse compagnie. Vous n’auriez pas du les déranger. Je n’ai que très peu de temps. Alors finissons en avec la chose.
Augusta : La chose ?
George : Oui, vous savez bien, la chose, celle qui consiste à énumérer les innombrables qualités d’une dame choisie dans la noblesse et je vous rappelle que je ne porte aucun intérêt aux qualités des dames de la noblesse.
Lord Bute : Votre majesté, pas plus tard que cette semaine, Pitt et Newcastle ont demandé à placer les revenus royaux sous le contrôle de la chambre
George : Taisez vous Bute, vous avez interrompu ma mère. Elle s’apprêtait à me dire que les ancêtres de cette jeune fille s’étaient battus à Hastings et qu’on la disait extrêmement douée au clavecin et moi, j’allais dire que je n’avais que faire du clavecin. Vous voyez, je peux jouer les deux rôles.
Augusta : Chaque jour qui passe sans héritier, affaiblit la position de notre famille.
George : C’est vrai ! Merci pour ce rappel. Alors, selon vous, un roi ce n’est que cela ? Un étalon royal que l’on amène à la jument choisie ou alors un roi peut il régner à sa guise, en s’inspirant des découvertes scientifiques, des progrès dans le domaine agricole. Dites moi, que préfèrerait le peuple, un héritier au trône ou du pain bon marché ?
Augusta : Pour l’instant, ils n’ont ni l’un ni l’autre. La guerre a vidé nos caisses. Maintenant les colonies américaines menacent de ne plus payer leurs taxes et le parlement se révolte. Le peuple a besoin d’un roi, d’un vrai roi. Dieu sait que vous avez dressé des obstacles mais nous ne pouvons plus le tolérer. Plus maintenant. Par conséquent, je vous ai trouvé une reine, Sophia Charlotte de Mecklembourg-Strelitz.
George : Une allemande. Comme c’est exotique.
Augusta : Je ne vous ennuierai pas avec ses qualités à l’exception de la plus grande. Elle est sur le bateau.
George : Sur le bateau, maintenant ?
Augusta : Elle sera bientôt à Londres. Les contrats de fiançailles ont été signés. C’est fait.
George : Impossible. Elle perdra … Elle perdra la lune.
Lord Bute : Elle perdra la lune, votre majesté ?
George : Les intempéries en mer du Nord en cette saison, peu importe votre capitaine ou votre sextant. Sans ciel, pas de lune, sans lune, pas de distance lunaire. Sans distance lunaire, pas de longitude. Sans longitude, pas de fiancée. Si elle perd la lune …
Augusta : Retirez vous, retirez vous.
Lord Bute : Vous avez entendu, sortez tous, immédiatement.
Augusta : George, George.

Reynolds sort le dernier et referme la porte sur le roi et sa mère. Il dit des mots sans suite, elle le prend dans ses bras. Il tombe tous les deux à genoux, elle lui caresse les cheveux pour l’apaiser.

Plus tard, des médecins arrivent à la Cour pour statuer sur l’état de santé du roi.

Médecin 1 : Les symptômes demeurent compatibles avec une inflammation du cervelet. Il est temps d’envisager une trépanation.
Médecin 2 : Sottises, j’ai eu un patient comme lui à Chichester. C’est un excès d’humeur nocive dans les jambes.
Médecin 3 : Nous avons essayé vos méthodes, elles n’ont conduit qu’à faire migrer les humeurs dans son estomac. Votre altesse, la solution c’est l’alimentation.
Augusta : Il suffit, nous avons considéré toutes vos théories et vos odieux traitements. Il reste une semaine avant qu’il se marie et le roi demeure dans le même état. Il nous faut de nouvelles théories.
Docteur Monro : En effet, votre altesse, il serait peut être temps d’envisager ce qu’aucun de vos médecins n’a osé imaginer. Que la maladie du roi ne soit pas purement physique mais nerveuse.
Médecin 2 : Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
Médecin 1 : C’est de la trahison
Médecin 3 : Si le roi est déclaré fou, il perdra le trône.
Docteur Monro : Pas fou, plutôt souffrant d’un simple dysfonctionnement nerveux. Un désordre que j’ai consacré ma carrière à soigner. Docteur John Monro, de l’hôpital Bethlem.
Médecin 2 : Vous voulez dire Bedlam, la maison de fous. Votre altesse, ce charlatan n’a pas sa place parmi les véritables médecins.
Augusta : Les véritables médecins se sont montrés impuissants. J’ai donc du étendre mes recherches. Continuez, docteur.
Docteur Monro : Contrairement à celles de mes estimés confrères, mes méthodes ne rendent pas nécessaire de pratiquer des saignées ni d’infliger aux patients les piqures d’insectes venimeux ou de meurtrir ses jambes avec des garrots.
Ha non ? Et en quoi consistent elles ?
Docteur Monro : A parler avec lui
Médecin 2 : Parler avec lui ! Sommes nous censés croire que cette maladie peut être soignée par la voix ?
Docteur Monro : Tout dépend de la voix.

Le docteur Monro prend la tête de George dans ses mains et l’oblige à le regarder.

Docteur Monro : Ecoutez moi. N’oubliez pas qui vous êtes. Vous êtes le roi d’Angleterre. Des milliers de sujets sont prêts à vous donner leurs vies si vous leur demandez. Vous avez des armées, des flottes sous votre commandement. Vous êtes le maître d’un très grand royaume. Soyez aussi maître de vous-même, vous le pouvez. Vous vous mariez dans une semaine, en serez-vous capable, George ?

Le roi reprend ses esprits et répond au docteur Monro, qui regarde ses confrères, triomphant.

George : Absolument !

Londres – Palais royal – 1761

Le jour du mariage

La haute société a reçu une invitation pour se rendre à l’église, assister au mariage de George et Charlotte.

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Les Danbury descendent de leur voiture.

Danbury : Ne restez pas bouche bée, comportez vous comme si vous étiez déjà venue ici.
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Dans son carrosse, George assiste à la joie de son peuple qui le salue. Dans un salon, ses majordomes l’apprêtent, sous l’oeil attentif et inquiet de Reynolds. Un peu plus tard, il entend Brimsley confier à Reynolds que la mariée a disparu. Ses mains tremblent, il essaie de se concentrer. Il sort du salon et croise le docteur Monro.

Docteur Monro : Que faites vous ?
George : Je disparais, à l’instar de ma promise. Pas de promise, pas de mariage.
Docteur Monro : Si votre promise a disparu, il est de votre responsabilité de remédier à cela.
George : C’est surement mieux ainsi. C’était prématuré tout cela. Je ne vais pas bien
Docteur Monro : Je vous ai soigneusement examiné et vous allez parfaitement bien.
George : (en montrant ses mains tremblantes) vous trouvez que j’ai l’air d’aller bien ?
Docteur Monro : Vous allez parfaitement bien (il lui prend les mains puis le gifle)
Des gardes : Votre majesté !
George : Non, attendez, il a raison. Je vais bien. Je me suis oublié, merci docteur.

George se dirige vers les jardins. Il trouve Charlotte en train de grimper sur la glycine.

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George : Bonjour Madame, peut être avez-vous besoin d’aide ?
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Elle se retourne, il est conquis.

A la fin de la cérémonie, George embrasse Charlotte et ils se sourient. Puis c’est le bal et la réception.

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Charlotte :
Quelle est donc cette surprise ? Où est-ce que vous m’amenez ?
George : Vous verrez, un peu de patience.
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Pendant le voyage vers le palais de Buckingham, Georges est inquiet, il essaie de repousser une crise. Il va devoir s’enfuir pour ne pas perturber Charlotte.

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George :
Je ne dois rien faire du tout ! Je décide et j’ai décidé, je suis votre roi !
Charlotte : Toutes mes excuses je croyais que vous étiez simplement George. Pardonnez moi votre majesté.
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Conscient de l’avoir blessée, il la rappelle puis s’en va précipitamment. A Kew, Reynolds prépare l’arrivée du roi.

Valet : Laissez vous aller, rien qu’une goutte !
Reynolds : Que diable faites vous tous les deux ?
Valet : On fête ça
Valet : Prenez votre soirée, Reynolds. Le roi est à Buckingham ce soir.
Reynolds : Sa majesté est de retour. Levez vous !

