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La Chronique des Bridgerton
#102 : Choc et ravissement

Grace à Simon, Daphné se croit débarrassée du Baron Berbrooke. Ce dernier, tenace, obtient une autorisation spéciale pour que le mariage ait lieu le plus rapidement possible. Violet suit les conseils de la reine et arrive à l'écarter définitivement.

Eloïse et Pénélope, inquiètes et voulant se mettre à l'abri d'un tel scandale, cherchent à apprendre comment on peut avoir un enfant sans être mariée. Pénélope obtient une explication incompréhensible, pour les deux amies, de Marina.

Cet épisode suit le jeune Simon, de sa naissance, jusqu'au serment qui le lie, prononcé devant le lit de son père, mourant.

mamynicky

Popularité


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Titre VO
Shock and Delight

Titre VF
Choc et ravissement

Première diffusion
25.12.2020

Première diffusion en France
25.12.2020

Photos promo

Penelope Featherington (Nicola Coughlan) & Eloise Bridgerton (Claudia Jessie)

Penelope Featherington (Nicola Coughlan) & Eloise Bridgerton (Claudia Jessie)

Simon Basset (René-Jean Page) & Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

Simon Basset (René-Jean Page) & Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel)

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel)

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel) et sa cour

La Reine Charlotte (Golda Rosheuvel) et sa cour

Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

Daphne Bridgerton (Phoebe Dynevor)

Portia Featherington (Polly Walker) entourée de ses filles

Portia Featherington (Polly Walker) entourée de ses filles

Plus de détails

Ecrit par : Janet Lin
Réalisé parTom Verica

 

Geraldine Alexander … Madame Wilson
Jamie Beamish … Nigel Berbrooke
Joanna Bobin … Lady Cowper
Georgia Burnell … Celia
Lucas Booth-Clibborn … Simon 11 ans
Linette Clarke … Nurse de Simon
Oscar Coleman … Simon 4 ans
Amerjit Deu … Docteur
Daphne Di Cinto … Duchesse de Hastings
Kathryn Drysdale … Geneviève Delacroix
Cairo Eusebe … Simon 6 ans
Simon Ludders … Humboldt
Jessica Madsen … Cressida Cowper
Molly McGlynn … Rose
Richard Pepple … Duc de Hastings
Caroline Quentin … Lady Berbrooke
Hugh Sachs … Brimsley

1.02 – Choc et ravissement

C’est l’effervescence chez le duc de Hastings. Nerveux il fait les 100 pas devant la porte de la Duchesse de Hastings en train d’accoucher. Lady Dandury fait irruption, elle veut entrer dans la chambre mais le duc le lui interdit. C’est un petit garçon que le Duc emporte sans que la mère puisse le voir. Malheureusement, la Duchesse de Hastings meurt dans les bras de Lady Dandury.

Simon Basset se recueille devant le lit où sa mère a perdu la vie en le mettant au monde.

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Deux mots resteront à tout jamais gravés dans la mémoire de votre chroniqueuse à l’évocation du matin qui s’ensuit une belle fête : choc et délices. Oui, amis lecteurs, les éléments scandaleux de la dernière soirée au château de Vauxhall sont à la fois assez choquants et très certainement délectables. S’élevant tel un phénix au-dessus des cendres de l’insignifiance, voici une certaine Miss Daphné Bridgerton. L’illustre débutante a été vue, dansant non seulement une fois mais deux fois avec le jeune homme le plus convoité de la saison, le plus incorrigible libertin, le Duc de Hastings. …
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La Reine prend son bain, entourée de ses dames d’honneur. Lorsqu’enfin arrive la gazette, elle l’ouvre impatiemment pour en prendre connaissance.

Le Duc de Hastings quitte le lit de sa maitresse, désolée de le voir partir. Il rejoint Daphné pour une promenade au parc, sous le chaperonage de Lady Dandury et Violet Bridgerton, satisfaites. Daphné négocie pour que Simon l’accompagne à 10 bals. Simon en promet 6 mais pas de fleurs.

Chez les Featherington, les trois sœurs sont au courant de l’état de Marina Thompson. Portia voudrait faire réagir son époux mais Lord Featherington, qui lit son journal, trouve sa nervosité excessive et inutile. A court d’arguments aux questions de ses filles, Portia leur répond que l’état de Marina est contagieux.

Pénélope et Eloïse se promènent tout en discutant du prétendant de Daphné. Pour Eloïse, féministe dans l’âme, l’accomplissement c’est étudier à l’université. Pénélope parait soucieuse et finit par avouer que quelqu’un qu’elle connait attend un enfant et n’est pas mariée. Pénélope promet qu’elle saura comment on peut tomber enceinte sans être mariée. Eloïse l’encourage pour être certaines que cela ne leur arrivera pas.

A l’heure du thé, les enfants Bridgerton se sont rassemblés autour de leur mère dans le salon. La Vicomtesse ne tient pas en place et questionne sans arrêt Daphné sur le Duc de Hastings. Eloïse fait irruption ; elle voudrait savoir comment une jeune fille peut se retrouver enceinte. Violet lui conseille de se taire et Eloïse va s’asseoir entre Benedict et Colin. Violet leur demande de ne pas encourager de conversation sur des sujets déplacés.

Humboldt vient annoncer des visiteurs pour Daphné. Anthony accompagné de Nigel Berbrooke découvre une longue file de prétendants dans le jardin, attendant d’être reçus. Furieux Anthony demande à Berbrooke de se retirer pour qu’il puisse régler le problème en réalité un malentendu. Il met tout le monde à la porte et rappelle à Daphne qu’elle est promise à Nigel Berbrooke. Le Duc n’est pas un prétendant sérieux, il ne se mariera jamais et Berbrooke est le seul à avoir fait une demande. Sur ces derniers mots, il sort en claquant la porte.

Simon s’entraine sur un ring avec son ami Will Mondrich. Anthony, irrité, entre dans la salle de boxe et prie Simon de descendre lui parler. Impatient c’’est lui qui monte le rejoindre. Il lui donne deux bonnes raisons d’arrêter de courtiser Daphné : il s’agit de sa sœur et elle est déjà promise. Ils échangent quelques coups de poings. Pour Simon, Nigel Berbrooke est indigne de Daphné. Avant de partir, Anthony met fin à la conversation en réaffirmant que Daphné épousera Berbrooke.

Resté seul, Simon se revoit à 4 ans, lorsque son père voulait le forcer à parler et se montrait violent. Sa nurse vantait sa capacité à former ses lettres en avance sur son âge, mais son père le traitait d’imbécile lorsqu’il ne pouvait s’exprimer sans bégayer. Simon se mettait à pleurer lorsque son père déclarait que le nom des Hastings ne saurait être confié à un demeuré. A 4 ans son père a décidé que son fils était mort pour lui.

Pénélope rend visite à Marina qui cache des lettres précipitamment sous sa couverture. Curieuse, Pénélope demande « comment c’est arrivé ». Marina lui confie que le fils ainé des Crane, Sir Georges Crane lui a donné un gâteau. Quelques temps après, ils ont échangé des billets doux pendant des mois. Sir Georges se trouve en Espagne, parti combattre auprès de Willington, mais il continue de lui écrire. Elle découvre alors toutes les lettres qu’elle avait caché. Pénélope insiste pour savoir quelle est la cause de son état. Marina répond « l’amour » en lui montrant sa dernière lettre.

La Reine cherche désespérément dans la gazette de Lady Whistledown une romance palpitante. Cette saison est terriblement ennuyeuse. Même Brimsley, son majordome, ne peut lui annoncer la mort du Roi. Elle veut du divertissement, de l’exaltation.

Violet Bridgeton et Daphné se préparent pour le bal des Crawford. Daphné hésite sur les bijoux qu’elle portera le soir. La gouvernante, Madame Wilson tout émue, apporte une lettre de la Reine pour Violet. Elle est invitée à prendre le thé avec la Reine dans deux jours. Elle recommande à Daphné de porter ce soir les diamants de la famille.

Simon accompagne Lady Dandury au bal. Il revoit la vieille dame entrer dans la salle où sa nurse lui faisait la classe à 6 ans. Elle n’a plus reçu de nouvelles de son père. Elle s’enquiert de son niveau d’éducation, il opine avec la tête à toutes ses questions. Il lui explique en bégayant qu’il ne peut pas parler. Elle lui promet de l’aider à y arriver.

Dans la salle de bal, Simon affronte Anthony du regard et invite Daphné à danser. Lady Dandury, pour calmer Anthony dont les yeux lancent des éclairs, lui tend son bras pour l’accompagner au buffet. En dansant, Daphné informe Simon qu’à cause de Nigel Berbrooke elle a besoin de 8 bals et d’un piquenique : les 6 bals obtenus étant insuffisants pour tromper tout le monde.

Anthony attire Simon dans un coin pour lui rappeler leur conversation de la veille. Berbrooke les ayant rejoints et se montrant insistant Simon se sent obligé d’expliquer à Anthony pourquoi Daphné lui a donné un coup de poing. Anthony en colère reprend sa parole auprès de Berbrooke, dépité. En voyant partir Anthony, Daphné comprend que Simon a parlé. Elle le lui reproche et le laisse seul.

Simon raccompagne Lady Dandury chez elle et renvoie sa voiture, il préfère rentrer à pied. Il est accosté par Berbrooke, tenace, qui essaie de le faire changer d’avis. Voyant Simon inébranlable, il lui parle de son père et de sa mère incapable de donner des fils à son mari. Simon ne peut s’empêcher de le frapper, le faisant tomber.

Simon a 11 ans lorsque Lady Dandury l’accompagne chez son père et le fait parler. Il s’en acquitte honorablement jusqu’à ce que sous le regard acéré de son père il perde sa confiance. Le jugeant aussi inutile que sa mère il le qualifie d’échec cuisant, Il demande à Lady Dandury, outrée par de tels propos, d’emmener le garçon qu’il ne veut plus voir.

Dans la maison des Hastings, Simon a retrouvé les lettres qu’il avait adressé, petit garçon, à son père qui ne les a jamais ouvertes. Il les range dans un tiroir.

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… Votre dévouée chroniqueuse a souvent considéré le cœur comme un instrument des plus curieux qui ne tient compte ni du bon sens ni du rang. Quelle explication plausible pourrait-on trouver au fait que Miss Bridgerton s’attarde sur la demande d’un simple Baron quand elle semble avoir décroché l’attention d’un Duc. Ne faut-il y voir que la maladresse d’une débutante ? …
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Daphné froisse nerveusement la gazette et la jette.

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… Tenez-vous le pour dit, amis lecteurs, si jamais ce comportement étrange laisse augurer un autre scandale, soyez assurés que je m’engage à le découvrir parce qu’il n’y a rien de tel qu’une excursion dans la nature pour alléger les esprits et délier les langues. …
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C’est le jour du piquenique au bord du lac. La fratrie Bridgerton est au complet autour de leur mère. Les Featherington sont placés un peu plus loin. Valets et domestiques ont installé chaises, coussins et tapis pour le confort de leurs maîtres. Les tables regorgent de victuailles et boissons.

Lady Cowper passe non loin avec une amie et Daphné les entend parler d’elle et Berbrooke. Eloïse vient chercher Pénélope pour entendre ce qu’elle a pu apprendre. Pénélope répète que c’est grâce à l’amour, ce qu’elles ne comprennent pas.

Simon arrive enfin et Daphné le rejoint. Simon pense qu’elle n’a plus rien à craindre, Berbrooke est définitivement écarté. Mais c’est sans compter la ténacité de ce dernier qui arrive d’un pas décidé et le visage tuméfié. Il a obtenu une autorisation spéciale pour se marier avec Daphné qui proteste qu’il n’y aura pas de mariage. Berbrooke les menace d’ébruiter le fait qu’elle était seule avec lui la nuit dans les jardins de Vauxhall. Il entend bien se marier avec le diamant de la saison, à ce que la Société a de meilleur à offrir, une fille Bridgerton. Simon s’élance mais Colin l’arrête au passage. Berbrooke prend congé. Anthony veut le provoquer en duel, Violet le lui interdit, cela est illégal et horrible. Par ailleurs il peut ruiner la réputation de Daphné et celle de toute la famille. Daphné se résout au mariage.

Le soir, dans sa chambre, Violet essaie de rassurer sa fille en lui montrant les bons côtés du mariage et en lui souhaitant d’être heureuse. Dans le jardin, Eloïse se fait surprendre par Benedict avec une cigarette. Elle s’attend à être grondée mais il lui en demande une. Eloïse lui confie qu’elle aspire à une autre vie que celle que Daphné se prépare. Elle se sent capable de vivre une vie différente alors qu’elle n’est pas autorisée à le souhaiter. Benedict lui répond qu’elle n’est pas la seule.

Simon s’entraine avec Will Mondrich mais il est déconcentré. Daphné va se marier ; il est donc libre.

Violet Bridgerton accompagnée de Madame Wilson, se rend à l’invitation de la Reine. Cette dernière lui fait comprendre que le mariage d’un Duc serait la conclusion parfaite de la saison. Violet a une idée. En rentrant chez elle, elle informe Madame Wilson qu’elles vont inviter Lady Berbrooke à prendre le thé, sans tarder.

