Egalité des droits pour l'éducation filles/garçons - Difficile intégration des filles dans le système scolaire - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
"L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde" - Nelson Mandela |
La communauté internationale a reconnu le droit égal à une éducation de qualité pour tous et s’est engagée à parvenir à une égalité hommes et femmes dans tous les domaines, dont l’éducation, grâce au consentement du droit international relatif aux droits humains, et de prendre des mesures positives pour instaurer l’égalité, aussi bien dans l’accès à - au sein de - par le biais de - l’éducation.
Grâce à leur combat, les femmes françaises ont fait avancer leurs droits pour s'affranchir de l'autorité patriarcale, des servitudes et des préjugés. Elles ont dû, également, revendiquer le droit d'apprendre à lire et écrire puis celui d'une scolarisation identique à celle des garçons.
Dans son Rapport sur l'instruction publique, en 1791 à l'Assemblée nationale, dans le cadre de recommandations pour un système d'éducation national, Talleyrand écrit : |
«Élevons les femmes, non pour aspirer à des avantages que la Constitution leur refuse, mais pour connaître et apprécier ceux qu'elle leur garantit. [...] La maison paternelle vaut mieux à l'éducation des femmes ; elles ont moins besoin d'apprendre à traiter avec les intérêts d'autrui, que de s'accoutumer à la vie calme et retirée. ». |
Alors que l’accès des garçons à l’éducation émane d’une volonté publique d’instruction populaire pour former de futurs citoyens, celle des filles, à une époque où les femmes n’ont aucun droit civique, fut largement négligée par les politiciens pendant la première moitié du XIXème siècle. Sous la IIIe République (1870/1940), les femmes bénéficient d’avancées civiles comme l’accès à l’instruction et la Première Guerre mondiale démontre qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie. À l’école, la mixité n'est pas encore adoptée. Les programmes suivent deux parcours spécifiques : en primaire, pour les filles, couture et cuisine , travail du fer et du bois pour les garçons ; au lycée, les filles n'ont qu'une approche des sciences, et ne pratiquent ni latin, ni grec ou philosophie. |
En 1833, la loi Guizot oblige chaque département à ouvrir une école normale pour former les instituteurs et chaque commune de plus de 500 habitants à maintenir et entretenir une école de garçons ; à noter que ces dispositions législatives ne concernaient pas les filles.
En 1850 la création d’écoles de filles est obligatoire dans les communes de 800 habitants (loi Falloux). Julie-Victoire Daubié est la première bachelière française en 1861. Puis La Sorbonne s'ouvre aux jeunes filles.
En 1880, sous le gouvernement Jules Ferry, la loi de Camille Sée institue un enseignement secondaire féminin d'Etat. Jules Ferry fait voter des lois, le 16 juin 1881 pour rendre l'école gratuite et le 28 mars 1882 il déclare l'instruction primaire obligatoire et laïque. En 1924 : Uniformisation des programmes scolaires masculins et féminins et création d’un baccalauréat unique. 1972 - L’école polytechnique devient mixte : 8 femmes sont reçues. Pour tous les établissements scolaires publics, la mixité devient obligatoire en 1976. Au cours du gouvernement Chirac, le ministre de l'Education, René Haby, propose une réforme des collèges, qui sera très controversée. Le 11 juillet 1975, la loi Haby est promulguée. |
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Une politique globale d’égalité des chances dans le système éducatif, est mise en place en 2000. |
L'éducation des filles est demeurée longtemps divergente de celle des garçons. L'idée d'une instruction publique féminine s'est graduellement imposée au cours du XIXème siècle.
Longue et pénible, l'incorporation des filles dans le système scolaire a été marquée par la concurrence de l'enseignement ecclésiastique sur l'enseignement laïque.