Reynolds : Bienvenue, votre majesté !
George : L’observatoire, tout de suite, vous seul.

Reynolds : Votre majesté ne trouve t’elle pas la reine séduisante ?
George : J’ignorais qu’une femme puisse être aussi belle.
Reynolds : Peut-être est ’elle ennuyeuse ?
George : Elle est terriblement intelligente, c’est bien le problème. Si elle était laide, insignifiante, je me sentirais peut être à la hauteur. Alors que là, sa splendeur met en évidence que je ne suis qu’un gnome.
Reynolds : Si je puis me permettre, votre majesté est peut être seulement ébloui par cette splendeur ?
George : Sa perfection n’a d’égale que ma monstruosité. Nous ne pourrions être moins assortis.
Reynolds : Votre majesté ne retournera pas à Buckingham ?
George : J’ai fait ce qu’ils voulaient, je me suis marié. Je vais la laisser tranquille, loin de moi. Je vais retourner à mes planètes, mes étoiles. Elles au moins, je suis sur de ne leur faire aucun mal. Bonne nuit, Reynolds.

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Charlotte :
Brimsley !
Brimsley : Oui, votre majesté,
Charlotte : Préparez le carrosse.
Brimsley : Oui, votre majesté, puis je connaitre notre destination ?
Charlotte : Nous allons voir mon époux.
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Reynolds : Votre majesté !
George : J’ai déjà diné Reynolds.
Reynolds : Oui, votre majesté, mais il y a quelque chose dont je dois vous …
George : Reynolds ! Ne vous ai-je pas dit que je ne voulais être dérangé sous aucun prétexte ?
Reynolds : Tout à fait, votre majesté, mais ce qui m’amène est particulièrement … La reine est en chemin.
George : Quoi ? Pourquoi n’ai-je pas été prévenu ?
Reynolds : Personne ne l’a été, votre majesté. Elle a surgi sans préavis.
George : Dieu du ciel !
Reynolds : Elle est à la hauteur du pont, elle sera là dans une minute.

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Charlotte :
Où est-il ?
Reynolds : Votre majesté, nous ne vous attendions pas.
Charlotte : Où est-il ?
Reynolds : Dans l’observatoire, votre majesté.
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Charlotte entre dans l’observatoire, George se montre surpris.

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Charlotte :
Quelle curieuse bâtisse !
George : Charlotte ! ho bonsoir. Vous voilà.
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Queen Charlotte - Episode 1.04 - Charlotte rencontre George dans l'observatoire

Brimsley : Sera-t-il fâché contre elle ?
Reynolds : A n’en pas douter. Mais elle lui tient tête. Peut être est-ce une bonne chose
Brimsley : Peut être bien, peut être est-ce mauvais signe.

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George :
Je ne comprends pas ce qui motive votre reproche
Charlotte : Je suis encore jeune. J’ai dix sept ans et je me retrouve soudain reine dans un pays qui m’est étranger, aux coutumes étranges et à la nourriture étrange, ce qui dépasse votre entendement. Vous êtes né pour être qui vous êtes. Je n’ai pas du tout le droit de faire ce qui me plait. La reine n’a pas le droit d’aller chez la modiste, ni au musée, ni chez un glacier. Et je ne peux me faire des amis, une réserve m’étant imposée. Je ne connais pas âme qui vive ici en dehors de vous. Je suis complètement seule et vous me délaissez pour contempler le ciel.
GEORGE !
George : QUOI ?
Charlotte : Dites quelque chose
George : Je ne veux pas me battre avec vous
Charlotte : Je veux me battre avec vous. Battez-vous avec moi, battez-vous pour moi !
George : Rentrez à la maison, Charlotte !
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Elle s’en va. Le lendemain. Reynolds fait entrer le docteur Monro dans l’observatoire.

George : Docteur ! Merci d’être venu si vite.
Monro : A votre service, votre majesté. Une collection scientifique des plus impressionnantes. Je ne crois pas qu’elle ait son pareil dans toute l’Angleterre.
George : Ma foi, c’est l’un des quelques avantages d’être monarque. On peut avoir ce qu’il y a de mieux. Monro, j’ai besoin de votre aide.
Monro : Naturellement, je me tiens à la disposition de votre majesté au cas où vous sentiriez arriver une crise.
George : Le problème, c’est que ça ne suffit pas. Écoutez, j’ai appris quelques petites choses sur la science et l’une d’entre elles est la suivante. Les savants gardent le meilleur pour eux seuls. Ai-je raison, Monro ?
Monro : Je ne suis pas sur de comprendre, votre majesté.
George : Il peut s’écouler des années avant que ne soit divulguées les nouvelles découvertes et ce pour une bonne raison. Disons qu’un médecin soit appelé au chevet d’un roi. Un simple exemple : il ne pourra évidemment risquer d’échouer ni, Dieu l’en garde, de nuire à son souverain. Il emploiera donc par sécurité ses méthodes les plus éprouvées, il s’abstiendra d’utiliser sur lui les plus expérimentales tant qu’elles n’ont pas été vérifiées. Vous comprenez où je veux en venir ?
Monro : Je commence à saisir.
George : Il ne suffit pas de soigner les crises quand elles se déclenchent. Si jamais la reine devait me voir dans cet état, si elle en venait à me fuir ou moi lui faire du mal, Dieu nous en garde. Vous avez forcément quelque chose à proposer. Une méthode qui fasse cesser les crises définitivement.
Monro : J’ai expérimenté une manière de faire plus énergique.
George : Je vous en prie, je veux aller mieux.
Monro : J’aurais besoin de disposer d’une pièce au palais, de pouvoir rencontrer votre majesté et à tout moment, et de votre autorisation d’adopter des mesures nettement plus radicales.
George : Très bien, tout ce que vous voudrez. Ma lune de miel nous laissera le calme et le temps nécessaires.

Le docteur Monro applique ses méthodes sans plus tarder. Le roi est tiré de son lit avec brutalité. Reynolds obéit et les laisse seuls, non sans hésiter. George est plongé dans une baignoire remplie de glaçons. Les assistants du docteur Monro l’obligent à mettre la tête sous l’eau. Il lui fait également suivre un régime des plus frugaux.

Monro : Dans votre cas, le problème est clair. Vous êtes le roi, en tant que tel, vous êtes habitué à être obéi. Vous n’avez pas appris à obéir. Nous devons rester seuls, vous pouvez disposer. Vous êtes habitué au faste, au luxe, au confort. Vous ne connaissez pas le pouvoir salutaire des habitudes spartiates. Encore !

George est conduit dans une salle, au sous sol, aménagée pour le docteur Monro qui y mène des expériences sur des animaux. Au centre, une chaise en bois sur laquelle il est attaché.

Monro : D’une vie simple. Mais surtout, vous n’avez jamais appris à vous soumettre. Votre esprit vagabonde, hors de toute discipline. Sans entrave, il teste les limites de la raison. Telle est l’origine de vos crises. Et … en voici le remède. La soumission ! Si vous ne pouvez pas vous gouverner, vous n’êtes pas apte à gouverner les autres. En attendant, c’est moi qui vous gouvernerai. Est-ce bien clair, jeune homme ? Je me contrefiche de qui était votre père, du nombre de titres que vous détenez et que vous soyez ou non le représentant de Dieu sur cette terre. Ici, vous n’êtes qu’un animal en cage et comme les autres animaux je vous materai.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - Le docteur Monro applique son traitement sur George

Le docteur Monro lui fait subir toutes sortes de sévices, pose de sangsues…

George : DOCTEUR ! DOCTEUR !
Monro : Qu’y a-t-il ? Enlevez lui le baillon.
George : Ca fait des jours que je suis là. Combien de temps encore ?
Monro : Aussi souvent que nécessaire pour atteindre notre objectif. C’était notre accord.
George : Notre objectif était de me faire redevenir moi-même. Un peu plus de ce traitement et je n’aurai plus rien vers quoi revenir. Un monarque brisé vaut il mieux qu’un monarque fou ?
Monro : Je ne l’appelle pas la terrible méthode sans raison. La terreur en est le fondement même ! Mais en usant de cette terreur, quel résultat. Les loups de la Forêt Noire allemande étaient célèbres pour être les plus féroces du monde. Ils ne se contentaient pas de voler des poules et d’attaquer les troupeaux, ils s’en prenaient aux enfants, aux vieillards. Où sont les loups aujourd’hui ? Uniquement dans les légendes, les contes de fées et ici. Grace à la science et à force de volonté les allemands ont transformé leurs loups en cette créature. Vous voyez, la nature animale, c’est de l’argile. Avec suffisamment de force, on peut la modeler. Je vais vous faire ce que les Allemands ont fait à leurs loups. Vous modeler jusqu’à ce que vous soyez aussi obéissant et inoffensif que lui.