Tout aussi maladroite que son fils, Lady Berbrooke en fait l’éloge. A l’office, Madame Wilson laisse Rose seule avec la femme de chambre de Lady Berbrooke. Rose attaque sa mission aussitôt. Après le départ de Lady Berbrooke, Rose leur apprend que Nigel a fait un enfant à une femme de chambre et refuse de pourvoir à ses besoins en les chassant aussitôt de sa maison. Violet Bridgerton décide de faire ce que font les femmes : parler.

Le meilleur moyen pour que la rumeur arrive jusqu’à Lady Whistledown, est de parler ragots dans la boutique de Madame Delacroix, la modiste la plus prisée à Londres. Madame Wilson fait de même au marché avec d’autres gouvernantes.

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… Il est parvenu aux oreilles de votre chroniqueuse que la bonne Société sait à merveille répandre la plus sordide des rumeurs. Il est d’usage de dire que l’on ne peut pas juger d’un livre à sa couverture mais concernant l’empoté Baron Berbrooke, il semble que son apparence déplaisante soit une assez bonne métaphore de l’état dans lequel se trouvent ses affaires domestiques. Je ne serais pas surprise que Lord Berbrooke soit amené à quitter le pays pour une sombre affaire, une affaire qui pourrait peut-être entraîner le versement de sommes depuis trop longtemps dues à une ancienne domestique et à un jeune garçon qui, nous le souhaitons vivement, ressemble surtout à sa mère. …
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Anthony a entendu dire que Berbrooke avait quitté Londres. Il comprend que sa mère a réglé cette affaire et compte à l’avenir s’y prendre autrement. Violet propose : « ne pas vous en mêler du tout ? »

Eloïse vient voir Daphné, prête pour le bal. Elle lui confie qu’elle est terrifiée à l’idée d’avoir des enfants. Elle se souvient encore des cris poussés par sa mère à la naissance d’Hyacinthe. Après avoir perdu leur père ils ont failli perdre leur mère. Daphné tente de la rassurer mais Eloïse a des idées bien arrêtées. Elle pense que ce doit être bien fatigant de faire semblant d’être toujours d’humeur égale.

Daphné danse au bal avec Simon. Elle lui reproche de s’être laissé emporter avec Berbrooke. Simon répond qu’il ne supporte pas les hommes violents, à quoi elle réplique qu’elle ne supporterait pas que leur arrangement finisse mal. Sa vie en dépend et son rôle est de la prendre en main. Le Duc lui demande, s’il faut persuader le monde qu’ils se font la cour, de l’appeler Simon. Elle est d’accord. L’entendre prononcer son prénom et sentir sa main effleurer sa peau dans son dos, la trouble. Elle lui dit qu’elle veut vraiment trouver un mari pour avoir une famille et des enfants. Il lui répond qu’ils vont lui en trouver un. Ils se séparent à la fin de la danse et se dirigent chacun vers un coin différent de la salle. En dansant avec ses prétendants, elle lui jette de brefs regards et lui ne la quitte pas des yeux. Pensif il repense au serment fait à son père sur son lit de mort de ne pas se marier et n’avoir jamais d’enfant pour laisser la lignée des Hastings s’éteindre avec lui.

mamynicky

Chez le Duc de Hastings

Sage femme : Respirez, poussez.
Médecin : Respirez !
Sage femme : Oui ! Bien !
Médecin : Madame, il faut pousser.
Sage femme : Bien, très bien, oui, oui.

Dans l’antichambre.

Duc de Hastings : Je ne tolère pas qu'on me laisse sans nouvelles !
Lady Danbury : Veuillez vous écarter.
Duc de Hastings : Que faites-vous ici, lady Danbury ?
Lady Danbury : Je m'apprête à entrer, monsieur le duc.
Duc de Hastings : Une lady n'a pas sa place ici.
Lady Danbury : Quelqu'un doit se tenir près d'elle. À défaut de son époux, il est…

Médecin : Poussez.

Duc de Hastings : Est-ce que je vais enfin avoir un fils ?

Médecin : Forceps ! Je vois la tête ! Poussez ! Poussez !
Duc de Hastings : Dites-moi !
La Duchesse : Dites à mon époux !
Sage femme : Respirez, madame !
Médecin : Poussez !
Sage femme : Poussez, madame ! Poussez !
Duc de Hastings : Qu'est-ce que c'est ?
La Duchesse : Qu'est-ce que c'est ?
Médecin : Un garçon, Votre Grâce !
Duc de Hastings : J'ai un fils ! J'ai un fils !
Lady Danbury : Sarah.
La Duchesse : Je viens enfin de lui donner un fils.
Lady Danbury : Sarah. Docteur !
Médecin : Elle perd énormément de sang.
Lady Danbury : Sarah.

Duc de Hastings : Un fils magnifique. Simon, Arthur Henry Fitzranulph Basset, le prochain duc de Hastings.

Dans la maison des Hastings, Simon regarde le lit dans lequel il est né.

Gouvernante : Votre Grâce ! Souhaitez-vous qu'on vous prépare la chambre de la duchesse ?
Simon ; Non, ce ne sera pas nécessaire.

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Lady Whistledown : Deux mots resteront à tout jamais gravés dans la mémoire de votre chroniqueuse à l’évocation du matin qui s’ensuit une belle fête : choc et délices. Oui, amis lecteurs, les éléments scandaleux de la dernière soirée au château de Vauxhall sont à la fois assez choquants et très certainement délectables.
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Suivante : Elle est arrivée, Majesté.
Reine Charlotte : Allons, vite ! Dépêchons !

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Lady Whistledown : S’élevant tel un phénix au-dessus des cendres de l’insignifiance, voici une certaine Miss Daphné Bridgerton. L’illustre débutante a été vue, dansant non seulement une fois mais deux fois avec le jeune homme le plus convoité de la saison, le plus incorrigible libertin, le Duc de Hastings.
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Courtisane : Où partez-vous de si bonne heure, Votre Grâce ?
Simon ; Je vais me promener.

Lady Danbury : Il sourit à pleines dents. Le duc sourit rarement.
Violet Bridgerton : Daphné a un excellent sens de l'humour.
Lady Danbury : Elle en aura besoin. La vie d'une duchesse est liée à maintes obligations : la tenue de réceptions, l'accueil de dignitaires étrangers. Daphné fera partie de la haute société, mais elle sera aussi amenée à la diriger.
Violet : Je l'ai assez bien préparée à tout cela.
Daphné : Huit bals.
Simon ; Non.
Daphné : Huit bals. Vous souhaitez voir notre plan réussir, n'est-ce pas ?
Simon : Cet arrangement doit tenir les mères obnubilées par le mariage à distance et pas de me jeter dans la gueule du loup.
Daphné : Le but principal de cet arrangement est que je sois mariée à la toute première saison.
Simon : Je vous accorde quatre bals
Daphné : six
Simon : cinq
Daphné : six et vous devez m’envoyer des fleurs aujourd’hui, les plus onéreuses. Si vous me faisiez une cour digne de ce nom vous auriez acheté toutes les fleurs de la ville.
Simon : Si je vous faisais une cour digne de ce nom je n’aurais pas besoin de fleurs, il me suffirait de cinq minutes dans un salon en tête à tête avec vous.
Pardonnez-moi.
Daphné : Six bals, Votre Grâce.
Simon : Très bien, et pour les fleurs, nous verrons.
Daphné : Et n'oubliez pas, notre petit arrangement ne doit pas être ébruité. Pas plus que la scène d'hier soir avec lord Berbrooke.
Simon : Comment va votre main ce matin ? Vous n'avez rien fait de mal.
Daphné : La simple rumeur de m'être retrouvée seule avec ce monsieur, et je ne parle pas du coup de poing, entraînerait ma perte.
Simon : Je n'ai aucun intérêt à déclencher un scandale, miss Bridgerton.
Daphné : On est tenté de penser qu'avec vous, il arrive naturellement.

Pénélope : (tout bas) Comment le saurais-je ? Je ne peux pas le lui demander, je ne sais pas comment c'est arrivé. C'est très perturbant !
Portia Featherington : De quoi parlez-vous, mesdemoiselles ?
Prudence : Pénélope s'interroge au sujet de miss Thompson.
Pénélope : Prudence.
Portia : Que lui arrive-t-il ?
Prudence : Pénélope a quelques renseignements…
Pénélope : Si tu ne te tais pas…
Philippa : …sur ce qui affecte miss Thompson.
Portia : Pardon ?
Madame Varley : Elles savent, madame.
Pénélope : Comment est-ce arrivé, maman ? Va-t-il y avoir un bébé ?
Portia : La limite est dépassée ! Monsieur, entendez-vous ? Réagissez ! Que faire ? Quelle solution ?
Lord Featherington : Votre nervosité est excessive et inutile.
Pénélope : Pourquoi miss Thompson est à l'écart ?
Portia : Son état est contagieux.

Eloïse : Il se peut que Daphné soit amoureuse. En quoi est-ce un accomplissement ? Qu'a-t-elle accompli, exactement ? Elle ne l'a pas pétri de ses mains. Il a simplement surgi. Le voilà qui traîne dans les parages. Il apprécie sans doute son minois. Ou peut-être ses cheveux. Un joli minois et de beaux cheveux n'a rien d'un accomplissement. Savez-vous ce qu'est un accomplissement ? Étudier à l'université. Si j'étais un homme, je pourrais étudier. Mais je dois rester à regarder ma chère maman se gonfler d'orgueil parce qu'un monsieur veut admirer le visage et la chevelure de ma sœur et la combler de bébés ! Pénélope, vous n'écoutez pas un mot de ce que je dis !
Pénélope : Quelqu'un que je connais attend un enfant.
Eloïse : Serait-ce votre maman ? N'est-elle pas d'un âge avancé ? Je sais que votre père veut un garçon, mais…
Pénélope : Il ne s'agit pas de maman. Il s'agit d'une bonne.
Eloïse : Laquelle de vos bonnes est mariée ?
Pénélope : Elle n'est pas mariée.
Eloïse : Comment est-elle tombée enceinte alors ?
Pénélope : Je ne sais pas, mais je le saurai.
Eloïse : Il le faut ! Sinon comment être sûres que ça ne nous arrivera pas ? Nous avons des rêves à accomplir.

Hyacinthe : Deux danses ? Avec un duc ?
Violet : Il semblait bien épris de votre sœur. Et tous les invités l'étaient. Tous les regards se portaient sur Daphné. Prenez au moins un toast, ma chérie.
Daphné : Je n'ai pas faim, maman.
Colin : Ces gens n'étaient-il pas simplement à l'affût d'un accroc à sa robe ?
Benedict : Ou d'un malheureux faux pas.
Violet : Je me demande si l'on pourra compter sur le duc au bal des Crawford.
Daphné : Il y a de grandes chances, oui.
Violet : Et au bal des Ramsbury, vendredi ? Compte-t-il venir au grand pique-nique ?
Daphné : Nous verrons bien, maman.
Hyacinthe : Quel dommage pour Francesca, elle sera partie travailler son piano forte avec Tante Winnie toute la saison et va rater les fiançailles de Daphné avec le duc.
Gregory : Francesca serait déjà partie…
Eloïse : Comment une jeune fille se retrouve-t-elle enceinte ?
Violet : Éloïse, quelle question !
Eloïse : Je croyais qu'il fallait être mariée.
Daphné : De quoi parles-tu ?
Eloïse : Ce n'est pas une condition…
Violet : Éloïse, c'est plus qu'assez. Daphné, ce que vous jouiez était charmant, poursuivez.
Eloïse : Vous deux, vous êtes au courant.
Benedict : Ne me regarde pas.
Colin : As-tu déjà visité une ferme…
Violet : Vous n'êtes pas en train d'encourager des sujets déplacés ?
Colin : Pas le moins du monde, Mère. Pour tout dire, nous nous apprêtions à sortir nos queues.
Violet : Colin Bridgerton !
Colin : Je parle de billard.
Rose : Miss Daphné, Humboldt vient vous voir.
Daphné : Humboldt vient me voir ?
Gregory : Humboldt.
Hyacinthe : Pourquoi Humboldt vient-il ?
Daphné : Quelqu'un est arrivé, Humboldt ?
Humboldt : Des visiteurs pour miss Daphné, madame.
Violet : Et monsieur le duc ? Vous avez déjà un prétendant, ma chérie.
Daphné : Il faut croire qu'à présent j'en ai plusieurs.

Berbrooke : Mais enfin, que se passe-t-il ?
Anthony : Ouvrez le passage !
Berbrooke : Lorsque vous m'avez dit vouloir me conduire ici ce matin, je m'attendais à être le seul présent ! J’ai mis des culottes de soie pour l'occasion !
Anthony : Écartez-vous !
Berbrooke : Dieu du ciel ! Je veux parler à ma promise.
Anthony : Vous devez partir.
Berbrooke : Vous disiez vouloir régler cela au plus vite. Vous m'avez donné votre parole.
Anthony : Vous êtes le seul que j'avais envisagé. Ce que vous voyez là est un malentendu. Vous devez partir, ainsi que tous ces messieurs.

Anthony : J'aimerais comprendre ce qui se passe.
Violet : Moi aussi. Pourquoi vous avez choisi d'interrompre une aussi charmante matinée ?
Anthony : Cette jeune fille est déjà promise en mariage.
Violet : Le duc a demandé votre main ?
Daphné : Je ne suis pas fiancée, maman. Quelqu'un a-t-il fait une demande sérieuse ? Non. Ai-je fait ma demande envers quelqu'un d'autre ? Je ne le pense pas.
Anthony : Ne sois pas irrespectueuse, ma sœur.
Daphné : Irrespectueuse ? Quelle plus belle façon de me manifester son irrespect qu'en promettant ma main à Nigel Berbrooke.
Violet : Anthony, ne me dites pas que vous avez fait ça ?
Anthony : C'est un bon parti, je me suis informé.
Violet : Vous l'avez promise à cet individu ?
Daphné : Tu t'es bien mal renseigné.
Anthony : Pardon ?
Daphné : C'est sans importance. Je dispose d'un vaste choix et je n'ai pas besoin…
Anthony : Oui, mais il te manque le plus important : des demandes en mariage. Tu n'en as aucune, hormis celle de lord Berbrooke.
Violet : Qu'est-il arrivé à son oeil gauche ? Il est d'un grotesque. Daphné a charmé un duc, Anthony. Il est évident que cela change tout.
Anthony : Ne me dites pas que cette rébellion a à voir avec Hastings ?
Violet : Il lui fait la cour.
Anthony : Ils ont dansé ensemble, une fois ou deux. Colin également avec Pénélope Featherington. Cela signifie-t-il…
Violet : Ils se sont promenés ce matin et il a fait porter des fleurs à chacune de nous.
Daphné : Des bouquets très onéreux.
Anthony : Le duc n'est pas un prétendant sérieux. Il ne se mariera jamais. Je le connais depuis longtemps. Ce n'est pas par fierté excessive ni par rejet ou même immaturité.
Violet : C'est ce que cela traduit.
Daphné : Je refuse d'épouser Nigel Berbrooke.
Anthony : J'ai agi ainsi dans ton intérêt le plus strict, ma sœur. Un jour, tu comprendras, un jour, tu m'en seras reconnaissante. Le contrat avec Berbrooke sera bientôt rédigé et tu épouseras cet homme.

Anthony sort.

Daphné : Maman.
Violet : Ne vous inquiétez pas, ma chérie. Quand lord Berbrooke se rendra compte que les intentions du duc sont sérieuses, il sera obligé de se retirer. S'il ne respecte pas le choix d'une femme, il respectera celui d'un homme, c'est certain.
Daphné : Et si le duc ne se montre pas… aussi sérieux, il y en aura d'autres.
Violet : Daphné, j'ai vu la façon dont vous vous regardiez hier soir, ainsi que ce matin. Il n'y en a pas d'autres. Il n'y a que le duc.

Simon s’entraine sur un ring de boxe avec Will Mondrich.

Mondrich : Est-ce vrai que vous avez dansé avec la jeune Bridgerton, deux fois ?
Simon : Rappelez-moi pourquoi vous étiez la première personne avec qui j'avais envie de renouer à mon retour à Londres ?
Mondrich : Reconnaissez-le mon ami, je vous manquais trop.

Anthony entre

Anthony : Puis-je vous parler ?
Simon : Autant que vous voulez, Bridgerton.
Anthony : Allez-vous descendre ou je vous rejoins ?
Mondrich : Mes poings ont suffisamment martelé votre menton, monsieur le duc.
Simon : Quelle affaire est aussi urgente ?
Anthony : Je voudrais savoir ce qui vous est passé par la tête.
Simon : Je vous écoute. Il y a tant de choses qui me passent par la tête.
Anthony : Courtisez-vous ma sœur ?
Simon : N'ai-je pas le droit de la courtiser ?
Anthony : Non. Pour une dizaine de raisons, d'abord parce que c'est ma sœur, et elle est déjà sur le point de se marier. Et il n'est pas exclu que je répète : "Parce que c'est ma sœur".
Simon : Je n’étais pas au courant de cet engagement. Les bans ont-ils été publiés ?
Anthony : Tous les préparatifs d'usage sont en cours. J'ai tout arrangé avec Nigel Berbrooke, à qui j'ai donné ma parole.
Simon : Vous avez donc tout organisé. Le problème, c'est qu'il est indigne de miss Bridgerton.
Anthony : Il est parfaitement honnête. On ne le voit guère aux abords des bordels, lui au moins ! Je sais même où il a passé ces dernières années, ici, à Londres. Certainement pas dans un tripot infâme ou je ne sais quel lieu de débauche où vous avez choisi d'échouer pour Dieu sait quelle raison.
Simon : Nigel Berbrooke est loin d'être un saint.
Anthony : Vous êtes depuis longtemps un bon ami, sans doute le meilleur. Mais il s'agit de ma sœur, pensez à tout ce que nous avons partagé en tant qu'amis. Il n'a jamais été dans mes intentions de vous offenser, mais vous comprendrez que la famille doit passer devant le reste.

----- Simon a quatre ans. -----

Duc de Hastings : Pourquoi ne dit-il rien ?
Nurse : Il a quatre ans.
Duc de Hastings : Il devrait savoir parler.
Nurse : Il est en avance pour le tracé des lettres comme aucun enfant à qui j'ai enseigné.
Duc de Hastings : Il devra avoir le même talent que Shakespeare, alors, s'il ne parle pas. Nous vous écoutons jeune homme. Accordez-moi un mot, un grognement. Dites quelque chose !
Nurse : Vous lui faites peur !
Duc de Hastings (en levant la main pour le taper): Si c'est le seul moyen de lui faire sortir un son, qu'il en soit ainsi.
Simon : Non !
Duc de Hastings : Qu'avez-vous dit ?
Simon : Ne…ffff faites… pas… ça.
Duc de Hastings : Que lui arrive-t-il ? C'est un imbécile.
Nurse : Votre Grâce !
Duc de Hastings : C'est un crétin ! Seigneur ! Vous rendez-vous compte de l'embarras dans lequel vous nous mettez ? Notre titre nous a été accordé de droit. La monarchie elle-même l'atteste. Mais il ne restera en notre possession que si nous restons des personnes d'exception. Le nom des Hastings ne saurait être déposé entre les mains tremblantes d'un demeuré. Emmenez-le hors de ma vue. Ce garçon est mort pour moi.

Pénélope frappe à la porte de Marina qui cache les lettres qu’elle était en train de lire.

Pénélope : Je suis venue vous apporter des friandises. J'ai pensé que cela vous ferait plaisir alors que tout le monde assiste au bal.
Marina : Je vous en prie, entrez. Je suis sûre qu'il y en a pour deux.
Pénélope : Ils n'ont pas l'intention de vous renvoyer chez votre père.
Marina : J'avoue que je suis bien rassurée. J'imagine sa réaction s'il apprenait la nouvelle.
Pénélope : Votre état ? Marina… Puis-je savoir… comment c'est arrivé ?
Marina : Un gâteau.
Pénélope : Un gâteau ?
Marina : Notre vicaire dans le Somerset avait l'habitude de faire de très longs sermons. Ils duraient trois, quatre, parfois jusqu'à cinq heures. J'étais au bord de l'évanouissement à cause de la faim. Jusqu'à ce qu'un dimanche, alors que je me voyais m'effondrer d'épuisement sous le banc, le fils aîné des Crane, George, sir George Crane, eut l'idée de me glisser un morceau de gâteau et des biscuits. Le vicaire lui aurait coupé la tête s'il l'avait surpris. Au bout de quelque temps, le paquet contenait aussi des petits mots. Nous nous sommes échangés des billets doux pendant des mois. Je n'ai jamais eu autant envie d'aller à la messe.
Pénélope : Et où est sir George ?
Marina : En Espagne. Il est parti combattre auprès de Wellington. Mais il continue de m'écrire. Regardez.
Pénélope : Alors… votre état, comment, quelle en est la cause ?
Marina : L'amour. C'est l'amour, Pénélope.

Au château

Brimsley : Votre Majesté, le médecin de la cour a un compte-rendu sur le roi.
Reine Charlotte :
Comment se fait-il qu'il n'y ait pas encore eu une romance palpitante de toute cette saison ? Terriblement ennuyeux.
Brimsley : J'ai de savoureux potins sur votre ancienne fille de cuisine.
Reine Charlotte : Je me fiche de cette souillon. Je veux du divertissement, de l'exaltation. Le médecin de la Cour veut-il m'annoncer la mort de mon époux, Brimsley ?
Brimsley : Je ne pense pas, Votre Majesté.

Une lettre du Palais arrive chez les Bridgerton

Humboldt : Merci.
Hyacinthe : Porterez-vous les rubis ou les perles ?
Violet : Les perles, naturellement.
Daphné : Peut-être que les rubis attireront plus l'attention de nouveaux prétendants. Si je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier. Je vais devoir ramasser plus… d'œufs.
Eloïse : Le duc te fait perdre la tête, ma sœur.
Daphné : C'est surtout lord Berbrooke qui doit en perdre la sienne.
Violet : Que se passe-t-il, madame Wilson ?
Madame Wilson : C'est la reine, madame.
Daphné : Est-elle souffrante ?

Eloïse : Le roi Georges lui aurait fait mal ?
Rose : Le papier à lettres de la reine.
Madame Wilson : La reine vous adresse… cette lettre, madame.
Hyacinthe : Qu'est-il écrit, maman ?
Violet : Je suis invitée à prendre le thé avec la reine, dans deux jours. Oublions les perles. Ce soir, vous porterez les diamants de la famille.

Lady Danbury : Cela vous gênerait-il de mettre un peu de couleur dans vos tenues, Votre Grâce ? La saison londonienne est déjà d'une monotonie affligeante. Votre garde-robe est-elle obligée de s'y conformer ?
Simon : On m'a dit que ce genre faisait fureur.
Lady Danbury : Ce n'est pas ce que je pense. Prenez mon bras, avant que nous ne soyons en retard.

----- Simon a six ans. -----

Lady Danbury : Alors, vous n'êtes pas mort, tout compte fait.
Nurse : Madame, nous ne nous attendions pas à votre visite.
Lady Danbury : Pas vu une fois à Londres, aucune nouvelle de votre éducation. Aucun mot de votre père à votre sujet, et pourtant, vous êtes là, et bien vivant. Debout mon garçon, que je puisse vous admirer. Votre mère serait triste à en pleurer d'apprendre que sa meilleure amie est une inconnue pour son fils. Vous lui ressemblez tant. C'est une bonne chose, aussi.
Lady Danbury, monseigneur. Je vois que vous ne connaissez pas les bonnes manières. Avez-vous appris à lire ? À écrire ? À monter à cheval ? À faire de l'escrime ? Pourquoi n'allez-vous pas à l'école ?
Simon : Je ne ppp peux… pas ppp parler.
Lady Danbury : Quand j'étais enfant, il y a bien quelques siècles, j'avais peur de mon propre reflet. J'entrais dans une pièce et je tentais de me fondre dans les ombres. Mais les gens comme nous ne peuvent pas cacher ce travers bien longtemps. Je savais qu'un jour, je devrais faire un pas vers la lumière, et qu'il ne faudrait pas que je sois effrayée. Alors au lieu de cela, c'est moi qui suis devenue effrayante. J'ai affûté mon esprit, travaillé ma garde-robe et mon regard et là, peu importe dans quelle pièce j'entrais, je devenais la créature la plus terrifiante. Vous pouvez parler. Je vous ai très bien compris. Et je m'engage à vous aider à vaincre ce malheureux bégaiement. Mais en contrepartie, vous devez me promettre qu'au moment où vous ferez un pas vers la lumière, vous vous montrerez à la hauteur de l'attention qu'on vous portera.

Le bal des Crawford

Simon : Une danse, miss Bridgerton ?
Lady Danbury : J'aurais donc besoin que quelqu'un d'autre aille me chercher un verre de ratafia. Lord Bridgerton, me ferez-vous cet honneur ?
Anthony : Naturellement, lady Danbury.
Daphné : Vous m'accordez six bals, alors qu'il m'en faut huit. Ainsi qu'un pique-nique.
Simon : Un pique-nique ?
Daphné : Je crains que nous ne soyons tenus d'aviver la flamme de notre idylle.
Simon : À cause de lord Berbrooke, je présume ? J'ai appris cela.
Daphné : Nous devons lui faire croire que vous êtes au bord du précipice. Prêt à faire votre demande. Afin qu'il me laisse tranquille.
Simon : J'espère que je ne vais pas perdre l'équilibre.
Daphné : J'espère bien que non, vous serez collé à moi toute la soirée. Nous devons donner l'impression de se divertir, même si c'est difficile.
Simon : Oui, j'en conviens.
Anthony : Invite ta sœur à danser.
Benedict : Pourquoi ?
Anthony : Parce que je te le demande.

Anthony : Je n'ai pas été clair ?
Simon : Souhaitez-vous que je fasse un affront à votre sœur ?
Anthony : Au contraire.
Simon : Souhaitez-vous que votre sœur épouse un crapaud ?