Pendant que George est retenu prisonnier par le docteur Monro, Brimsley s’inquiète pour sa reine. Reynolds ne peut rien révéler et pourtant il est inquiet d’être sans nouvelle de son roi.

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Brimsley :
Il faut qu’il agisse
Reynolds : Je ne peux pas l’y forcer.
Brimsley : Vous avez fait croire à la princesse douairière que le mariage était consommé
Reynolds : Que tenteriez-vous d’obtenir du roi ?
Brimsley : Qu’il fasse un geste
Reynolds : Un geste ?
Brimsley : Oui, un geste.
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Les séances de torture continuent dans le sous sol. Le roi regagne ensuite sa chambre, dans laquelle Reynolds lui apporte le repas supervisé par Monro.

Reynolds : Votre majesté va-t-elle bien ?
George : Bien sur, pourquoi n’irais-je pas bien ?
Reynolds : Pardonnez moi, votre majesté, je retire cette question. Néanmoins, c’est une prodigieuse quantité de glace que l’on apporte quotidiennement. Quant à vos repas, je ne crois pas qu’on les servirait au plus modeste de nos palefreniers.
George : Mettez vous en doute les méthodes du médecin, Reynolds ? J’ai moi-même des doutes mais je me dois d’essayer. C’est ma seule chance de pouvoir être avec elle.
Reynolds : Sauf votre respect, votre majesté est sa majesté. Sa majesté peut faire ce qu’il lui plait et pourrait être avec elle dès maintenant.
George : Le risque est trop grand. D’autant plus avec une femme aussi imprévisible, aussi capricieuse. Avez-vous vu ce qu’elle a fait l’autre soir ? Abandonner ses appartements de lune de miel, en dépit des convenances et de la coutume, sans parler de mes ordres directs. Puis surgir ici sans s’être fait annoncer. Ma foi, elle est presque aussi folle que moi. Une telle femme est trop dangereuse pour un homme comme moi.
Reynolds : A moins qu’elle ne soit votre âme sœur.
George : Vous croyez ?
Reynolds : Je crois que nous ne le saurons que quand vous passerez plus de temps avec elle.
George : Je ne peux pas être avec elle mais je peux peut être, être près d’elle. Préparez le carrosse Reynolds, nous allons au Palais de Buckingham.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - George observe Charlotte dans le jardin

Par une lucarne de Buckingham, George et Reynolds regardent Charlotte jouer aux échecs dans le jardin. Elle est seule et change de place pour jouer chaque coup.

George : Regardez-la, elle joue aux échecs contre elle-même, elle est folle.
Reynolds : Je pense qu’elle se sent seule, votre majesté.
George : Seule ? Hé bien ça alors, j’ai passé ma vie entière à rêver qu’on me laisse seul.
Reynolds : Elle vient de se marier, votre majesté. C’est sa lune de miel. Il se peut qu’elle se languisse de son mari.
George : Moi aussi, je me languis d’elle.
Reynolds : Votre majesté pourrait sans doute faire un geste.
George : Un geste ?
Reynolds : Lui offrir un gage qui lui montre qu’elle n’est pas vraiment seule, que vous serez bientôt avec elle.
George : Qui lui tienne compagnie en attendant que je le puisse.
Reynolds : Exactement.
George : Dites moi, à quelle heure le docteur est il dans son laboratoire ?
Reynolds : Votre majesté a-t-elle besoin de son attention ?
George : Bien au contraire.

George et Reynolds pénètrent dans le laboratoire désert. George libère le petit poméranien de sa cage.

Reynolds : Je pensais à des fleurs
George : Je suis toujours le roi, tout fou que je sois. Un roi ne peut il aller où il veut dans son palais ? Un cadeau parfait, non ? Il ira de ma prison à la sienne. Je veux qu’elle sache que nous ne serons pas éternellement en cage.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - George libère le poméranien du docteur Monro pour l'offrir à Charlotte.

Charlotte ne comprend pas l’intention de George, elle n’aime pas son cadeau. Plus tard, le docteur Monro procède au rasage de George.

Monro : Votre majesté est elle tout à fait confiante dans sa sécurité ?
George : Ma sécurité, docteur ?
Monro : Vos domestiques, valets de pied et gardes. En cette triste période remplis d’ennemis de la couronne, mes mains tremblent à l’idée qu’un espion ait pu infiltrer le petit cercle de votre entourage. Je ne parle même pas des coquins, charlatans et autres chapardeurs.
George : Docteur, que voulez vous dire ?
Monro : Mon chien a disparu. En arrivant à mon laboratoire ce matin, j’ai trouvé la cage grande ouverte. Le stupide animal s’était littéralement volatilisé.
George : C’est peut être que l’animal n’était pas si bête. Chien de salon ou loup, une bête finit pas se lasser de sa cage, ne croyez vous pas ?
Monro : Hum. Votre majesté a passé trop de temps enfermé à l’observatoire. Je n’aime pas la couleur de votre peau. Votre majesté, la couleur autour de vos yeux, je crains qu’une autre crise ne soit peut être imminente. Ce qui tombe plutôt mal au moment où la princesse douairière m’a demandé de transmettre un message à votre majesté. J’ai bien peur que nous n’ayons oublié nos objectifs en devenant trop laxistes dans notre routine, mais nous pouvons encore nous corriger. Je vais vous faire immédiatement préparer un bain glacé et ensuite, directement dans le fauteuil.
Reynolds : Votre majesté, des nouvelles de Buckingham. La reine a reçu votre … geste.
George : Ho ! Et qu’en a-t-elle pensé ? Vite, dites moi !
Reynolds : Elle l’a traité de lapin difforme
George : (Il rit) Vous voulez que je vous dise ? Pas de bain glacé, pas de fauteuil aujourd’hui.
Monro : Votre majesté, jeune homme ! je vous ordonne de rester.
George : Vous m’excuserez, docteur, aujourd’hui, je préfère aller à ma ferme.

Il sort, suivi de Reynolds. Torse nu, George s’emploie aux travaux des champs.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - George travaille dans les champs

George : Vous voyez ? Je vous l’avais dit. Il tire la charrue droit comme une flèche
Fermier : Oui votre majesté. Ca prouve bien que la bête la plus capricieuse de la grange, peut être la plus vaillante aux champs. Mais ça, on ne le sait qu’une fois qu’on lui a laissé sa chance.
George : Hep ! Laissé sa chance ! Tout à fait. Diable, tout ce labeur m’a donné faim.
Fermier : J’ai peur que mon garde manger ne réponde pas aux attentes de votre majesté, mais je peux aller chercher du pain ou un bol de ragout.
C’est très gentil à vous, non. Je crois que je vais diner avec ma femme.

Sous la supervision de Reynolds et Brimsley, heureux par avance du plaisir de sa reine, un couvert est ajouté pour le roi.

Brimsley : Il s’est finalement rendu compte de ses erreurs. Son cœur s’est ouvert comme une fleur. Ses reins ne palpitent que pour sa majesté la reine.
Reynolds : Vous devriez exprimer de la gratitude. Et je ne ressens que du soupçon. Sa majesté vient à Buckingham, Brimsley, c’est déjà une bonne chose.
Brimsley : Certes. Son machin est donc guéri ?
Reynolds : Son machin va très bien, je vous l’ai dit.
Brimsley : C’est vrai. J’ai parlé un peu vite, je vous présente mes excuses.
Reynolds : Je les accepte.
Brimsley : L’affection dont souffre sa majesté s’est donc atténuée ?
Reynolds : Quelle affection ?
Brimsley : Celle qui le retient chez lui depuis si longtemps.
Reynolds : Il n’y a aucune affection.
Brimsley : Nous pourrions œuvrer ensemble. Je pourrais être utile. Je suis un patriote. Je sers la couronne. Vous ne sauriez faire face à vous seul.
Reynolds : Vous franchissez la limite, Brimsley.
Brimsley : Non, jamais de la vie.
Reynolds : Il est à moi. Restez dans votre rôle. Pas de poisson à la table du roi !
Valet : Bien, monsieur.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - George décide de diner avec Charlotte

George, installé à table, attend Charlotte. Sa main tremble, Reynolds s’en aperçoit et note les signes avant-coureurs d’une crise. Il vérifie que les valets et les dames d’honneur ne s’en rendent pas compte. Discrètement, il pose sa main sur l’épaule du roi. Son geste l’apaise. Le roi boit une gorgée de vin.

George : Ce vin a une belle robe, Reynolds.
Reynolds : Je transmettrai aux cuisines, votre majesté.
George :  hum

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Charlotte arrive, surprise de trouver le roi occuper le fauteuil habituellement vide.

George : Bonjour Charlotte
Charlotte : Bonjour.
George : Puis je me joindre à vous pour le repas ce soir ?
Charlotte : Le repas ? Le repas. Etes-vous … Le REPAS ?

Charlotte tourne les talons et repart. George la suit.

George : Charlotte ! Où allez vous ? Où allez vous ?
Charlotte : Je ne sais pas. Le plus loin possible de vous. Là où vous n’y êtes pas.
George : Charlotte, Charlotte ! Si vous pouviez m’accorder une chance … Arrêtez-vous ! J’ai … j’ai conscience que vous n’avez aucune raison de m’aimer. Aucune raison de me faire confiance. Je vous ai épousée et soudain disparu dans mon observatoire. Et resurgi ce soir pour le diner, comme si … Mais si vous êtes prête à m’offrir ne serait-ce qu’une soirée … que je vous montre ce qui occupait mes pensées. Vous ne me pardonnerez peut être pas, mais vous pourriez peut être moins me détester.

Ils passent la soirée ensemble dans l’observatoire et échangent un baiser après que Charlotte ait compris ce qui retenait son mari éloigné d'elle.

Charlotte : Alors rentrez-vous à la maison ? Au palais de Buckingham ?
George : Je rentre à la maison, au palais de Buckingham.
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Les valets s’affairent pour emporter les affaires du roi.

Monro : Votre majesté !
George : Plus tard, Docteur, là je déménage.
Monro : Pour aller où ?
George : A Buckingham
Monro : Sans me consulter d’abord ?
George : J’ai demandé à ce qu’on vous y installe des quartiers, bien qu’à mon avis, nos consultations seront amenées à devenir moins fréquentes, hélas.
Monro : Mais un tel changement risque d’avoir des conséquences désastreuses sur votre santé.
George : Ma santé … Il y a des années que je ne me suis pas senti aussi bien.

Le couple passe sa première nuit ensemble, mais la princesse Augusta vient dès le lendemain matin le harceler. Charlotte entend leur conversation et se retire déçue, ne pouvant comprendre les propos du roi.

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Augusta :
Je dois savoir si vous l’avez mise dans votre lit. La couronne …
George : Vous m’avez dit de me marier pour la couronne, je l’ai fait ; vous m’avez demandé de lui être agréable pour les besoins de la couronne, j’ai fait de mon mieux ; vous m’avez dit de lui dissimuler mon état parce que je dois préserver les secrets de la couronne, je l’ai fait ; vous m’avez dit de l’honorer, je l’ai fait. Il n’est que trop évident depuis mon premier souffle que je suis désigné pour le bonheur ou le malheur d’un grand peuple et par conséquent que je dois agir contrairement à mes passions.

Augusta sort de la pièce.

George : Est-elle partie ?
Reynolds : Votre mère est partie, votre majesté. Je l’ai moi-même vérifié.
George : Et Charlotte ?
Reynolds : La reine prend son petit déjeuner dans la salle à manger. Si vous voulez la rejoindre, je …

George s’effondre, Reynolds se précipite. George tremble de la tête aux pieds.

Reynolds : Dois je appeler le médecin, votre majesté ?
George : Oui, faites le venir. Charlotte ?
Elle n’en saura jamais rien.
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Puis il y eut le couronnement et le contrat des jours pairs. L’incompréhension de Charlotte pour l’attitude du roi, une mésentente entretenue par les secrets …

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Charlotte :
Etes vous souffrant ?
George : N’ai-je pas été à la hauteur de vos attentes ? Parce qu’il m’a semblé …
Charlotte : Vous avez vu un médecin dans le cellier l’autre jour
George : Oui, c’était le jour du couronnement. Le roi doit être examiné ce jour là
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… Jusqu’au jour où enfin, …

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Charlotte :
Plus de jours pairs et de jours impairs dorénavant
George : Nous n’aurons plus que des jours
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George continue les traitements du docteur Monro.

George : Attention, docteur, n‘oubliez pas que vous tenez un grand rasoir quand vous agitez la main ainsi.
Monro : Si votre majesté veut bien rester immobile, j’éviterai peut être d’entailler le cou royal. La lumière ici n’est pas celle à laquelle je suis habitué.
George : Je comprends. Je regrette que l’on ne puisse pas mieux vous loger. Il ne faudrait pas que la reine découvre votre existence.
Monro : Je m’inquiète des effets délétères de toute cette humidité sur la constitution de votre majesté.
George : Ma constitution est parfaite.
Monro : Je m’inquiète des effets du palais tout entier. Depuis votre installation ici vous n’êtes pas allé dans le fauteuil une seule fois. Si nous ne reprenons pas très vite le traitement nous risquons de perdre tout ce que nous avons obtenu.
George : Nous  ? Vous et moi n’avons rien obtenu du tout docteur. Tout ce qui m’a été bénéfique me vient de mon épouse. Ses méthodes ont fait davantage pour moi que vous et votre fauteuil ne le pourront jamais.
Monro : Votre majesté s’oublie. A la moindre imprudence vous donnerez libre cours à vos inclinations les plus imprévisibles.

George lui saisit la main et lui enlève le rasoir pour terminer de se raser lui-même.

George : Elle aussi. Quand j’étais un nourrisson mes coliques étaient plus que des coliques. Mes coliques étaient une catastrophe. Un très grand malheur, la possible ruine de l’Angleterre. Quand j’étais petit garçon, le refus de manger mes petits pois était la possible ruine de l’Angleterre. Un total inexact en mathématiques ? La possible ruine de l’Angleterre. J’ai vécu ma vie entière dans la terreur d’agir de façon inadéquate, parce que chaque erreur que je faisais pouvait conduire à la ruine de l’Angleterre. Cette terreur … a faille me briser. J’ai trouvé des endroits où me cacher. Mes fermes, mon observatoire, ma folie. Je croyais que la terreur était le prix que devait payer un roi. Aujourd’hui, j’ai rencontré une femme qui n’est terrifiée par rien. Qui fait ce que bon lui semble. Qui enfreint les règles, courtise le scandale, s’autorise d’incroyables impertinences. Et c’est la personne la plus royale que je connaisse. Excusez-moi, docteur. Je suis attendu à une soirée. Vous pouvez disposer.

Chez Lord et Lady Danbury, George et Charlotte font leur entrée au bal.

Queen Charlotte - Episode 1.04 - Le bal des Danbury

Chambellan : Sa majesté le roi George III et la reine Charlotte !

Plus tard, dans la chambre de Charlotte.

George : Vous vous rendez bien compte de ce que vous avez fait. En une soirée, une réception, nous avons créé un esprit nouveau. Accompli plus de progrès que le pays n’en a connu en un siècle. Plus que je n’en avais rêvé.
Charlotte : Vous pouvez faire de grandes choses.
George : Avec vous à mes côtés, je le crois.

Charlotte dort dans les bras de George, qui se lève pour se rendre dans les cuisines. Le docteur Monro s’y trouve,

George : Monro, que faites vous ici ?
Monro : Une petite insomnie, votre majesté ? Malheureusement, je ne suis pas disponible pour vous soigner.
George : Peut être n’ai-je pas été suffisamment clair. Vous ne me soignerez plus à l’avenir. Vous n’êtes plus mon médecin.
Monro : Oh, dommage. Néanmoins, je demeure celui de la reine.
George : Celui de la reine ?
Monro : Oui, je prépare ce cataplasme à son intention.
George : Ne l’approchez pas.
Monro : Votre majesté, c’est elle qui est venue me trouver. Ayant entendu dire que le médecin du roi était là, elle a pensé qu’elle ne pourrait se satisfaire de moins que du médecin du roi.
George : Pourquoi requiert-elle vos services ?
Monro : Mais parce qu’à l’évidence elle attend un enfant. Elle n’en était pas sure, mais moi je le suis. Mes félicitations, votre majesté. Un jour radieux pour l’Angleterre.