Berbrooke : Lord Bridgerton. Pardonnez mon intrusion, mais si c'était nécessaire, je serais heureux de faire part de mes intentions envers votre sœur. Elle est un trophée que je convoite pour sa beauté, pour sa grâce.
Simon : Pour la force de son crochet ?
Berbrooke : Je dois savoir si je peux compter sur vous pour dissiper ce malentendu, monsieur. J'aimerais éviter toute situation pour le moins embarrassante.
Simon : C'est un peu tard.
Berbrooke : Est-ce votre lien avec le duc ou êtes-vous trop intimidé par son rang ?
Anthony : Doucement, Berbrooke, je vous ai assuré vouloir régler cette affaire, une affaire qui, je le rappelle, ne concerne en rien le duc.
Simon : Ce n'est pas à vous de décider si je suis concerné par lord Berbrooke, ici présent.
Berbrooke : Je serai exemplaire auprès de votre sœur. Et peut-être même qu'elle me rendra mon affection, avec le temps.
Simon : Cessez donc, Berbrooke. Il ne vous a pas dit d'où venait ce cocard.
Berbrooke : Une imprudence avec une porte.
Simon : Il a été imprudent avec son honneur. Il s'est comporté hier soir d'une façon que je ne saurais qualifier et votre sœur lui a décoché un coup de poing au visage, une réaction légitime.
Berbrooke : Monseigneur, sachez que ma…
Anthony : Daphné me l'aurait dit si cela était vrai.
Simon : Vous croyez ?
Anthony : Je vous interdis d'adresser la parole à ma sœur, Berbrooke.
Berbrooke : Mais nous allons nous marier.
Anthony : Je vous expédie six pieds sous terre si vous persévérez. Estimez-vous heureux de ne pas vous faire boxer par un autre Bridgerton.
Daphné : Que s'est-il passé ? Anthony ?
Anthony : Tu n'as plus rien à craindre de Berbrooke. L'affaire est close.
Daphné : Vous l'avez dit à mon frère ?
Simon : Je devais le faire. Ça va aller, je vous assure.
Daphné : Vous m'en assurez ? Malgré ce que vous et mon frère pensez, je suis capable de m'exprimer, vous n'aviez pas le droit.
Simon : J'ai voulu vous aider.
Daphné : Vous avez eu tort. Vous n'avez fait que sous-estimer Nigel, sa persistance inouïe. Sans compter que tout le monde nous regarde. Vous ne pouvez m'assurer de rien.

Lady Danbury : (au Duc) Une magnifique soirée, Votre Grâce. Vous en conviendrez. La jeune fille est un trésor d'une grande rareté. Vous tâcherez de ne pas tout compromettre.
(au valet) Merci. J'espère que vous avez préparé ma chambre.
Simon : J'ai envie de prendre l'air, ce soir.
Berbrooke : Monsieur le duc. Ce n'est que moi, Votre Grâce.
Simon : Vous me suivez, Berbrooke ? Je croyais l'affaire réglée.
Berbrooke : Elle l'était, jusqu'à ce que vous veniez tout gâcher.
Je vous supplie de parler à nouveau au vicomte. Hier, j'ai commis une erreur, je l'admets, un manque de discernement. Vous comprenez ça ?
Simon : Il n'y aura jamais la moindre trace de compréhension entre nous. Rentrez chez vous.
Berbrooke : Mais vous n'avez pas besoin d'elle. Vous êtes duc. Vous possédez déjà la fortune, le carnet d'adresses et le prestige. Grâce à elle, j'aurai tout cela, pourquoi ne consentez-vous pas à me la laisser ?
Simon : Parce que c'est à miss Bridgerton d'en décider.
Berbrooke : Lorsque j'achète un cheval, je ne négocie pas avec.
Simon : Allez-vous me suivre…
Berbrooke : Pourquoi ne pas avoir demandé sa main, si vous êtes aussi épris d'elle et elle de vous ? Pourquoi ne pas l'avoir demandée en mariage ? L'auriez-vous déjà possédée ? Je vous prie de me le dire. Si j'avais su qu'elle était déjà affranchie et abîmée, dégradée, je n'aurais…
Simon : Arrêtez de parler. Je ne vous laisserai pas souiller l'honneur de cette jeune fille.
Berbrooke : Oui, très bien, c'est tout ce que je souhaitais entendre.
Simon : Vous ne méritez pas de respirer le même air qu'elle. Allez-vous-en, rentrez.
Berbrooke : Vous, le méritez-vous ? J'ai entendu les histoires de votre père, Hastings. Je sais à quel point il désirait un fils, un héritier. Je sais aussi à quel point il a essayé d'en avoir un alors que votre pauvre mère n'arrivait pas à combler ses vœux.
S'il y a quelqu'un qui devrait pouvoir tolérer un manque temporaire de jugement chez un autre, ce devrait être vous. La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre.

----- Simon a onze ans. -----

Un valet : Votre Grâce, puis-je faire entrer lady Danbury et lord Basset ?
Duc de Hastings : Ma foi, quelle fâcheuse et désagréable intrusion.
Lady Danbury : J'ai pensé que vous seriez rassuré de savoir que votre fils est vivant. Votre personnel s'est montré tellement surpris de le voir.
Duc de Hastings : Quel est l'objet de votre visite ?
Simon : Je reçois de bonnes notes dans toutes les matières que j'étudie, monsieur. Je monte à cheval, je manie l'épée et je sais tirer. Extrêmement bien, si j'en crois ce qu'on m'a dit. J'ai même… J'ai…
Duc de Hastings : Vous êtes mon échec le plus cuisant.
Lady Danbury : Plaît-il ? Je vous demande pardon ?
Duc de Hastings : Et vous faites bien.
Lady Danbury : Vous ne m'y reprendrez pas. Puis-je vous rappeler que ce jeune homme est le prochain duc de Hastings et qu'il vient solliciter ici ce qui reste de fibre paternelle dans ce cœur glacial qui est le vôtre ?
Duc de Hastings : Libre à vous, dès l'instant où je vous rappelle où est votre place. C'est-à-dire hors de ma vue et avec votre misérable bouche close.
Simon : Je vous ai écrit à plusieurs reprises pour vous dire que je n'étais… pp pas mort. Avez-vous reçu mes lettres ?
Duc de Hastings : C'est déjà une blessure profonde de vivre en sachant qu'un jour vous serez l'héritier des Hastings, mais être le témoin de votre infirmité est une insulte bien trop grande. Vous êtes tout aussi inutile que votre mère s'est avérée l'être. Alors, j'emploierai avec vous la même méthode qu'avec elle : oublier que vous avez souillé ces lieux de votre indignité.

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Lady Whistledown : Votre dévouée chroniqueuse a souvent considéré le cœur comme un instrument des plus curieux qui ne tient compte ni du bon sens ni du rang. Quelle explication plausible pourrait-on trouver au fait que Miss Bridgerton s’attarde sur la demande d’un simple Baron quand elle semble avoir décroché l’attention d’un Duc. Ne faut-il y voir que la maladresse d’une débutante ? 
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Rose : C'est une de mes recettes, mademoiselle. Je suis sûre que le duc trouvera ça très séduisant.
Daphné : Ce que pense le duc n'a pas d'importance, Rose.
Rose : C'est un galant homme, il apprécie ce qui…
Daphné : Il suffit !
Rose : Le rouge vous déplaît ?
Daphné : Non. Il est parfait. J'en souhaiterais un peu plus.

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Lady Whistledown : Tenez-vous le pour dit, amis lecteurs, si jamais ce comportement étrange laisse augurer un autre scandale, soyez assurés que je m’engage à le découvrir parce qu’il n’y a rien de tel qu’une excursion dans la nature pour alléger les esprits et délier les langues.
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Cressida Cowper : On dit qu'elle est courtisée par cet empoté de Berbrooke. Un assez bon parti pour elle, au demeurant.

Pénélope : Maman, puis-je aller jouer avec Éloïse ?
Portia : Une jeune fille ne joue pas, Pénélope.
Pénélope : Pardonnez-moi, puis-je aller me pavaner devant les galants ?
Portia : Je vous en prie, ma fille.

Eloïse : Qu'avez-vous appris sur la bonne ? Celle qui se retrouve enceinte. Racontez-moi ! Comment est-ce arrivé ?
Pénélope : Elle a dit que c'était dû à l'amour.
Eloïse : À l'amour ? Ça dépasse la raison.
Pénélope : Je vous l'accorde ! Regardez ma mère avec ses trois enfants. Pourrait-on s'attendre à un quelconque lien avec l'amour ?
Eloïse : Qu'a-t-elle dit d'autre ? N'a-t-elle pas peur ?
Pénélope : C'est surtout de la tristesse qu'elle ressent. Mais il y a peut-être une chance que ça se termine bien pour elle. Elle veut s'enfuir dans le pays où est son amoureux pour l'épouser.
Eloïse : Elle a d'autant plus de raisons d'avoir peur, alors. Quand elle sera mariée, sa vie sera finie. Quelle courte échappée, Pénélope. Oh, la pauvre bonne.

Anthony : Je n'étais pas au courant de ce que t'avait fait Berbrooke. Je t'aurais défendue. Tu aurais dû m'en parler.
Daphné : Est-ce que tu m'aurais crue ? Ou n'as-tu pas changé de point de vue car un homme t'a ouvert les yeux ?
Anthony : C'est là l'estime que tu me portes ?
Daphné : Après t'avoir fait part de mes attentes et te voir les ignorer aussi vite, oui, mon frère, absolument.

Daphné : Vous êtes en retard.
Simon : Toutes mes excuses. Devons-nous rejoindre votre famille ?
Daphné : Certainement pas. Nous devons nous promener et passer devant ce groupe de messieurs qui jouent. Qu'est-il arrivé à votre main ?
Simon : J'ai boxé.
Daphné : Une activité absurde, divertissante seulement pour les messieurs. Ma manche, boutonnez-la.
Simon : Je vous demande pardon ? Plus rien ne justifie votre inquiétude, Berbrooke est…
Daphné : Avez-vous lu ce que Whistledown écrit à mon sujet ? Non. Même si vous jugez que lord Berbrooke a été écarté, notre ruse n'est pas terminée, je cherche toujours un mari.
Simon : Bien que flatté, je crains de devoir rejeter votre proposition.
Daphné : Je sais, vous n'êtes pas le genre d'homme qui se marie. Avez-vous conscience que vous n'êtes pas le genre d'homme qu'on veut épouser ?
Simon : Si j'étais forcé de prendre une épouse, vous seriez le choix le moins repoussant.
Daphné : C'est un compliment ?
Simon : Oui. Ça n'a pas d'importance, puisque vous voulez un mariage d'amour.
Daphné : Oui, bien sûr. Ils regardent encore ?
Berbrooke : Bridgerton !
Daphné : Qu'avez-vous fait ?
Berbrooke : Je suis porteur de nouvelles réjouissantes. J'ai pris les choses en main et j'ai obtenu l'autorisation spéciale pour me marier avec miss Bridgerton.
Daphné : Il n'y aura pas de mariage.
Anthony : L'arrangement a été annulé.
Violet : Lord, vous semblez ennuyé. Pouvons-nous nous isoler afin de poursuivre cette conversation ?
Berbrooke : Je ne veux pas poursuivre cette conversation. Même s'il est probable que je m'adresse enfin au véritable chef de la famille. Si cela avait été vous, vous auriez enseigné à votre sœur à être plus prudente et à ne pas encourager certaines attentions la nuit, seule à mes côtés dans les jardins de Vauxhall. Naturellement, la simple rumeur d'un tel scandale pourrait porter un coup fatal à une famille des plus influentes.
Que ferait quelqu'un comme lady Whistledown d'un récit aussi choquant, malséant ?
Anthony : Serait-ce une menace ?
Berbrooke : Pas du tout. Parce que dans trois jours, j'entends bien me marier. J'ai le diamant de la saison. J'ai ce que la bonne société a de mieux à offrir. J'ai une fille Bridgerton. Et je la sauverai, ainsi que l'intégralité de la famille, de la ruine dont vous n'avez pas su les protéger. Je me réjouis de l'union de nos deux grandes et belles familles.
Bridgerton. Hastings.

Anthony : Je dois informer Berbrooke du défi que je lui lance. J'ai été formé dans ce domaine. Je connais les règles.
Violet : Vous ne le provoquerez pas en duel, me suis-je fait comprendre ? Je me moque de savoir quel entraînement vous estimez avoir reçu.
Anthony : Un honnête homme n'a pas d'autre choix, Mère ! Lorsqu'une jeune femme, une sœur, risque de voir son honneur entaché, les conséquences ne peuvent qu'être mortelles !
Daphné : Ce n'est pas une solution. Si lord Berbrooke décide de mettre sa menace à exécution avant que tu ne le tues en duel, mon frère, que se passera-t-il alors ? Il peut décider d'ouvrir sa bouche quand bon lui semble et ruiner ma réputation. Et celle de nous tous. Je dois épouser Nigel Berbrooke. C'est la seule issue.

Violet : Rose, pouvez-vous nous laisser un instant je vous prie ?
Je vous ai toujours invitée à penser que le mariage… était ce que la vie avait de plus beau à offrir, et cela reste vrai aujourd'hui. Mais sachez que ce n'est pas simplement un compagnon que le mariage vous apportera. Mais un soutien moral, ainsi qu'une maison à tenir. Et plus important encore, des enfants. Vous vous consacrerez toute entière à l'éducation de votre famille, et vous en tirerez beaucoup de joie. J'en suis persuadée.
Daphné : Avec papa… vous formiez un couple si beau, maman. C'est cela que je voulais. C'est cela que j'espérais trouver un jour.
Violet : Je vous le souhaite.

Dans le jardin des Bridgerton

Benedict : Éloïse Bridgerton !
Eloïse : Vas-y, sermonne-moi.
Benedict : En aurais-tu pour moi ?
Eloïse : Imagine que j'aspire à une vie différente.
Benedict : Différente comment ?
Eloïse : Simplement différente. J'ai vu Daphné se préparer pour ces bals, au milieu de toutes ces toilettes, de ces nombreux prétendants et je suis à bout de forces. Imagine que j'aspire à une autre vie, Bénédict. Que j'aie le sentiment d'être tout à fait capable de vivre autre chose. Alors même que je ne suis pas autorisée à le souhaiter.
Benedict : Alors, je te répondrais… que tu n'es pas la seule.

Dans la salle de boxe

Will Mondrich : Vous êtes encore au bal avec miss Bridgerton ? Comment va-t-elle ?
Simon : Elle va se marier.
Mondrich : Vous êtes à nouveau libre comme l'air, alors.
Simon : On reprend.

Au château

Violet : Votre Majesté.
Charlotte : Qu'en pensez-vous ?
Violet : De la musique ? J'apprécie, je la trouve très belle. Est-ce du Mozart ?
Charlotte : J'ai fait la connaissance de Mozart, il n'avait pas encore dix ans. Il m'a accompagnée quand j'ai chanté un air d'opéra. J'ai donc déclaré qu'il serait l'un des meilleurs compositeurs d'Europe.
Violet : Et vous aviez bien raison.
Charlotte : Je me trompe rarement dans ce domaine. Savez-vous pourquoi ? Parce que lorsque j'accorde mes faveurs à quelqu’un, j'entends bien le voir tenir ses promesses.
Violet : Votre Majesté, est-ce à…
Charlotte : Brimsley ! Encore du tabac ! Celui-là est une terrible commère. Si nous parlions en sa présence, toute l'Angleterre serait sans tarder informée de nos projets.
Violet : Je comprends.
Charlotte : Je n'en doute pas un instant. Je prévoyais un grand avenir à votre fille avec son entrée dans la société. Un avenir auprès d'un monsieur comme le duc, peut-être. Un mariage avec lui. Le duc… serait véritablement le plus enchanteur de la saison. Comme je le disais, son succès retentissant n'a pas bénéficié qu'au jeune maestro. C'est toute sa famille qui aurait pu en récolter les fruits si leur petit prodige avait choisi de rester à Salzbourg. N'êtes-vous pas de cet avis ?
Violet : Oh, certes, naturellement.

Madame Wilson : Que devons-nous faire, madame ?
Violet : Nous devons inviter lady Berbrooke à prendre le thé, madame Wilson. Sans tarder.

Lady Berbrooke : Nigel est mon seul et unique enfant. Un enfant tellement singulier, il est vrai. En fait, j'ai coutume de dire : Dieu ne m'en a pas accordé un autre parce que la perfection avait déjà été atteinte avec lui.
Violet : Voyez-vous ça.
Lady Berbrooke : Peu de femmes ont eu autant de chance, je le sais. Miss Bridgerton, permettez-moi de vous observer attentivement. En bonne santé, assurément. Même si vos traits semblent un peu tirés.
Violet : Nous avons veillé tard.
Lady Berbrooke : L'excitation, j'imagine. Vous devez faire des efforts, très chère. Mon fils est très exigeant. Il a déjà refusé de bien plus belles débutantes, en disant : "Mère, je place l'accomplissement au-dessus de la beauté". L'auriez-vous cru ?

A l’office

Madame Wilson : Votre maîtresse aime particulièrement nos biscuits. Ne vous dérangez pas, Rose, je m'en charge.
Rose : Ces gouvernantes ! Elles se prennent pour le soleil et la lune alors que c'est nous, femmes de chambre, qui faisons le plus dur.
femme de chambre : J'en ai une de la même trempe.
Rose : Tu as tout de même de la chance. Le quotidien ne doit pas être pesant avec uniquement lady Berbrooke et le jeune lord Berbrooke à servir.
femme de chambre : Eh bien, détrompe-toi. …

Lady Berbrooke : Vous n'avez pas pris un seul biscuit avec le thé, ma jeune amie. Une jeune fille doit être bien nourrie si elle doit porter des enfants. Des harengs sur du seigle tous les matins ont eu un effet souverain sur moi quand j'ai conçu mon Nigel.

Elle part, suivie de sa femme de chambre.

Violet : Qu'avez-vous appris ?
Daphné : Quoi, Mère ?
Violet : J'ai invité cette femme pour le thé pour servir vos intérêts. Les domestiques entendent tout, comme chacun sait.
Rose : Et ils en entendent de belles, il faut bien le dire. Lord Berbrooke a fait un enfant à l'une de ses bonnes et refuse de pourvoir à ses besoins. Il les a chassés du jour au lendemain. Un homme horrible.
Violet : Suffisamment horrible pour qu'on s'en débarrasse, j'espère.
Daphné : Mais il va nier. Et qui voudra croire un groupe de femmes contre la parole d'un homme ?
Violet : Probablement personne. Mais tous, si lady Whistledown nous croit. Nous allons faire ce que font les femmes. Nous allons parler.

Dans la boutique de Madame Geneviève Delacroix

Geneviève : Et la seule raison pour laquelle il l'épouse, c'est parce que son père a dilapidé leur fortune dans des projets en Amérique. Mon Dieu, n'est-ce pas l'histoire la plus choquante de la saison ?
Violet : Peut-être pas la plus choquante...

Au marché

Une femme de chambre : Que voulez-vous, n'importe quel baron a son bâtard.
Madame Wilson : Un bâtard qu'il a chassé avant même que la petite l'ait mis au monde ?
La femme de chambre : Est-ce possible ? Je dois en parler à Jennie et Mary.

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Lady Whistledown : Il est parvenu aux oreilles de votre chroniqueuse que la bonne Société sait à merveille répandre la plus sordide des rumeurs. Il est d’usage de dire que l’on ne peut pas juger d’un livre à sa couverture mais concernant l’empoté Baron Berbrooke, il semble que son apparence déplaisante soit une assez bonne métaphore de l’état dans lequel se trouvent ses affaires domestiques. Je ne serais pas surprise que Lord Berbrooke soit amené à quitter le pays pour une sombre affaire, une affaire qui pourrait peut-être entraîner le versement de sommes depuis trop longtemps dues à une ancienne domestique et à un jeune garçon qui, nous le souhaitons vivement, ressemble surtout à sa mère.
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Anthony : J'ai entendu dire que Berbrooke avait quitté Londres. Je suis tenté de penser que cette solution à notre problème n'est pas un hasard. J'entends m'y prendre autrement à l'avenir.
Violet : Ou ne pas vous en mêler du tout ? Je sais que la société vous a d'office assigné ce rôle dans notre famille, mais à présent que Daphné est lancée dans le monde, je m'en sens capable. C'est pour Daphné. Des tulipes. Elles symbolisent la passion. Un motif qui conviendra bien à votre sœur quand elle se décidera à épouser le duc. Votre fiancée voudra peut-être la même chose ?
Anthony : Bonne nuit, Mère.

Marina : Je doute que votre maîtresse ait prévu de me garder enfermée pour toujours ?
Madame Varley : Je répondrai que vous êtes la seule à blâmer de ce confinement, mademoiselle.

Daphné : Éloïse. As-tu besoin de quelque chose ?
Eloïse : Non. Si. Je suis… heureuse que cette affaire avec Nigel Berbrooke soit terminée pour toi.
Daphné : Je te remercie.
Eloïse : On entend des histoires à propos d'abominables arrangements aux dénouements tragiques et… tout cela me terrifie.
Daphné : Éloïse, tu ne dois pas t'inquiéter…
Eloïse : N'as-tu pas peur toi-même, ma sœur ? Du mariage ? Des enfants ?
Daphné : Je trouve les enfants charmants et délicieux. Même si tu n'en es pas la preuve la plus évidente.
Eloïse : Tu n'as sans doute pas oublié ce qui est arrivé à maman ? Ses cris cette fameuse nuit. Tu essayais de les couvrir en me chantant une chanson, mais sa voix… faisait trembler les fenêtres. Il m'arrive encore de les entendre parfois dans mon sommeil. Elle a failli mourir, quelques mois après papa.
Daphné : Comment pourrais-je oublier, voyons ? Comment pourrais-je ne pas être effrayée ? J'irais jusqu'à dire qu'il faudrait être folle pour ne pas être saisie de terreur. Tu te rappelles bien que maman a failli nous quitter. Mais à l'aube, Hyacinthe venait au monde. Et c'est une grande joie pour nous tous. C'est vrai, Éloïse, il y a certainement davantage de dangers qui nous attendent que notre éducation nous y a préparées. Mais la lumière est au bout du chemin. Et je sais qu'un jour, nous la trouverons toutes deux.
Eloïse : Quelle épreuve ce doit être !
Daphné : Quoi ?
Eloïse : De sans cesse faire semblant de maintenir une humeur égale.

Le bal des Ramsbury

Daphné : Vous n'auriez pas dû perdre votre sang-froid avec lord Berbrooke.
Simon : Vous devez savoir quelque chose d'important, miss Bridgerton. Je ne tolère pas les êtres brutaux.
Daphné : Et vous devez savoir quelque chose d'important, Votre Grâce. Je ne tolèrerai pas que cela tourne mal.
Simon : Vous parlez de notre ruse ?
Daphné : C'est plus qu'une simple ruse. Cela va au-delà d'une négociation. L'enjeu dépasse la recherche du meilleur parti pour impressionner lady Whistledown, ou la reine, ou je ne sais quel membre de la bonne société. C'est une vie qui en dépend, Votre Grâce, la mienne en l'occurrence. Et mon rôle est de la prendre en main. Je ne peux pas faire autrement. Alors je ne veux pas que cela tourne mal. Et si vous n'êtes pas d'accord, dites-le-moi sans attendre.
Simon : Je suis d'accord. À une condition….
Daphné : Vous ne comprenez pas, Votre Grâce.
Simon : C'est que vous m'appeliez Simon. S'il faut les persuader que nous nous faisons la cour, que nous formons un couple exceptionnel, appelez-moi par mon prénom.
Daphné : Comme vous voudrez… Simon.
Simon : Y a-t-il quelque chose de drôle dans mon prénom ?
Daphné : Non, non, non. C'est un prénom tout à fait convenable.
Simon : Tout à fait convenable ? Très bien. Daphné.
Daphné : J'aimerais trouver un mari. Pour avoir une famille, des enfants.
Simon : Eh bien, trouvons-vous un mari.

Un prétendant : Puis-je avoir le plaisir ?
Daphné : Naturellement.
Lady Danbury : Il va sans dire que vous formez tous les deux un couple fascinant, Votre Grâce. Vous semblez soudainement préoccupé.
Simon : Non, il n'y a rien. Lady Danbury.

Simon vient voir le Duc de Hastings, mourant

Duc de Hastings : Mon fils ! Tu es revenu prendre la place qui te revient. Mon cœur faiblit, mais je puis t'assurer qu'il se gonfle d'orgueil de savoir le duc que tu vas devenir. La lignée des Hastings est assurée.
Simon : Écoutez bien ce que je vais vous dire, je ne suis revenu que pour une chose. Vous faire un serment, le seul serment que je prononcerai dans ma vie. Je ne me marierai jamais. Je ne donnerai jamais d'héritier. La dynastie des Hastings s'éteindra avec moi.
Mes mots sont assez compréhensibles, Père ? Répondez, espèce de monstre. Parlez !

mamynicky

1.02 – Choc et ravissement

Duke de Hastings House

Midwife : Breathe, Your Grace. Push !
Doctor : Breathe !
Midwife : Yes, yes !
Doctor  : Your Grace, I shall need you to push.
Midwife : Very good. Yes ! You must breathe, Your Grace.

Duke of Hastings : Someone must tell me something !
Lady Danbury : Would you move ?
Hastings : What are youd oing in here, lady Danbury ?
Lady Danbury : I am going in, Your Grace.
Hastings : No place for a lady in there.
Lady Danbury : Someone must be with her. If not her husband, then …

Doctor  : Push.

Hastings : I must know if I am at long last to have a son.

Doctor  : Forceps ! I can see the head. Push ! Push !
Hastings : Tell me !
Duchess : Tell him !
Midwife: Breathe, Your Grace !
Doctor  : Push !
Midwife: Push, Your Grace ! Push !
Hastings : What is it ?
Duchess : What is it ?
Doctor  : It is a boy, Your Grâce !
Hastings : I have a son. I have a son !
Lady Danbury : Sarah !
La Duchesse : I finally gave him … a son.
Lady Danbury : Sarah. Doctor !
Doctor  : There is too much blood.
Lady Danbury : Sarah.