George regagne sa chambre. En regardant Charlotte qui dort, il sent une crise arriver. Il se saisit de fusains et dans un coin de la chambre, dessine fébrilement des formules et des croquis.

George : Fermier George, fermier roi. Fermier George, fermier roi. Non, ce n’est pas ça
Charlotte : George, est-ce que c’est vous ?
George : Recalcule et tu trouveras.
Charlotte : George ?

Queen Charlotte - Episode 1.04 - Charlotte découvre George en crise

Charlotte, une lampe à la main, découvre George. En la voyant, il sort et va dans le jardin où il se déshabille. Charlotte l’a suivi, Reynolds les rejoint avec une couverture. Charlotte le couvre et l’entraine vers le palais.

George : Venus mon ange ! Je suis là ! Parle moi.
Charlotte : Fermier George ? Tenez. Venez.

Rentrés au palais, Charlotte et Reynolds lavent le roi qui s’est sali dans le jardin.

Charlotte : Qu’est-ce qu’il a ? Que se passe t’il ? Qu’est-il arrivé à mon époux ?

Plus tard, George se réveille sur son lit, enveloppé d’une couverture. Il découvre ses graffitis sur le mur. Un bruit l’attire à la fenêtre. Le carrosse de Charlotte s’éloigne dans la cour.

George : Reynolds ! Reynolds, mon carrosse !

George comprend que Charlotte se rend chez la princesse douairière.

Brimsley : Votre majesté !
Charlotte : Brimsley, cessez de me suivre.
Brimsley : Je vous prie …
Charlotte : Brimsley ! Cessez de me suivre.

Elle entre dans le salon d’Augusta qui déjeune en compagnie de Lady Howe.

Augusta : Ah, Charlotte. Je ne vous attendais pas. Le bal des Danbury a été un triomphe.
Charlotte : Votre altesse a déjà essayé de couper du mouton anglais avec un couteau émoussé ?
Augusta : Je vous demande pardon ?
Charlotte : Les couteaux au palais de Buckingham étaient bien affutés jusqu’au jour où ils ne l’ont plus été. Ce jour est celui où le roi est venu m’y rejoindre.
Augusta : Je pense que nous allons devoir remettre ce petit déjeuner à un autre jour, Lady Howe.
Lady Howe : Bien madame.
Charlotte : Etrange, ai-je pensé. Mais surement, une coïncidence. Et surement une autre coïncidence, si le même jour, les fenêtres des étages ont été scellées. Et si des verrous sont brusquement apparus partout. Sur la porte de l’armurerie, de la cuisine, de l’abri où les jardiniers rangent leurs outils. Surement une coïncidence. Là où j’ai eu le plus de mal à croire à une coïncidence, c’est quand, parmi les œuvres de Shakespeare, j’ai vu qu’avait disparu le roi Lear.
Augusta : Pardonnez-moi, je ne suis pas une adepte de Shakespeare.
Charlotte : Celle qui parle du fameux roi fou parce que le roi est fou et que je vis dans une maison de fous !
Augusta : Vous vous oubliez, Charlotte.
Charlotte : Et dire que je pensais que tout venait de moi. Que c’était moi qui n’étais pas à la hauteur, alors que …
Augusta : Le roi n’est pas fou ! Le roi est simplement exténué de porter la plus grande nation du monde sur ses épaules ! Que pourriez vous savoir d’une pareille charge ? Le poids pour un si jeune homme. Le poids aussi pour une mère qui le regarde glisser vers l’épuisement total. Si Dieu vous accordait un jour la faveur de porter un héritier, alors vous commenceriez à vous instruire et voici quelle serait votre première leçon. Vous feriez tout ce qui est utile pour lui éviter ça ! Vous mobiliseriez d’odieux médecins et des centaines de traitements infames ! Vous ratisseriez l’Europe à la recherche d’une reine heureuse de lui offrir son appui. Et oui, si nécessaire … vous laisseriez sa promise découvrir les quelques aspérités de sa nature en temps voulu.
Charlotte : Les aspérités de sa nature ? Il parlait avec le ciel !
Augusta : Et quand bien même ? Vous n‘étiez rien. Vous ne veniez de nulle part. Aujourd’hui, vous présidez aux destinés du monde. Quelle importance si votre mari a ces singularités ?
Charlotte : Je n’ai pas demandé à présider aux destinés du monde ni même à avoir un mari ! Mais s’il me faut à en avoir un, s’il me faut laisser mon pays natal, ma famille, ma langue, ma vie, ce ne saurait être pour un homme dont je ne sais strictement rien ! Un homme dont on m’a interdit de faire la connaissance, pour cacher ça.
Augusta : Votre insolence n’a donc aucune limite. Vous osez vous plaindre de votre situation quand vous vous êtes vu offrir par le parlement une place de choix au sein de notre société.

George et Reynolds ont entendu toute la conversation. Courbant les épaules, George s’en va. Peiné pour lui, Reynolds le suit. George ouvre la porte du laboratoire de Monro.

Monro : Votre majesté ?
George : Attachez moi dans le fauteuil.

George s’avance vers le fauteuil, Monro ferme la porte sur Reynolds, ses yeux laissent apparaitre un éclair de satisfaction.

 

Rédigé par Mamynicky

 

1.04 – Auprès du roi

-- 1761 --

Buckingham House

Brimsley : If Your Majesty prefers to retire, Mr. Reynolds and I …
Charlotte : Am I not permitted to wash the king ?
Brimsley : It is just not usual..
Charlotte : I confess I still have much to learn about palace procedure.For instance, I just pulled the king out of a hole in the vegetable garden were he was busy discoursing with the sky. Is that usual ?
Reynolds : No, Your Majesty. The king as not been himself lately.
Charlotte : What is this ? What is happening ? What has happened to my husband ?

Saint James Palace

Fermier : He has a strong will. A mind of his own. Cut his own trail now and then, but nothing better for driving a plow. Purpose-bred on my farm at Richmond. He is a beautiful creature, Your Majesty. I confess …
George : Go on, speak plainly.
Fermier : I’m used to the old ways. Oxen are so much more predictable.
George : Is he free ?
Paysan : Yes, sir.
George : Go on. When you see that two of these horses can accomplish in a day what took a team of oxen a week, you shall learn how easily old habits die.
Fermier : With the new plows the Dutch are …
Reynolds : Excuse me, Your Majesty, it is the Dowager Princess. You’re needed at the palace.
George : Tell her I’m busy in a field.
Reynolds : I’m afraid she insists. I believe … I believe she’s found you a bride.

Princesse Augusta : George ! So good of you to clean up for us.
George : I did not expect so much company. You should not have troubled them. I cannot stay long. Let us get on with the thing, then.
Augusta : The thing ?
George : You know, the thing. The thing where you enumerate the many meritorious qualities of some chosen noblewoman. And I remind you know uninterested I am in the qualities of noblewomen.
Lord Bute : Your Majesty, just this week, Pitt and Newcastle moved to place royal revenues under control of the House …
George : Bute, you interrupted my mother. She was about to say that this lady’s ancestors fought at Hastings, and is said to be very fine at the harpsichord. And then I was going to say ….that I do not care for the harpsichord. See ? I can play both parts.
Augusta : Every day you fail to produce an heir, our family’s position weakens.
George : Right. Thank you for the cue. Now I ask, is that all a king is ? A royal stud-horse trotted out for the chosen mare ? Or can a king rule in his own way through practical scientific study ? Agricultural improvement ? Tell me, what would the people prefer ? A royal baby or cheap bread ?
Augusta : Right now, they have neither. The war has drained our coffers. Now the American colonies threaten to withhold taxes, and Parliament revolts. The people need a king. A real king. God knows you have had your … obstacles, but we cannot brook obstacles. Not any longer. So,I have found you a queen. Sophia Charlotte of Mecklenburg-Strelitz.
George : A German ? How exotic.
Augusta : I will not bore you with her qualities except for the best one. She is on a ship.
George : A ship. Now ?
Augusta : Bound for London. The betrothal contracts are signed. It is done.
George : Impossible. She will lose … She will lose the … moon.
Lord Bute : Lose the … moon, Your Majesty ?
George : There are storms over the North Sea. Matters not your captain or your sextant. No sky, no moon. No moon, no lunars. No lunars, no longitude. No longitude, no bride. She loses the moon, and she is lost.
Augusta : Withdraw ! Withdraw !.
Lord Bute : You heard. Everyone out !
George : Not only the moon. Pollux, lost. Regulus, lost. Pollux, lost. Regulus, lost.
Augusta : George, George.