Hastings : A perfect son ! . Simon, Arthur Henry Fitzranulph Basset, the next Duke of Hastings.

Simon is a man now, he looks at the bed he was born in

Gouvernante : Your Grace ! Would you like us to arrange the duchess’s room for you ?
Simon : No. That will not be necessary.

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Lady Whistledown :. There will forever be just two words that come to this author’s mind the morning after any good party, Well, dear reader, the scandalous accounts from last night’s soiree at Vauxhall are quite shocking and delightful indeed.
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Lady in waiting : It has arrived, Your Majesty.
Reine Charlotte : At once ! at once !

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Lady Whistledown : Emerging, phoenix-like from the ashes of irrelevance, is one Daphne Bridgerton. The illustrious debutante was seen dancing not once, but twice with the season’s most eligible and most uncatchable rake, the Duke of Hastings.
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Courtesan : Where are you going so early, Your Grace ?
Simon : To promenade.

Park

Lady Danbury : He is smiling. The duke rarely smiles.
Violet Bridgerton : Daphné has an excellent sense of humor.
Lady Danbury : She will need it. Life as a duchess will have many demands. Hosting balls, greeting foreign dignitaries … Daphne will not merely be in society. She will be leading it.
Violet : I have prepared her quite well, Lady Danbury.

Daphné : Eight balls.
Simon ; No.
Daphné : Eight balls. You do want our plan to succeed, do you not ?
Simon : The purpose of this arrangement is to keep the marriage-minded mothers of the ton at bay, not hurl myself directly into the lion’s den.
Daphné : The purpose of this arrangement is to ensure I marry my very first season.
Simon : I shall grant you four.
Daphné : six balls.
Simon : Five.
Daphné : six . And you must send flowers. Today. Expensive ones. If you were truly courting me, you’d buy out every florist in town.
Simon : If I were truly courting you, I would not need flowers, only five minutes alone with you in a drawing room. I did not mean …
Daphné : Six balls, Your Grace.
Simon : Very well. Though I shall see about the flowers.
Daphné : And you must remember, no one can know about our little arrangement. Nor about what happened last night with Lord Berbrooke.
Simon : Ah, yes. How is your hand this morning ? You must know you did nothing wrong.
Daphné : What I know is that even the rumor of my being alone with a man, let alone punching him, will ruin me.
Simon : I have no interest in causing a scandal, miss Bridgerton.
Daphné : I should imagine with you it comes naturally.

Featherington House.

Pénélope : (whispering) Of course I don’t know. How would I know ? Because I can’t ask her. Because I don’t know how it happened. It’s disturbing !
Portia Featherington : What are you girls talking about ? ?
Prudence : Pénélope is wondering about miss Thompson.
Pénélope : Prudence.
Portia : What of miss Thompson ?
Prudence : Pénélope has inquiries.
Pénélope : If you do not fall silent …
Philippa : … About miss Thompson’s condition.
Portia : I beg your pardon ?
Madame Varley : They know, ma’am.
Pénélope : How did it happen, Mama ? Is there to be a baby ?
Portia : That will be enough. My lord, are you hearing this ? What are we going to do ?
Lord Featherington : There’s no need for your hysterics.
Pénélope : Why is miss Thompson to be kept away ?
Portia : Because her condition is catching.

Penelope and Eloise take a walk

Eloïse : So, Daphne may be in love. Does she think it an accomplishment ? What exactly has she accomplished, then ? She certainly did not build that man or bake him. He simply showed up. Now he straggles about. He likes her face, probably. Perhaps her hair. Having a nice face and pleasant hair is not an accomplishment. Do you know what is an accomplishment ? Attending university ! If I were a man, I could do that, you know. Instead, I shall have to stand by and watch dear Mama appear proud because some man should like to admire my sister’s face and hair and fill her up with babies ! Oh, Penelope, you’re not listening to a word I say. Whoa ! Oh !
Pénélope : I know of someone … with child.
Eloïse : Is it your mama ? Is she not advanced in age ? I suppose your father should still want a boy …
Pénélope : It is not Mama. It is a maid.
Eloïse : Which one of your maids is married ?
Pénélope : She is not married.
Eloïse : How did she become with child if she is not married ?
Pénélope : I do not know, but I will find out.
Eloïse : You must. Otherwise, how can we make sure it never happens to us ? We have accomplishments to acquire.

Bridgerton House.

Hyacinthe : Two dances ? With a duke ?
Violet : He was quite taken with your sister, Hyacinth. The entire party was, for that matter. All eyes were on Daphne. At least enjoy some toast, dearest.
Daphné : I am not hungry, Mama.
Colin : Are you certain the entire party was not simply eyeing a tear in her dress ?
Benedict : Or a misstep she took on the dance floor ?
Violet : I do wonder, Daphne, might we count on the duke at the Crawford ball ?
Daphné : I should think it a fair chance.
Violet : What about the Ramsbury ball, Friday ? And what about the grand picnic ?
Daphné : We shall see, Mama.
Hyacinthe : How terrible for Fran that she’ll be off practicing pianoforte with Aunt Winnie all season and miss Daphne’s engagement to the duke.
Gregory : Did Francesca leave for Bath ?
Eloïse : How does a lady come to be with child ?
Violet : Éloïse, what a question !
Eloïse : I thought one needed to be married.
Daphné : What are you talking about ?
Eloïse : Apparently, it’s not even a requirement.
Violet : Éloïse, that is enough. Daphne, you were playing so lovely. Please, do go on.
Eloïse : I take it the two of you know ?
Benedict : Do not look at me.
Colin : Have you ever visited a farm, El ?
Violet : I hope you are not encouraging improper topics of conversation.
Colin : Not at all, Mother. In fact, we were just heading off to… take our sticks out.
Violet : Colin Bridgerton !
Colin : A round of fencing.
Rose : Miss ? Humboldt is coming.
Daphné : Humboldt is coming ?
Gregory : Humboldt ?
Hyacinthe : Why is Humboldt coming ?
Daphné : Has someone arrived, Humboldt ?
Humboldt : Callers for Miss Daphne, ma’am..
Violet : But … the duke. You already have a caller, dearest.
Daphné : Well, I suppose now I have more.

Berbrooke : What is happening ?
Anthony : Coming through ! Move ! I expected to be the only one present !
Berbrooke : When you said you will be taking me to your family … I wore my satin knee breeches for the occasion !
Anthony : Out of my way at once !
Berbrooke : Dear God ! I shall speak to my soon-to-be …
Anthony : No, lord Berbrooke, you must go.
Berbrooke : You said you wanted this handled quickly. You gave me your word.  
Anthony : I intend to keep it. You’re the only man who proposed, therefore the only one I considered. This is nothing more than a terrible confusion. For now, you must go, along with everyone else.

Anthony : I should like to know what is going on.
Violet : I would like to know the very same. Perhaps we might begin with why you chose to interrupt such an exquisite morning.
Anthony : Because she is already engaged to be married.
Violet : The duke has already asked for your hand ?
Daphné : I am not engaged, Mama. Has anyone truly proposed to me ? No. Have I proposed to anyone else ? I do not believe I have.
Anthony : Do not be disrespectful, sister.
Daphné : Disrespectful ? I cannot imagine a greater show of disrespect than promising me to Nigel Berbrooke.
Violet : Anthony, tell me you did not.
Anthony : He’s a fine choice. I looked into him.
Violet : You promised your sister to that man ?
Daphné : Not well enough, apparently.
Anthony : What ?
Daphné : Does not matter. I now have many choices indeed. I do not need …
Anthony : You have suitors. You do not have what matters : proposals. Except, of course, from Lord Berbrooke.
Violet : Whatever happened to his eye ? It’s quite grotesque. Daphne has charmed a duke, Anthony. You must know that changes everything.
Anthony : Please do not tell me this rebellion is to do with Hastings ?
Violet : They are courting.
Anthony : They’ve danced a couple of times together at a ball. Colin has done the same with Penelope. It does not signify …
Violet : They promenaded thid morning, and he sent flowers today to both of us.
Daphné : Expensive ones.
Anthony : The duke is not a serious suitor. He will never marry. I have known him since we were boys. It is not bravado, or denial, or even immaturity.
Violet : It appears that way to me.
Daphné : I will not marry Nigel Berbrooke.
Anthony : I have acted in your best interests, sister. One day, you will understand. One day, you will be most appreciative. The contract to Berbrooke will be drawn up, and you shall marry him.

Anthony comes out

Daphné : Mama …
Violet : You need not worry, dearest. Once lord Berbrooke witnesses the seriousness of the duke’s intentions, he will have no choice but to retreat. Lord Berbrooke may not respect a woman’s choice, but he certainly will respect a man’s.
Daphné : Well, and if the duke is not … serious, I shall have others.
Violet : Daphné, I saw the way the two of you looked at each other last night and this morning. There are no others. There is only the duke.

Simon trains in a boxing ring with Will Mondrich..

Mondrich : Did you truly dance with the Bridgerton girl ? Twice ?
Simon : Remind me again why you were the first person. I chose to reacquaint myself with upon my return to town.
Mondrich : Admit it, friend. You missed me.

Anthony enters.

Anthony : Might I have a word ?
Simon : Have as many as you like, Bridgerton.
Anthony : You’ll come down here, or must I come up therer ?
Mondrich : My fists have taken enough pounding from your chin today, Your Dukeship.
Simon : Well ? What seems to be so urgent ? ?
Anthony : I’d like to know what was going through your head last night and this morning.
Simon : You have to be more precise. A great deal goes on in a mind as quick as mine.
Anthony : Are you courting my sister ?
Simon : Should I not be courting your sister ?
Anthony : No. And I can think of dozens of reasons why, starting with, « She is my sister », and ending with, « She is already engaged to be married », and then perhaps circling back to, « She is my sister ».
Simon : I was unaware of an engagement. Have the banns been read, then ?
Anthony : I assure you all the formal preparations are underway. I arranged everything with Nigel Berbrooke, having given him my word.
Simon : So you have struck something squarely. Your problem is that Berbrooke is an unworthy suitor for miss Bridgerton.
Anthony : He is perfectly decent. He is never seen going in and out of brothels, at least. I even know where he’s been the past few years, right here in London. As opposed to some gambling hell, or backwater slum, or wherever itw as you chose to fuck about for God knows whatever reason.
Simon : Nigel Berbrooke is hardly a saint.
Anthony : You are and have long been a good friend. The best, really. But this is my sister. Think of all that we have shared as friends. It is furthest from my intentions to offend you, but surely you can understand that family must come before all else !

----- Simon is four years old. -----

Duke of Hastings : Why is he not saying anything ?
Nurse : He is four years old.
Hastings : He should be able to speak.
Nurse : He is quite advanced in his letters, more so than any child I have taught.
Hastings : He would have to be bloody Shakespeare with his letters if he cannot speak. Let us hear it, boy. Give me a word, a grunt. Talk to me, damn you !
Nurse : You’re scaring him ! !
Hastings (en levant la main pour le taper): And if that is what it should take, I shall get a sound from him still.
Simon : No !
Hastings : What did you say ?
Simon : D.. D.. D.. D.. Do … n.. n.. n.. not …
Hastings : What is he doing ? He’s an imbecile.
Nurse : Your Grace !
Hastings : He is an idiot ! My God. Do you know how precarious of a situation we are in, boy ? We have been granted this line. The monarchy itself has declared it. But it will only remain ours so long as we remain extraordinary. The Hastings name cannot land in the quivering hands of a half-wit ! Get him out of my sight. This boy is dead to me.

Featherington House.  

Pénélope : I found you a few sweets. I thought you might enjoy them while everyone else attends tonight’s ball.
Marina : You can come in. I’m sure there’s plenty to spare.
Pénélope : I hear they have decided not to send you home to your papa.  
Marina : I dare say I am relieved. I can only imagine how he will react to …
Pénélope : Your condition ? Marina. May I ask ? How did it happen ?
Marina : Cake.
Pénélope : Cake ?
Marina : Our vicar in Somerset was given to hours-long sermons. Three, four, sometimes five hours they last. I would nearly swoon from hunger and fatigue. Until one Sunday, just when I thought I’d have to crawl under the pew from exhaustion, the eldest Crane Boy, George … Soir George Crane sneaked me a wrapped bundle of cake and biscuits. The vicar would’ve had his head if he knew. After some time, the bundles came to include small notes. We passed tiny missives back and forth for months. I’ve never longed for church quite so much.
Pénélope : And where is Sir George now ? ?
Marina : Spain. He went off to fight with Wellington … but he continued to write. See ?
Pénélope : So, your condition, then, it was brought about by …  
Marina : Love. It was love, Pénélope.

Buckingham House.