Reynolds comes out last and closes the door on the king and his mother. She takes him in her arms. They both fall to their knees, she strokes his hair to soothe him.

Later, doctors arrive at Court to rule on the state of health of the king.

Doctor 1 : The symptoms remain consistent with an inflamed cerebellum. It is time to consider trepanation.
Doctor 2 : Nonsense. I had a patient just like him in Chichester. It is an excess of ill humor in the legs.
Doctor 3 : We tried your methods. They succeeded in nothing but driving the humor into his stomach. Your Highness, I implore you. Diet is the key.
Augusta : Enough. We’ve entertained all your theories and their hideous treatments. Now it is a week before his wedding. And the king remains … as before. We need new theories.
Doctor Monro : Indeed, Your Highness. It may be time to consider what none of your physicians have dared. That the king’s condition is not merely physical but nervous.
Doctor 2 : Do you understand what you are saying, sir ?
Doctor 1 : That is treason.
Doctor 3 : If the king is declares insane, he loses the throne.
Doctor Monro : Not insane. Merely suffering a disorganization of the nerves. A disorganization I have devoted my career to curing. Dr. John Monro of the Bethlehem Hospital.
Doctor 2 : You mean Bedlam, the madhouse. Your Highness, this quack has no place among proper doctors.
Augusta : The proper doctors have failed me, so I have had to cast a wider net. Continue, sir.
Doctor Monro : Unlike my esteemed colleagues, my methods do not require bleeding the patient or stinging him with poison beetles, or bruising his legs with tourniquets.
Doctor 2 : Aye. What do they involve, then ?
Doctor Monro : Simply talking to him.
Doctor 2 : Talking ? Ha ! Are we to believe this malady can be cured with one’s voice ?
Doctor Monro : It depends on the voice.

Le docteur Monro prend la tête de George dans ses mains et l’oblige à le regarder.

Doctor Monro : Listen boy. Remember yourself, You are the king of England. You have thousands prepared to die at a word from you. You have armies, navies at your command. You command an entire kingdom. You can command yourself too. You’re to marry in a week. Are you fit to marry, George ?

The king comes to his senses and responds to Doctor Monro, who looks at his colleagues, triumphant.

George : I am.

Saint James Palace

Wedding day. The guests arrive.

Danbury : Do not gawk like a peasant. Behave as though you’ve been here before.

Brimsley searches for the missing bride.

Brimsley : There is a problem.
Reynolds : What have you done, Brimsley ?
Brimsley : Bride is missing. I don’t know what to do.
Reynolds : How ? When did it happen ?
Brimsley : I don’t know what to do

Doctor Monro : What are you doing ?
George : Disappearing. As evidently the bride has done. No bride, no wedding.
Monro : If your bride is missing, it is your responsibility to remedy that.
George : Probably for the best. It was … uh, premature, all this. I’m not ready. Not right.
Monro : I have examined you thoroughly, and you are perfectly right.
George : Do I look perfectly right to you ?
Monro : You are perfectly roght. (he takes his hands then slaps him)
Guard  1 : Your Majesty !
Guard  2 : Quickly. Go !
George : Wait, no. He … He is right. I am right. I forgot myself. Thank you, Doctor.

George heads towards the gardens. He finds Charlotte climbing the wisteria. I

George : Hello my lady. Are you in need of assistance of some kind ? ?

She turns around, he is won over.

At the end of the ceremony, George kisses Charlotte and they smile at each other. Then it’s the ball and the reception.

Charlotte : What is the surprise ? Where are you taking me ?
George : You will see. Just wait..

During the trip to Buckingham Palace, George is worried, he tries to fend off a crisis. He will have to run away so as not to disturb Charlotte.

George : I do not need to do anything. I decide ! I have decided ! I am your king !
Charlotte : Oh ! My mistake. I thought you were just George. Forgive me, Your Majesty.
Char … Charlotte.

Kew

Aware of having hurt her, he calls her back then leaves in a hurry. At Kew, Reynolds prepares for the arrival of the king.

Valet : Come on, then ! Just a tipple !
Reynolds : The devil are you two doing ? ?
Valet : Celebrating !
Valet : Take the night off, Reynolds ! The king is at Buckingham House.
Reynolds : His Majesty is back here. Now.

Reynolds : Welcome back, Your Majesty !
George : Observatory, now. Just you.

Reynolds : Does Your Majesty not find the queen attractive ?
George : I didn’t know a woman could be so beautiful..
Reynolds : Perhaps is she dull ?
George : She’s terrifyingly clever. That is the problem. If she were ugly, if she were dull, I might feel up to the task. Instead, her … brilliance shows that … Shows the troll I am.
Reynolds : If I may. Your Majesty may only be blinded by that brilliance.
George : Her perfection is matched only by my deformity. She belongs as far from me as she can get.
Reynolds : Will Your Majesty not be returning to Buckingham House ?
George : I have done as they asked. I married. Now I shall leave her alone, safe from me. I shall return to my … planets, my stars. They, at least, I can be sure not to harm. Good night, Reynolds.

Buckingham House

Charlotte : Brimsley !
Brimsley : Yes, Your Majesty.
Charlotte : Ready the carriage.
Brimsley : Yes, Your Majesty. May I say our destination ?
Charlotte : We are going to see my husband.

Kew

Reynolds : Your Majesty !
George : I already had my dinner.
Reynolds : Of course. There is something I need  …
George : Reynolds ! Was I not clear I’m not to be disturbed under any circumstances ?
Reynolds : You were, Your Majesty. It is just that this circumstance is rather … The queen is coming.
George : What ? Why was I not informed ?
Reynolds : No one was informed. She just appeared.
George : Good god !
Reynolds : She is at the bridge. She will be here any moment.

Charlotte : Where is he ?
Reynolds : Your Majesty, we were not expecting you.
Charlotte : Where is he ?
Reynolds : The observatory, Your Majesty.

Charlotte enters the observatory, George appears surprised.

Charlotte : What is this place ?
George : Charlotte ! ho Hello. Here you are.

Brimsley : Will he be cross with her ?
Reynolds : Absolutely. But she is standing up to him. Perhaps this is good.
Brimsley : Perhaps. Perhaps it is bad.

George : I do not understand what you complain about.
Charlotte : I am seven and ten years old, and suddenly I am queen in a strange country with strange food and strange customs. You do not understand because this is who you were born to be. I cannot do whatever I like. The queen is not allowed to go to the modiste, or the galleries, or the ice shops. I cannot make friends. I must hold myself apart. I don’t know a single soul here except for you. I’m completely alone, and you prefer the sky to me. GEORGE !
George : WHAT ?
Charlotte : Say something.
George : I do not want to fight.
Charlotte : I want to fight with you ! Fight with me ! Fight for me !
George : Go home, Charlotte !

The day after.

George : Doctor, thank you for coming so quickly.
Monro : Of course, Your Majesty. A most impressive scientific collection. I do not know that there is another to match it in England.
George : Well, there are a few advantages to being monarch. One is you get the best stuff. Monro, I need your help.
Monro : Of course. I am near at hand for whenever Your Majesty feels a fit coming on.
George : Well, the thing is, that is not enough. Look, I have learned a thing or two about science, and one thing I have learned is this. Scientists keep the best of it to themselves. Am I right, Monro ?
Monro : I am not sure I understand, Your Majesty.
George : It can be years before the public learns of the newest discoveries, and for good reason. Say a doctor is brought in to treat a king, just for example. He could not risk failure or, God forbid, harming his Sovereign. So he would employ only his safest, his most proven treatments, keeping the cutting edge of his methods to himself until they are proven beyond a doubt. Do you understand me now ?
Monro : I may begin to.
George : It is not enough to cure the fits once they start. If the queen were to ever see me like that, if she were to flee from me, God forbid, if I were to hurt her … Surely, there must be something you could do. Something to end the fits … forever.
Monro : I have been experimenting with something more proactive.
George : Please. I want to be well.
Monro : I would require rooms in the palace, full access to Your Majesty at any time, and license to pursue more extreme measures.
George : Anything. Whatever you have to do. We have the time and privacy of my honeymoon.