Brimsley : Your Majesty, the royal physician has a report on the king.
Queen Charlotte :
How is it possible there’s not been a single compelling betrothal yet this season ? Terribly unexciting !
Brimsley : I could tell you a delicious tidbit about our former scullery maid..
Charlotte : I don’t care about a dish wench. I wish to be entertained, enthralled. Should the royal physician seek to tell me my husband is dead, Brimsley ?
Brimsley : I do not believe so, Your Majesty.
Charlotte : Then tell him I am occupied, and bring me my stationery at once.

Bridgerton House.

Humboldt : Thank you.

Rose: Will it be the rubies or the pearls, miss ?
Violet : The pearls, of course.
Daphné : Mama, perhaps the rubies would better catch the eye of even more new suitors ? If I am not to put all my eggs in one basket. I must … collect more … eggs.
Eloïse : The duke truly has put your head in a spin.
Daphné : More like lord Berbrooke must spin far away.
Violet : Good heavens. What is it, Mrs Wilson ?
Madame Wilson : The queen, ma’am.
Daphné : Has she fallen ill ?

Eloïse : Has king George caused her harm ?
Rose : Her Majesty’s royal stationery.
Madame Wilson : She has written to you, my lady.
Hyacinthe : What does it say, Mama ?
Violet : I am invited to a private tea with the queen in two days’time. Never mind the pearls. You shall wear the family diamonds tonight.

Danbury House

Lady Danbury : Would it pain you to wear some color, Your Grace ? The London season is already terriblyt monotonous as it is. Must your wardrobe do the same ?
Simon : I was told this look is all the rage.
Lady Danbury : Certainly not mine. Take my arm, before you make us late.

----- Simon is six years old. -----

Lady Danbury : So, you are not dead, after all.
Nurse : My lady, we were not expecting your visit.
Lady Danbury : Not once seen in London, no news of your education, not a word about you from your father. Yet here you are, alive and breathing. Stand up, boy, so I may look at you. Your mother would weep to know her dearest friend was a stranger to her son. You look just like her. And a good thing too. Lady Danbury, my lord. I see you’ve not learned any manners. Have you learned to read, to write, to ride a horse, to fence ? Then, why ever are you not in school ?
Simon : I c.. c.. can  n .. n.. not .. s.. s.. speak.
Lady Danbury : When I was a girl, some centuries ago, I was afraid even of my own reflection. I entered a room and attempted to dissolve into the shadows. But there is only so long one in a position such as ours can hide. I knew I would have to step into the light someday, and I could not very well be frightened. So, instead, I made myself frightening. I sharpened my wit, my wardrobe, and my eye, and I made myself the most terrifying creature in any room I entered. Come. You can speak. I understood you well enough. And I will help you to overcome this stammer of yours. But in exchange, you must promise me that when you step into the light … You will be worthy of the attention you command.

Crawford ball

Simon : A dance, miss Bridgerton ?
Lady Danbury : I shall need someone else to seek me a glass of ratafia, then. Lord Bridgerton …  do me the honor ?
Anthony : Of course, lady Danbury.
Daphné : Six balls no more. I must have you at eight. Along with a picnic.
Simon : A picnic ?
Daphné : I am afraid we are required to fan the flames of our charade.
Simon : Oh, because of Lord Berbrooke, I presume ? I heard.  
Daphné : We must make him believe that you are on the very precipice of a proposal … So he will leave me alone.  
Simon : I should hope I do not lose my balance, then.
Daphné : I should hope not, either, for you will be glued to my side all evening. And we must look like we are enjoying ourselves, as difficult as that may be.
Simon : Yes, quite.
Anthony : Go dance with your sister.
Benedict : Why ?
Anthony : Because I asked you to !

Anthony : Perhaps I was unclear.
Simon : Is it your wish for me to insult your sister, Bridgerton ? ?
Anthony : On the contrary.
Simon : You wish your sister to marry a loathsome toad, then. ?

Berbrooke : Lord Bridgerton. Forgive the intrusion, but if need be, I will happily restate my intentions with respect to your sister. She is a prize I have long coveted for her beauty, for her grace ..
Simon : For her powerful right hook ?
Berbrooke : I must know whether I can count on you to handle this misunderstanding, my lord ? I certainly wish to avoid any kind of embarrassment.  
Simon : Rather late for that.
Berbrooke : Are you too friendly with the duke or simply intimidated by his rank .. ?
Anthony : Easy, Berbrooke, I assured you I will resolve the matter, a matter which I shall remind the duke is none of his concern.
Simon : Perhaps you’re not the authority on what concerns me, nor on the matter of Lord Berbrooke’s character.
Berbrooke : I shall do my best by your sister, Bridgerton. And perhaps even she might learn to return my affections over time.
Simon : Do come off it, Berbrooke. I presume he failed to mention how he got that purple eye.
Berbrooke : I was careless with a cabinet door.
Simon : He was careless with his honor. He attempted something last night I shan’t dignify with words when your sister planted a facer. Deservedly so.
Berbrooke : My lord, you must know …
Anthony : Daphné would have told me if this were true
Simon : Would she ?
Anthony : You will never speak to my sister again, Berbrooke.
Berbrooke : But we are to be married.
Anthony : You are to be buried if you so much as look in her direction. Be grateful you will not take a punch from yet another Bridgerton.
Daphné : What has happened ? Brother ?
Anthony : You need not worry about Berbrooke. Sister, it is done.
Daphné : You told him ?
Simon : I had to say something. And will be well, though, I assure you.
Daphné : You assure me ? Despite what you and my brother may think, I am quite capable of speaking for myself. You had no right.
Simon : I was trying to help.
Daphné : Well, you did not. All youd id was underestimate Nigel’s entitlement. Not to mention, people are watching. You cannot assure me of anything.

Danbury House

Lady Danbury : (at duke) A crush of an evening, Your Grace. Would you not agree ? The young lady is as rare a treasure as there is. Do try not to bungle it up.
(To the valet) Thank you. And how have you been ?
Simon : I think I shall take the air tonight.
Berbrooke : Your Grace. Only me, Your Grace.
Simon : Are you following me, Berbrooke ? I thought this matter settled.
Berbrooke : It was settled until you had to go and spoil it. I implore you to speak again with the viscount. Last night was a mistake, I admit. A temporary lack of judgment. You understand that, do you not ?
Simon : There is not and never will be any kind of understanding between the two of us. Go home, Berbrooke.
Berbrooke : But you do not need her. You’re a duke. You already have the money, and the connections, and the standing. I need her. Why can you not just let me have this one ?
Simon : I think it really ought to be up to Miss Bridgerton.
Berbrooke : When I am buying a horse, I do not negotiate with the horse.
Simon : Should you continue to follow me …
Berbrooke : Why, then, have you not asked for her hand if you are so fond of her, and she so smitten with you ? Why have you not already proposed ? Unless you have already had her. If you have, you must tell me. For if I had already known she was loose and damaged, not intact, I never would have …
Simon : Stop talking. I shall not have you question the lady’s unimpeachable honor again.
Berbrooke : Yes. Yes, very well. That is all I had hoped to hear.  
Simon : You do not deserve to breathe the same air as her. Now, go home.
Berbrooke : And you do ? I’ve heard the stories of your father, Hastings.  I know how badly he wanted a son, an heir, and I know how badly he tried to get one when it seemed your poor mother could not deliver. If anyone were to ever turn a blind eye to a man’s temporary lack of judgment, it would be you. The apple should not fall very far, should it ?

Simon throws himself at Berbrooke and hits him. Nigel grunting, moaning.

----- Simon is eleven years old. -----

Valet : Your Grace, may I present Lady Danbury and lord Basset ?
Duke of Hastings : Well … this is a most unwelcome intrusion.
Lady Danbury : I thought Your Grace might be relieved to know that your son is alive and well. Your staff seemed somewhat surprised by the fact.
Hastings : What is the point of your visit ? ?
Simon : I am receiving high marks in all of my studies, sir. I ride, and I fence, and I shoot … exceptionally well, I am told. I even … I …
Hastings : You are my worst failure.
Lady Danbury : I beg your pardon ?
Hastings : I am sure you do.
Lady Danbury : I shan’t again. Might I remind you that this boy is to be the next Duke of Hastings, and that he requires whatever reserves of fatherly nature reside in that frigid heart of yours ?
Hastings : You may … so long as I may remind you of your place, which is out of my sight and with your bitch mouth shut.
Simon : I wrote to you many times to let you know I’m … I’m not … not dead. Did you receive my letters ?
Hastings : It is a deep enough wound to live with the knowledge that you shall one day inherit Hastings, but to witness your struggle is too great an insult. You are as useless as your mother proved to be, so I shall pursue the same recourse with you as I did with her, to forget that you ever sullied these halls.

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Lady Whistledown : This author has often thought the heart a most curious of instruments, heeding neither reason nor rank. For what possible explanation might Miss Bridgerton have for entertaining the suit of a mere baron when she seems to have secured a duke ? Could the debutante’s mind not be the only thing amiss ?
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Rose : The recipe is my own, miss. I’m certain the duke should find it appealing. It does not matter what the duke thinks, Rose.
Daphné : Ce que pense le duc n'a pas d'importance, Rose.
Rose : He is gallant, is he not ? With refined taste …
Daphné : Stop.
Rose : Is the rouge not to your liking ? ?
Daphné : No. It is perfect. I should like some more.

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Lady Whistledown : Let it be known, dear reader, that if this bizarre behavior portends yet another scandal, then be sure that I shall uncover it, for there is nothing like an excursion into nature to lift the spirits and loosen the tongue. I hear she may be courting with bumbling Berbrooke..
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At park.

Cressida Cowper : Quite a good match for her, I rather think.

Pénélope : Mama, might I go play with Éloïse ?
Portia : A lady does not play, Pénélope.
Pénélope : Forgive me, Mama. Might I go promenade for suitors with Eloïse ?
Portia : Very well, then..

Eloïse : What have you learned from your maid, the one who is in the family way ? What happened ? How di dit happen ?
Pénélope : She said itw as love.
Eloïse : Love ? That doesn’t stand to reason.
Pénélope : No, it certainly does not. Look at my mama. Three children. Would anyone presume that had anything to do with love ?
Eloïse : Well, what else did she say ? Was she not frightened ?
Pénélope : More … sad than frightened. But there may be a chance for her to have a happy ending yet, I suppose. She wants to escape to the country, where she and her love will marry.
Eloïse : Then she has even greated reason to be frightened. Once she is married, her life is over. Scarcely an escape, Penelope. Oh, that poor maid !

Anthony : I was not aware, sister, of what Berbrooke attempted. I would have helped you. You should have told me.
Daphné : Would you have believed me ? Did you only change your mind about lord Berbrooke because another man told you the truth ?
Anthony : You truly esteem me so little ?
Daphné : After I apprised you of my wishes, and you proceeded to ignore them … Yes, brother, I do.

Galloping horse approaches …

Daphné : You are late.
Simon : Apologies. Should we rejoin your family at their camp ?
Daphné : Certainly not. We must promenade past the group of men playing their games up ahead. Whatever happened to your hand ?
Simon : Boxing.
Daphné : It’s an absurdity that passes for entertainment amongst men. My cuff, button it.
Simon : I beg your pardon ? You need not feel your évident worry. Berbrooke is …
Daphné : Have you not heard what Whistledown writes of me still ? No. Even if you believe lord Berbrooke is taken care of, our ruse is not finished. I’m still in need of a husband.
Simon : Though I am flattered, I’m afraid I must reject your proposal.
Daphné : Yes, I know. You are not the marrying type. Yet have you considered you are not the type women wish to marry ?
Simon : I suppose if I were forced to take a wife, you would be the least objectionable option.
Daphné : Is that meant to be a compliment ?
Simon : Yes. But it is no matter, for you wish to marry for love, do you not ?
Daphné : Of course I do. They still looking ?
Berbrooke : Bridgerton !
Daphné : What have you done ?
Berbrooke : I bring cheerful news, Bridgertons. I have taken matters in my own hands and sought a special license for my wedding to miss Bridgerton.
Daphné : There is to be no wedding.
Anthony : I told you. The arrangement is canceled.
Violet : Lord Berbrooke, you look in a great deal of pain. Shall we continue this in a more private location ?
Berbrooke : I require no further conversation. Though, perhaps I am finally speaking to the true head of the Bridgerton House. For if it were you, I imagine you would have instructed your sister to take better care than to encourage certain attentions while alone with me on the Dark Walk at Vauxhall. Of course, mère hearsay of such a scandal could wreak havoc on even the most influential of families. What would someone like, say, lady Whistledown do with such unseemly information ?
Anthony : Is that a threat ? ?
Berbrooke : It is certainly not. Because in three days, I am to marry. I have the diamond of the season. I have the very best the ton has to offer. I have a Bridgerton. And I shall save her, as well as your entire family, from the ruin which you could not protect them. I look forward to the union of our great families. Bridgerton. Hastings.

Anthony : I must issue my challenge to Berbrooke straight away. I’ve been property trained in the matter. I know the rules to follow …
Violet : You are not to duel with lord Berbrooke. Do you understand me ? I do not care what kind of training you think you may have. It is illegal, not to mention positively horrific.
Anthony : Gentlemen are left with no other choice, Mother. When a young woman, let alone one’s sister, is rumored to be dishonored, the consequences shall be deadly !
Daphné : It is no solution. Should lord Berbrooke decide to make good on his threat before you shoot him dead, brother, what happens then ? He may decide to open his tiny mouth at any moment, and then I shall be ruined … as will we all. I must marry Nigel Berbrooke. It is the only choice.