Monro : The problem in your case is clear. You are a king. As such, you are used to the obedience of others. You have not learned to obey. We require solitude. You are dismissed. You are used to splendor. Luxury. Comfort. You have never know the salubrious powers of Spartan habits. Again. Simple ways. Above all, you have never learned to submit. Your mind ranges undisciplined. Unbound, it tests the limits of reason. That is the origin of your fits. This … is the cure. Submission. If you cannot govern yourself, you’re not fit to govern others. Until then, I shall govern you. Do you understand me boy ? I don’t give a damn who your father was, how many titles you have, or whether you are God’s own representative on Earth. In here, you are just another animal in a cage. And just like an animal, I will break you !

After several treatment sessions that resemble torture sessions...

George : DOCTOR ! DOCTOR !
Monro : What is that ? Ungag him.
George : We have been at this for days ! How much longer ?
Monro : As long as it takes to achieve our goal. That was our agreement.
George : Our goal was to restore me to myself. Much more of this, and I will not have a self to return to ! Is a broken king really better than a mad one ?
Monro : I do not call it the « terrific method » for nothing. Terror is its very basis ! But from that terror, what result. The wolves of the German Black Forest were famous, the fiercest in the world. Not content to steal chickens and cattle, they ran off with children, the old. Where are those wolves now ? Only in legends, fairy tales, and here. Through science and force of will, the Germans transformed their wolves into this thing. See, boy ? Animal nature is clay. With enough strength, you can mold it. I will do to you what the Germans did to their wolves. Mold you until you are as harmless and obedient as he is.

Brimsley is worried about his queen. Reynolds cannot reveal anything and yet he is worried not to have news of his king.

Brimsley : He must act.
Reynolds : I cannot make him act
Brimsley : You made him consummate the marriage in front of the Dowager Princess.
Reynolds : What would you have the king do ?
Brimsley : A gesture.
Reynolds : A gesture ?
Brimsley : A gesture.

Reynolds : Is Your Majesty quite all right ?
George : Of course. Why wouldn’t I be ?
Reynolds : Forgive me, Your Majesty,. No reason at all. Though … It is a prodigious quantity of ice they keep carting around here. And as for the food, I do not know that I’d see it fed to our lowest stable hand.
George : Are you questioning the doctor’s methods, Reynolds ?. I have my own doubts about them, but I have to try. It’s the only chance I have of being with her.
Reynolds : With respect, Your Majesty is His Majesty. His Majesty can do as he pleases. His Majesty could be with her right now.
George : I cannot take the risk, especially with a woman so unpredictable. So capricious. Could you believe her the other night ? Abandoning her honeymoon chambers in violation of all custom and decorum, not to mention my direct order. Bursting in unannounced of the king. Why, she’s almost as mad as I am. A woman like that is too dangerous for a man like me.
Reynolds : Or maybe a perfect match.
George : You think ?
Reynolds : We cannot know until His Majesty spends more time with her.
George : I cannot be with her. But … perhaps I could be near her. Ready the carriage, Reynolds. We are going to Buckingham House.

George and Reynolds watch through a Buckingham skylight as Charlotte, in the garden, changes chairs as she progresses in a game of chess.

George : Look at her. She’s playing chess with herself. She is mad.
Reynolds : I believe she is lonely, Your Majesty.
George : Lonely ? Imagine that. I’ve spent my whole life longing for time to myself.
Reynolds : She is just married, Your Majesty. It is her honeymoon. She may miss her husband.
George : I think I miss her too.
Reynolds : Your Majesty might provide the queen a … gesture.
George : A gesture ?
Reynolds : Some token, some sign that she is not really alone.
George : That you shall be with her soon. Something to be with her until I can be.
Reynolds : Precisely.
George : Say … what hours does the doctor keep in his laboratory ?
Reynolds : Does Your Majesty require his attention ?
George : On the contrarty.

George and Reynolds enter the deserted laboratory. George frees the little Pomeranian from his cage.

Reynolds : I was thinking flowers.
George : I’m still the king, mad as I may be. Cannot a king move freely about his own palace ? Fitting present, no ? From my cage to hers. I want the queen to know we will not be caged forever.

Monro : Is Your Majesty quite confident in his security ?
George : My security, Doctor ?
Monro : Your Majesty’s guards, footmen, retainers. In these sad days, there are so many enemies of the Crown. One would hate to think a spy had penetrated Your Majesty’s circle. To say nothing of rogues, charlatans, and petty thieves.
George : Doctor, what are you saying ?
Monro : My dog is missing. I arrived in my laboratory this morning to find the cage unlatched ans the stupid beast nowhere to be found.
George : It may be that the beast was not so stupid. Lapdog or wolf, soon enough an animal tires of its cage. Do you agree, Doctor ?
Monro : Hum. Your Majesty has been spending too much time in the observatory. I do not like the color of Your Majesty’s skin or the color around his eyes. I worry another fit may be imminent. Inauspicious timing, I am afraid, as the Dowager Princess has asked me to convey a message to Your Majesty. I am afraid we have forgotten our objectives. Grown too lax in our routine. But no matter, we can right ourselves. I will have an ice bath prepared immediately and then straight to the chair.
Reynolds : Your Majesty, news from Buckingham House. The queen has received your … gesture.
George : Ho ! And what did she think of it ? Go on.
Reynolds : She called it a deformed bunny.
George : (Laughs) You know that ? No ice bath. No chair today.
Monro : Uh, Your Majesty. Boy ! I command you to stay.
George : Sorry, Doctor. Today, I would rather work on my farm.

George : You see ? As I said. Drives the plow straight as an arrow.
Fermier : Chance to try ?
George : Hey ! Quite right. This work has made me hungry.
Fermier : I am afraid my larder may not rate with Your Majesty’s usual fare, but I could run and fetch a crust of bread or … or same stew.
George : Thank you, sir. No. I think … I shall dine with my wife.

Buckingham House.

Brimsley : He has realized the error of his ways. His heart has opened like a flower. His loins throb only for Her Majesty.
Reynolds : You would do well to express gratitude. And yet I feel only suspicion. His Majesty is coming to Buckingham House. That is a welcome development.
Brimsley : It is. Have his bits healed, then ?
Reynolds : His bits are fine. I’ve told you.
Brimsley : You have. I spoke out of turn. I offer apologies.
Reynolds : Accepted.
Brimsley : You confirm his Majesty’s condition ha eased ?
Reynolds : What condition ?
Brimsley : Whatever condition has kept him away so long.
Reynolds : There is no condition.
Brimsley : We could work together. I could be useful. I am a patriot. I serve the Crown. You cannot take all of this on alone.
Reynolds : You are climbing, Brimsley.
Brimsley : I am not.
Reynolds : He is mine. Stay down. No fish around the king.
Valet : Yes, sir.

George : It’s good color on this wine, Reynolds.
Reynolds : I shall let the kitchen know, Your Majesty.
George : hum

George : Hello Charlotte
Charlotte : Hello.
George : Is it all right if I join you for a meal ?
Charlotte : A meal ? A meal ? Are you … A MEAL ?

George : Charlotte ! Where are you going ? Where are you going ?
Charlotte : I do not know ! Just away from you. Wherever you are not.
George : Charlotte, Charlotte ! If you’ill give me a chance … Charlotte, stop walking this instant ! I realize you have no reason to like Me. You have no reason to trust me. I marry you, and then I disappear into my observatory. And then I come in to dine as if … But is you give me just one evening of your time, allow me to show you where my mind has been. I might not make you forgive me, but it might make you hate me a bit less..

------------------

Charlotte : Does this mean you’re coming home to Buckingham House ?
George : i am coming home to Buckingham House.

Kew

Monro : Your Majesty ?
George : Not now, Doctor. I’m busy moving..
Monro : Moving ?
George : To Buckingham House
Monro : Without consulting me ?
George : I’ve instructed the men to find you quarters there. Though I am afraid our consultations may become rather less frequent, alas.
Monro : Such a change could have disastrous consequences for your health
George : Ma health. Doctor, I feel healthier than I have in years.