Bridgerton House

Violet : Rose, can you leave us for a moment ? I have taught you to believe that marriage is the best that life has to offer, and that remains true. But it is not simply a partner that marriage provides. You will have comfort and a house to tend, and most importantly, children. You will throw yourself into raising your family, and you will find much joy. I am certain.
Daphné : You and Papa … The two of you were so beautiful, Mama. That is what I wanted. That is all I hoped to one day find.
Violet : As did I.

In the evening, Eloise sits in the garden and smokes. Benedict joins her

Benedict : Éloïse Bridgerton !
Eloïse : Go on, then. Chastise me.
Benedict : Spare one for me ?
Eloïse : Suppose I desire something different.
Benedict : How do you mean ?
Eloïse : Just different. I watch Daphne prepare for these balls with all of those dresses and the many suitors, and I am exhausted. Suppose I want a different life, that I truly believe I am quite capable of something more, even when I am not allowed to have anything else.
Benedict : Then I would say … that you’re not the only one.

Mondrich boxing gym

Will Mondrich : Still on that dance floor with Miss Bridgerton ? How is she ?
Simon : She is to marry.
Mondrich : Then you are free to do as you please.
Simon : Another.

Buckingham House

Violet : Your Majesty..
Charlotte : What do you think ? ?
Violet : Of the music ? I find it quite beautiful. Is it Mozart ?
Charlotte : I became acquainted with Mr. Mozart when he was not ten years old. The boy accompanied me as I sang an aria, and I declared then and there that he should become one of the finest composers in Europe.
Violet : And certainly you were right.
Charlotte : I’m rarely wrong about such matters. Do you know why ? Because when I choose to extend to someone my favor, I expect them to make good on it.
Violet : Your Majesty, is this about ……
Charlotte : Brimsley ! Fresh snuff. That one is a terrible gossip. If we were to speak freely in his presence, before long, the whole of England would know our business.
Violet : I see.
Charlotte : I suppose you do see. I expected a great future for your daughter upon her entrance into society. A future with someone like a duke, perhaps. A pairing like that … Well … it would certainly be most enchanting indeed. As I was saying, the glow of success benefited not only the young maestro. Surely the entire Mozart family would have felt the répercussions, had their boys stayed forever in Salzburg. Would you not agree ?
Violet : Whyn yes. Yes, I would.

Madame Wilson : But what are we to do, ma’am ?
Violet : We are to invite Lady Berbrooke over for tea, Mrs. Wilson, at once.

Bridgerton House

Lady Berbrooke : Nigel is my one and only child. Very special boy, indeed. In fact, I often say God did not bless me with another because perfection had already been achieved.
Violet : My goodness.
Lady Berbrooke : Not every lady can be so blessed, I know. Miss Bridgerton allow me to set my eyes upon you. Certainly healthy. Even if your countenance is a bit drawn.
Violet : It was a terribly late evening.  
Lady Berbrooke : All the excitement, I suppose. Yet you must try harder, dear. My Nigel is quite discerning. He already turned away many more handsome debutantes, saying, Mother … I prize accomplishment over beauty. Can you believe it ?

At the office

Madame Wilson : That mistress of yours is going through the biscuits quick. Do not worry, Rose, I shall handle it.
Rose : Housekeepers … They believe themselves the sun and the moon, when in truth, it is us lady’s maids that do all the hard work.
lady’s Berbrooke maid : I have one just like her..
Rose : You are quite fortunate, though. How troublesome could a household be with only lady Berbrooke and young lord Berbrooke to look after ?
femme de chambre : Oh, you have no idea …

Lady Berbrooke : You ate but not one bite at tea, my dear ! A young lady must be well fed if she is to bear children. Kippers on rye every morning worked wonders for me when I conceived my Nigel.

She leaves, followed by her maid.  

Violet : What have you found ?
Daphné : What is going on ?
Violet : You could not think i’d ask that woman for tea without a thought for you, could you ? The help hears everything, as we all know.
Rose : She has heard a good deal, in fact. Lord Berbrooke has a boy by one of his maids that he refused to provide for. Sent the maid and child away to live off scraps. Horrible man.
Violet : Horrible enough for us to be rid of him, let us pray.
Daphné : Well, he .. He will only deny it. And who will believe a group of women over a man’s word ?
Violet : Perhaps no one. But they will if lady Whistledown does. So we shall do what women do. We shall talk.

Boutique of Madame Geneviève Delacroix

Geneviève : And the only reason he married her is because his père squandered the accounts on some scheme in America. Oh, mon Dieu. Is it not the most lurid story of the season ?
Violet : Perhaps not the most lurid....

Au marché

Me Varley : Well, every baron has a bastard..
Me Wilson : A bastard he sent away before the miss even popped ? ?
Me Varley : You don’t say. Well, we must tell Jennie and Mary.

----------
Lady Whistledown : It has come to this author’s attention that the ton is abuzz with a most sordid tale. It is said one cannot judge a book by its cover. But in the case of the bumbling Baron Berbrooke, it seems his displeasing appearance is quite an apt metaphor for the state of affairs in his household. I would not be surprised if Lord Berbrooke were called away to the country on alleged business … Business which, perhaps, might involve sending some much overdue funds to one former maid and young boy, who we can only hope takes after his mother.
----------

Bridgerton House

Anthony : I have heard talk that Berbrooke has left town. I think this solution to our problem did not come about by chance. I am resolved to handle matters differently in the future.
Violet : Or perhaps not at fall. I know society has dictated your present rôle in this family, Anthony, but with Daphne officially out, I assure you, I am more than capable. This is for Daphne. Tulips. They symbolize passion. A most appropriate hem for your sister when she decides to marry the duke. Perhaps your bride would like the same.
Anthony : Good night, Mother.

Featherington House

Marina : Surely your mistress does not plan on confining me to this bedroom forever.
Madame Varley : I should think one has only herself to blame for her confinement, miss.

Bridgerton House

Daphné : Éloïse. Did you need something ?
Eloïse : No. Yes. I am … glad this business with Nigel Berbrooke is over for you.  
Daphné : Thank you.
Eloïse : You hear stories about appalling arrangements, and hopeless endings, and … Well, it is all very frightening.
Daphné : Éloïse, you mustn’t worry about ……
Eloïse : Are you not frightened, too, sister ? Of marriage ? Of … children ?
Daphné : I find children to be delightful. Though, you are not currently proving my point.
Eloïse : Surely you’ve not forgotten what happened to Mama ? Her screams that night. You tried to hide it by singing to me, but her voice … it rattled the windows. I hear them sometimes still in my dreams. She almost died … mere months after Papa.
Daphné : Of course I have not forgotten. Of course I am frightened. I dare say I would be a fool at this point not to be terrified. You remembre correctly that Mama had a … perilous night. But at dawn, the world had Hyacinth, and we are all the richer for it. Yes, Eloise, there are perhaps darker turns in these woods than we’ve been taught to expect. There is light to be found at their end. And I know one day we both will find it.
Eloïse : It must be taxing.
Daphné : What ?
Eloïse : The game of pretend that you feel you must endlessly maintain.

Ramsbury ball

Lady Danbury : Good evening.
Daphné :
You should not have lost your temper with lord Berbrooke.
Simon : You should know something about me, Miss Bridgerton. I will not tolerate a bully.
Daphné : And you should know something about me, Your Grace. I will not have this go wrong.
Simon : You mean our ruse ?
Daphné : It is more than a ruse now. It is more than a negotiation. This is not just about finding the best match to impress lady Whistledown … or the queen, or any member of the ton. This is about a life, Your Grace, my life. I must finally take charge of it. I cannot afford to do otherwise. So I shall not have this go wrong. If you are not in agreement, then you should tell me now.
Simon : I shall agree … on one condition.
Daphné : You do not understand, Your Grace …
Simon : That you call me Simon. If we are truly to seem to be courting, if this is to be a match like no other, you should call me by my name.  
Daphné : Very well … Simon.
Simon : Is there something funny about my name ?
Daphné : No, no, no. It is a perfectly fine name.
Simon : Oh, perfectly fine ? Very well, Daphne.
Daphné : I wish to find a husband … So that I may have a family, children.
Simon : Then let us find you a husband.

Pretendant : May I have the pleasure ?
Daphné : Of course.
Lady Danbury : The two of you certainly make a captivating match, Your Grace. Whatever is bothering you ?
Simon : Nothing at all. Lady Danbury.

Simon 's father, the Duke of Hastings, is dying

Duc de Hastings : My … My son. You have returned to take your rightful place. My heart may be failing, but I assure you, it swells with pride, knowing the duke you have grown into … and the great Hastings name shall continue.
Simon : Listen to me very closely … for I have only returned to do but one thing … to make you a vow … the only vow I will ever make in my life. I will never marry. I will never sire an heir. The Hastings line will die with me. Are my words clear enough for you, Father ? Speak, you fucking monster. Speak !

 

Rédigé par Mamynicky

 

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jptruelove  (03.02.2023 à 09:37)

Nigel, je ne l'aime pas non plus.

J'aime bien le petit arrangement entre Daphné et le Duc mais on sent déjà qu'il y a un moment où ça ne va plus suffire et au moins un des deux va tomber amoureux... Curieuse de voir la suite pour eux. 

Intéressant de découvrir le passé de Simon, triste de voir sa relation à son père et son serment de ne pas se marier ni enfanter. C'est bien dommage car j'ai envie qu'il se marie et fasse des enfants à Daphné...

Eloïse et Pénélope, j'adore les deu filles ! Elles m'ont bien fait rire avec leurs questionnements sur comment avoir un enfant. J'aime bien le lien qui se crée entre Marina et Pénélope. 

cinto  (01.06.2022 à 19:44)

J'aime beaucoup Pénélope; je suis contente de voir qu'on n'a pas négligé les autres persos, parce que Daphné et Simon prennent bcp de place pour ne pas avancer. 

On a quelques clés sur l'enfance hyper malheureuse de cet enfant rejeté par son père; on peut comprendre son attitude; même adulte, l'enfance a laissé des traces indélébiles.

Nigel, je n'en parle même pas; c'est une vraie caricature que les réalisateurs auraient pu modérer; il est horrible.

Eloïse me fait penser au personnage de Meg dans "Les 4 filles du Dr March"; elle veut avancer libre d'accomplir son rêve...

 

fairgirl  (18.01.2022 à 00:05)

La reine continue dans le ridicule....

Nigel, Nigel, Nigel....je suppose que les scénaristes avaient besoin de rajouter du drame et de l'action pour tenir huit épisodes. Il est horrible mais pas à ce point-là. En tout cas, il est bien détestable.

Je suis ravie que l'on ait pu voir des moments entre les Bridgerton car c'est un point important dans cette histoire. Ils se chamaillent beaucoup mais s'adorent. J'espère qu'on verra d'ailleurs un peu plus les autres Bridgerton car ils font partie de l'histoire de Daphné.

L'histoire du Duc a bien été raconté afin qu'on comprenne bien ses réticences à se marier et fonder une famille. J'avais peur que trop d'impasse soient faites dessus. 

L'histoire de Marina Thompson m'agace fortement et je ne vois pas trop où on va aller avec ça...à part montrer Madame Featherington sur un encore plus mauvais jour.

pretty31  (04.01.2021 à 19:42)

Le personnage de Nigel me débecte au plus haut point ! Grrr ! 
J'étais curieuse d'en savoir plus sur Simon, je suis un peu triste de comprendre pourquoi il ne veut pas se marier, il n'a pas eu une enfance symathique...
J'ai noté comme labelette le personnage assez excentrique de la Reine ! ^^ 

labelette  (30.12.2020 à 21:36)

C'est très sympa d'avoir des flash-backs sur l'enfance de Simon, ça nous permet de voir pourquoi il se comporte ainsi et ne veut pas se marier (même si je e doutais que ça avait quelque chose à voir avec son père).

Et c'est une bonne chose qu'on puisse l'appeler Simon ! C'est tellement plus simple....

Je suis assez étonnée qu'Eloïse fume mais ne sache pas comment on fat les bébés.... J'aime beaucoup ce personnage, tout comme Penelope.

Daphné évite le mariage avec Nigel... Ouf !

La reine est assez surprenante : elle se remplit le nez, donne un conseil malin à la mère de Daphné, ...

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langedu74, 12.03.2024 à 21:00

Un nouveau film est à deviner dans notre jeu Ciné-Emojis du quartier HypnoClap !

mamynicky, 13.03.2024 à 10:37

Bonjour les loulous ! Les Bridgerton s'offrent un nouveau design grâce à Spyfafa. Aux couleurs de la saison 3 et du printemps.

sanct08, 14.03.2024 à 11:53

Holà ! Les sondages de Star Trek - Le Caméléon et The X-Files vous attendent ! :=) Pas besoin de connaître les séries

mnoandco, 15.03.2024 à 19:50

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lolhawaii, 16.03.2024 à 21:34

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