Buckingham House

George : You are breathtaking.

-------------

The next day

Augusta : I need to know if you have properly bedded her.The Crown …
George : You told me to wed for the Crown. I did. You told me to charm her to make it easier for the Crown. I have done my best. You told me I could not let her know me because I must protect the secrets of the Crown. I have not. You told me to bed her. I have done so ! It has been abundantly clear since my first breath that I was born for the happiness or misery of a great nation. And consequently must often act contrary to my passions !

Augusta comes out

George : She is gone ?
Reynolds : Your mother has departed. I saw to it.
George : And Charlotte ?
Reynolds : The queen is at breakfast. If you would like to join her, I …
Reynolds : Shall I send for the doctor, Your Majesty ?
George : Yes. Yes. Get him here. Charlotte.
She will never know of it..

---------------

Charlotte : Are you not well ?
George : Was that not up to your standards ?
Charlotte : You saw a doctor the other day in the cellar.
George : It’s Coronation Day. The Crown must be examined on CoronationDay.

… Until the day when finally, …

Charlotte : No more even days and odd days.
George : We shall just have days.

George continues treatments from Doctor Monro.

George : Careful, Doctor. Remember the giant razor in your hand when you ave waving it around like that.
Monro : If Your Majesty would hold still ? I might avoid nicking the royal neck. The light down here is not what I’m used to.
George : Oh, right. Sorry we cannot better accommodate you. We cannot risk the queen learning of you.
Monro : I worry about the effects of the cellar’s humidity on your Majesty’s constitution.
George : My constitution is fine.
Monro : I worry about the effects of this whole place. Since you moved here, you’ve not been to the chair once. If we do not resume treatment soon, we risk losing everything we have accomplished.
George : We ? You and I, Doctor, have accomplished nothing. Anything accomplished for me has been the work of my bride. Her methods have done more for me then you and your chair ever could.
Monro : Your Majesty forgets himself. Grow reckless … and yuou give free rein to your most capricious urges.

George : So does she. When I was an infant, my colic was never just colic. My colic was a disaster. An ill omen. The potential … ruin of England. When I was a boy, refusal to eat my peas was the potential ruin of England. An incorrect sum at mathematics, the potential ruin of England. I have lived my entire life in terror of acting incorrectly because every incorrect action threatened the ruin of England. That terror nearly broke me. I found places to hide. My farms, my observatory. My madness. I thought that terror was the price of being royal. Now, I have met a woman who is never terrified. Who does as she pleases. Breaks rules, courts scandal. Commits unthinkable impertinences. And she is the most royal person I have ever know. Excuse me, Doctor, I have a party to attend. You are dismissed.

Danbury House.

Chambellan : His Majesty King George the Third and Queen Charlotte !

Buckingham House

George : I do not know if you understand what you have done. With one evening, one party, we have created more change, stepped forward more than Britain has in the last century. More than I would have dreamed.
Charlotte : You can do anything, George.
George : With you by my side, I think I can.

George : Monro, what are you doing here ?
Monro : A spot of insomnia, Your Majesty ? Unfortunately, I’m not free for treatment just now.
George : Perhaps I failed to speak clearly before. You will never treat me again. You are no longer my doctor.
Monro : Oh, Pity. Nevertheless, I remain the queen’s.
George : The queen’s ?
Monro : Yes. I’m preparing this poultice for her now.
George : Stay away from her.
Monro : But Your Majesty, she came to me. Heard the king’s doctor was here and figured that she should not settle for anything less than doctor to the king.
George : Why would she need a doctor ?
Monro : Well, because obviously she is with child. She was not sure, but I am. Congratulations, Your Majesty. A joyous day for England.

In the night, Charlotte is awakened by whispers.

George : Farmer. Farmer King. Farmer George. Farmer King. That is not right.
Charlotte : George, is that you ?
George : Recalculating. Farm … Farmer.
Charlotte : George ?

George : Venus, my angel ! I’m here !. Talk to me !
Charlotte : Farmer George ? Here. Come on.

--------------

Charlotte : What is happening ? What has happened to my husband ?

Later, George wakes up alone. He hears Charlotte's carriage moving away into the courtyard.

George : Reynolds ! Reynolds, my carriage !

Saint James Palace.

Brimsley : Your Majesty !
Charlotte : Brimsley, stop following me.
Brimsley : I… I beg, Your Ma… …
Charlotte : Brimsley ! stop !.

Elle entre dans le salon d’Augusta qui déjeune en compagne de Lady Howe.

Augusta : Ah, Charlotte. I did not expect you. The Danbury ball was a triumph.
Charlotte : Has Your Highness tried cutting mutton with a dull knife ?
Augusta : I beg your pardon ?
Charlotte : The knives at Buckingham House used to be sharp enough. Then one day, they were all dull. It happened to be the day the king joined me there.
Augusta : I believe we may have to break fast another morning, Lady Howe.
Lady Howe : Yes, Ma’am.
Charlotte : Odd, I thought, but surely a coïncidence. Surely a coïncidence, too, that the very same day, the windows were sealed shut on the upper floors, and suddenly locks everywhere. Locks on the armory, the kitchen, the shed where the gardeners keep their shears. A coïncidence, surely. What I could not convince myself was a coïncidence, though, was when the library set of Shakespeare was missing King Lear.
Augusta : Forgive me. I am not a Shakespeare enthusiast.
Charlotte : The one about the mad king because the king is mad, and I live in a mad house !
Augusta : You forget yourself, Charlotte.
Charlotte : I thought I was the damaged one. That somehow I was deficient, when he …
Augusta : The king is not mad ! The king is merely exhausted from holding the greatest nation in the world on his shoulders ! What could you know about that ? The weight of that on a boy. The weight on his mother as she watches her son start to crack. If, God grant, you ever do bear an heir, Then you may start to learn, and your first lesson will be this. You would do anything to stop the cracking. You would engage hideous doctors and a thousand disgusting treatments ! You would scour Europe for a queen grateful enough to aid him. And yes, if necessary, you’d leave the rough edges of his nature for his bride to discover in due course.
Charlotte : Rough edges ? He was talking to the sky !
Augusta : And what of it ? You were nothing. You came from nowhere. Now, you sit at the helm of the world. What matter if your husband has his peculiarities ?
Charlotte : I did not ask to sit at the helm of the world. I did not even ask for a husband. But if I must have one, if I must leave my home, my family, my language, my life, it cannot be for a man I do not know ! A man I was not allowed to know. For a lie !
Augusta : Your insolence truly knows no bounds. You are unhappy with your situation, perched at the pinnacle of power. A mere foal plucked from nowhere …

George and Reynolds overheard the entire conversation.

Monro : Your Majesty ?
George : Strap me back in

Moro closes the door in front of Reynolds with a satisfied look.

 

Rédigé par Mamynicky

 

Kikavu ?

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vampire141 
24.03.2024 vers 21h

mounia 
13.11.2023 vers 13h

mamynicky 
10.09.2023 vers 02h

AliM88 
16.07.2023 vers 18h

IThink 
02.07.2023 vers 18h

magrenat 
23.06.2023 vers 14h

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mamynicky  (22.03.2024 à 12:38)

Coucou Vampire.

Suspens !  il faut attendre les autres épisodes et tu auras ta réponse.

Ou alors, tu peux fouiller dans les dossiers du quartier     ;)

vampire141  (21.03.2024 à 17:01)

j'ai beaucoup aimer cet episode par contre j'aime pas ce medecin il me fait flipper mais est ce que qu'on sait ce qu'il a le roi a part dire qu'il est fou a voir dans les chroniques pour moi il etait senile mais ça doit pas etre ça 

labelette  (15.05.2023 à 19:45)

Je n'ai pas été emballée plus que ça par cet épisode. Si c'était intéressant de voir l'avant mariage, le mariage et la lune de miel du point de vue de George, j'ai trouvé ça un peu longuet. 

D'autant plus que la série ne fait que 6 épisodes et qu'on a eu un épisode entier là-dessus.

Contributeurs

Merci aux 3 rédacteurs qui ont contribué à la rédaction de cette fiche épisode

albi2302 
catgir2 
mamynicky 
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